ADP: attaque d’un salarié liée à l’amiante

AmianteIl faudra désormais vous y habituer : la multiplication des procès liés à l’amiante ne fait que commencer, la maladie risquant sous peu d’impacter fortement la population.

Si c’est aujourd’hui Aéroports de Paris qui est mis en cause, n’oublions pas que toute entreprise qui se respecte – et respecte ses collaborateurs – est responsable du maintien de l’intégrité physique et mentale de ses salariés.

Vaste sujet, dont l’ampleur risque d’augmenter fortement. En dehors de l’aspect médical à prendre en compte avec beaucoup de considération, certains alertent par ailleurs d’ores et déjà les sociétés pour qu’elles tiennent compte désormais des coûts d’indemnisation potentiels d’éventuelles victimes dans l’établissement de leurs prévisions court et moyen terme.

I – Un ancien salarié attaque ADP suite à des problèmes liés à l’amiante

Un ancien salarié d’Aéroports de Paris à Orly, atteint d’asbestose après exposition à l’amiante, a saisi le tribunal des affaires de sécurité sociale de Créteil pour voir reconnaître « la faute inexcusable » de son ex-employeur. Cette personne, désormais retraitée, a travaillé de 1959 à 1998 pour Aéroports de Paris (ADP), notamment en tant qu’électricien chargé de la maintenance, selon les informations fournies par son avocate, Me Elisabeth Leroux. L’employé demande la « reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur dans la réalisation de la maladie professionnelle », une majoration de sa rente, ainsi qu’une réparation du préjudice subi, selon la convocation adressée par le tribunal le 25 janvier.

Quatre autres employés de l’aéroport, également souffrants, auraient également sollicité le cabinet. Me Leroux affirme par ailleurs que son client a été massivement exposé à l’amiante pendant toute sa carrière professionnelle, lorsqu’il devait, par exemple, « ramper dans les sous-plafonds, pour gratter les tuyauteries ».

L’audience devait se tenir mardi à Créteil en début de matinée, mais l’affaire sera vraisemblablement renvoyée à une date ultérieure, probablement en septembre pour cause de vacances judiciaires. L’affaire a été renvoyée à la demande conjointe des deux parties, a précisé de son côté la direction du gestionnaire des aéroports parisiens.

Cet employé atteint d’asbestose, une maladie incurable des poumons due à l’amiante diagnostiquée chez lui en 2001, a obtenu une rente de la part du fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA), qui pourrait être doublée si la faute inexcusable de son ancien employeur est reconnue.

La direction d’Aéroports de Paris « ne veut pas communiquer » sur l’amiante, affirment de leur côté des responsables syndicaux de la CGT d’ADP. Alors que l’entreprise aurait du établir un « dossier technique amiante » de ses installations, le syndicat affirme que pour certains bâtiments de l’aéroport d’Orly, ce document est inexistant ou non à jour. En ce qui concerne les bâtiments dans lesquels l’ancien employé qui attaque ADP a travaillé, « on nous dit que les DTA existent, mais on refuse de nous les présenter. C’est un délit d’entrave« , s’agace la CGT. « La médecine du travail est très timide et en retrait sur le dossier », estime-t-elle également.

II

(8 commentaires)

  1. je suis en affectation sur Orly sud depuis novembre 2007 en tant que tireur de câble, à ce jour aucune information n’est donner sur l’amiante .je trouve scandaleux que ADP continue a faire des travaux sans aucune protection ni des avertissements pour le personnel des entreprises intervenante sur ces sites.
    Avec mes collègues, on a passer une rocade dans les plafonds sans aucune protection; trois jour après un confinement et mis en place pour désamiantage. !!!!!
    jusqu’à quand cela va durer

  2. je travaille dans la constrution et nous avons étè a quatre personnes demonter un etablisement hospitalier,il y a quelque mois suite a cela j’ai eu la deseable surprise que j’avait sur un poumon une pleuresie qui provient de l’amiante ,alors que faire a present ,y a t’il une personne qui pourrais me dire quoi faire.

  3. L’amiante, en tant que tel, ne présente pas de danger.
    C’est à partir du moment où, pour une raison ou l’autre, les fibres sont libérées dans l’air et inhalées, que le risque apparaît.
    On pense classiquement aux démolisseurs, chauffagistes, bricoleurs…
    Mais dans mon expérience, deux catégories sont surtout atteintes:
    a) Les dockers: jusqu’aux années 80, ils manipulaient l’amiante sans protection. Mes patients me racontent qu’ils charriaient des sacs en provenance de Russie (une qualité d’amiante très friable) à même les épaules.
    b) Les travailleurs d’Eternit: Ils fabriquaient des produits à base d’amiante.
    A l’époque, le manque d’information était tel que les témoignages sont ahurissants : certains de mes patients « faisaient la sieste » à l’intérieur d’abris en amiante (l’isolant parfait) !!!
    A retenir que les matériaux friables à base d’amiante libèrent obligatoirement des fibres. Et donc, que nous respirons TOUS des fibres volatiles si nous résidons dans un édifice isolé à l’amiante

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