Bourses mondiales : le point sur les rapprochements

Deutsche Börse la mal aimée ?
Alors que les fusions et acquisitions n’arrêtent pas depuis le début de l’année, les sociétés chargées de gérer les bourses mondiales sont elles aussi concernées.
Ainsi, après une bataille à trois entre Euronext (qui gère les bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne), Deutsche Börse, et le London Stock Exchange, ce sont les américains qui se sont mélés de la bataille, avec le NYSE, récement introduit en bourse d’ailleurs, qui s’intéresse à Euronext, et le NASDAQ, qui a lui des vues sur le LSE.
Et tout ceci sans parler d’un bref épisode où le LSE a reçu des propositions de la part d’une banque australienne!

Alors que les pronostics vont bon train, et donnent aux dernières nouvelles une fusion entre le NYSE et Euronext, et entre le NASDAQ et le LSE, c’est la Deutsche Börse qui risque de se retrouver isolée.
Et si elle a fait quelques concessions quant aux modalités de son offre de 8.6 milliards d’euros, elle ne souhaite cependant pas relever son offre faite récemment sur Euronext, en concurrence à celle du NYSE, de seulement 7.8 milliards d’euros, mais qui a la faveur d’Euronext. Reste que pour clôturer les débats, le NYSE a à sa disposition un matelas de 650 millions de dollars en cash, qu’il pourrait employer en cas de surenchère de la bourse allemande.

Le dernier épisode en date fait intervenir un nouvel intervenant, en la personne de la Borsa Italiana, convoitée depuis quelques semaines par Euronext. Les discussions en sont à un niveau élaboré, et le montant de l’offre pourrait être de l’ordre de 1 milliard d’euros. De quoi agacer la Deutsche Börse, déjà refoulée par le LSE et Euronext, et qui pourrait également faire à son tour une offre sur la bourse italienne. Une réaction de survie, sous peine d’être réellement isolée et mise à l’écart…