Si certains tournent sept fois la langue dans leur bouche avant de parler, T. Breton lui, a choisi de s’engager six fois devant les députés, le compte sera-t-il bon ? l’avenir nous le dira !
Mercredi à l’Assemblée nationale, le ministre français des Finances, a pris en effet, six engagements sur le projet de privatisation de GDF de nature à « convaincre les députés hésitants y compris de la majorité » sur le bien fondé de la fusion du groupe gazier avec Suez. Ces « six garanties » étaient réclamées par le président UMP de la commission des Affaires économiques, Patrick Ollier.
T.Breton avait préalablement affirmé mercredi que le projet de fusion de GDF et Suez était « le meilleur projet envisageable » pour GDF et « le plus complémentaire », en ouvrant le débat sur l’énergie à l’Assemblée.
I
Est-il normal de subventionner les prix de l’électricité et du gaz par rapport aux tarifs du marché ?
On se moque beaucoup des citoyens russes qui payent leur gaz à prix discount et en profitent pour ne pas isoler leur batiments, c’est ca le modèle français ?
Non l’Etat ne nous sauvera pas des dures réalités du monde d’aujourd’hui: l’énergie et chère, il faut l’économiser. Faire croire le contraire, à des fins électorales ou autres, c’est néfaste sur le long terme, pour la compétitivité de la France et pour l’environement.
Il est vrai que ce type de phrase est pour le moins surprenante : »lequel intégrera clairement une disposition permettant le choix, pour la population entre le maintien de leur contrat au tarif régulé et la libre concurrence pour l’électricité et le gaz. »
Suez-GDF: projet de loi « éventuellement » dans les semaines prochaines (Larcher)
PARIS, 15 juin 2006 (AFP)
Le ministre français délégué à l’Emploi, Gérard Larcher, a affirmé jeudi matin sur RTL que le Conseil des ministres serait « éventuellement » saisi d’un projet de loi « dans les semaines qui viennent » sur une privatisation de Gaz de France.
« Le Premier ministre va tirer les conclusions du débat parlementaire, le Conseil des ministres sera éventuellement saisi d’un projet de loi dans les semaines qui viennent », a déclaré le ministre.
La position de Monsieur Breton est vraiment très surprenante. Le prix du marché de l’énergie est une réalité et le subventionner est dangereux, le faire croire est irresponsable car en fin de compte il faudra régler l’addition dans sa totalité. Nous ne comptons plus les cadavres laissés par Monsieur Breton derrière lui (Thomson, France Telecom). C’est hallucinant!
Hum, hum, hum….
Le « réel », c’est aussi que la distribution du gaz chez les particuliers est un monopole naturel, parce qu’il s’agit d’un réseau qu’il serait économiquement absurde de dédoubler (comme les réseaux électriques, les réseaux ferroviaires, ou les réseaux autoroutiers)
Pour cette raison, il est reconnu par tous les économistes qu’il ne s’agit pas d’un « marché » au sens ordinaire du terme. La concurrence ne peut y fonctionner correctement.
C’est un thème de recherche de la science économique depuis plus d’un siècle, sur lequel les francais ont d’ailleurs toujours été en avance (cf Dupuit et Cournot), au point d’y obtenir leur unique prix Nobel d’économie (Allais).
La régulation du prix par une autorité impartiale, en l’occurence l’Etat, est la moins mauvaise solution pour maximiser l’utilité collective.
Parler de subventions irresponsables me semble donc résulter soit d’un malentendu, soit d’une perception trop simplifiée de la réalité économique.
encore un qui parle en citant des prix nobel sans rien connaître au sujet:
il n’a jamais été question de doubler les réseaux. pour éviter celà, le merveilleur concept d’accès des tiers au réseau a été inventé. n’importe quel vendeur d’énergie peut ainsi simplement acheter des capacités de transport/distribution d’énergie sans poser ses propres infrastructures. c’est la même chose dans le domaine ferroviaire.
la commission européenne a eu le bon goût de définir des « infrastructures essentielles » qui ne doivent pas être redondantes mais partagées. tout le reste doit être mis en concurrence.
Ces « infrastructures essentielles » sont en effet des monopoles naturels.