L’intersyndicale Sogerma « déçue » de sa rencontre avec la direction d’EADS
PARIS, 22 mai 2006 (AFP)
Les représentants de l’intersyndicale de la Sogerma se sont dits « très déçus », affirmant qu’EADS ne « reviendrait pas sur sa décision » de fermer le site de Mérignac (Gironde), lundi soir à l’issue d’une rencontre avec le co-président d’EADS Noël Forgeard au siège du groupe à Paris.
Le directeur des relations sociales d’EADS, Frédéric Agenet, a expliqué de son côté que la direction avait « donné son éclairage » de la situation aux syndicats et détaillé avec eux « les dossiers à travailler ».
« Nous sommes très déçus (…), EADS ne reviendra pas sur sa décision » de fermer le site girondin de sa filiale spécialisée dans la maintenance d’avions employant un millier de salariés, a déclaré Bernard Tachoires, représentant de Force Ouvrière, après les discussions.
« Nous n’avons aucune bonne nouvelle à rapporter », a-t-il affirmé, estimant que « monter à Paris pour revenir à la situation d’il y a quelques jours, c’est très décevant ».
M. Tachoires a expliqué « sentir qu’il existait un bras de fer entre l’Etat et EADS sur cette affaire », ajoutant qu’il ne restait « plus que le politique » comme recours pour les salariés qui devaient désormais s’adresser à lui « pour maintenir la pression ».
Les 1.100 salariés de la Sogerma à Mérignac « vont être reclassés », a confirmé M. Tachoires, mais les syndicats continuent d’espérer « un projet industriel pour le site ».
Selon la direction, « l’emballement médiatique » consécutif à l’annonce de la fermeture du site de Mérignac ne lui avait jusqu’à présent pas permis « de discuter avec les représentants syndicaux », et la réunion de lundi lui a fourni l’occasion de leur « donner son éclairage », selon M. Agenet.
La direction a ainsi pu détailler avec les représentants syndicaux « les trois dossiers à travailler » à l’avenir. D’abord, « le reclassement du personnel de Mérignac », ensuite « la réindustrialisation du site ou du bassin d’emploi » et enfin « le type d’activité aéronautique que l’on pourrait maintenir sur le site ».
Interrogé sur une possible fermeture de la Sogerma de Mérignac d’ici fin juin, M. Agenet a répondu qu’il n’avait « jamais été question (d’avancer) une quelconque date de fermeture » jusqu’à présent. « Il faut prendre en compte les salariés, les clients, la région Aquitaine, EADS n’a jamais eu l’intention de partir comme un voleur », a-t-il affirmé.
« Le gouvernement a beau avoir demandé à EADS un moratoire sur la fermeture, le groupe poursuit son chemin, il n’y a rien de neuf », a observé le représentant CFDT Jean-Louis Dauphin.
Son homologue de la CGT, Philippe Lozano, a déclaré pour sa part que les salariés avaient « encore des ressources » et allaient « poursuivre la mobilisation ».
Mardi, un Comité central d’entreprise se réunit à Mérignac pour évoquer l’avenir industriel de la Sogerma et mercredi, les salariés ont prévu de se rendre de nouveau de Paris pour manifester devant le siège de leur maison-mère.
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L’intersyndicale Sogerma « déçue » de sa rencontre avec la direction d’EADS
PARIS, 22 mai 2006 (AFP)
Les représentants de l’intersyndicale de la Sogerma se sont dits « très déçus », affirmant qu’EADS ne « reviendrait pas sur sa décision » de fermer le site de Mérignac (Gironde), lundi soir à l’issue d’une rencontre avec le co-président d’EADS Noël Forgeard au siège du groupe à Paris.
Le directeur des relations sociales d’EADS, Frédéric Agenet, a expliqué de son côté que la direction avait « donné son éclairage » de la situation aux syndicats et détaillé avec eux « les dossiers à travailler ».
« Nous sommes très déçus (…), EADS ne reviendra pas sur sa décision » de fermer le site girondin de sa filiale spécialisée dans la maintenance d’avions employant un millier de salariés, a déclaré Bernard Tachoires, représentant de Force Ouvrière, après les discussions.
« Nous n’avons aucune bonne nouvelle à rapporter », a-t-il affirmé, estimant que « monter à Paris pour revenir à la situation d’il y a quelques jours, c’est très décevant ».
M. Tachoires a expliqué « sentir qu’il existait un bras de fer entre l’Etat et EADS sur cette affaire », ajoutant qu’il ne restait « plus que le politique » comme recours pour les salariés qui devaient désormais s’adresser à lui « pour maintenir la pression ».
Les 1.100 salariés de la Sogerma à Mérignac « vont être reclassés », a confirmé M. Tachoires, mais les syndicats continuent d’espérer « un projet industriel pour le site ».
Selon la direction, « l’emballement médiatique » consécutif à l’annonce de la fermeture du site de Mérignac ne lui avait jusqu’à présent pas permis « de discuter avec les représentants syndicaux », et la réunion de lundi lui a fourni l’occasion de leur « donner son éclairage », selon M. Agenet.
La direction a ainsi pu détailler avec les représentants syndicaux « les trois dossiers à travailler » à l’avenir. D’abord, « le reclassement du personnel de Mérignac », ensuite « la réindustrialisation du site ou du bassin d’emploi » et enfin « le type d’activité aéronautique que l’on pourrait maintenir sur le site ».
Interrogé sur une possible fermeture de la Sogerma de Mérignac d’ici fin juin, M. Agenet a répondu qu’il n’avait « jamais été question (d’avancer) une quelconque date de fermeture » jusqu’à présent. « Il faut prendre en compte les salariés, les clients, la région Aquitaine, EADS n’a jamais eu l’intention de partir comme un voleur », a-t-il affirmé.
« Le gouvernement a beau avoir demandé à EADS un moratoire sur la fermeture, le groupe poursuit son chemin, il n’y a rien de neuf », a observé le représentant CFDT Jean-Louis Dauphin.
Son homologue de la CGT, Philippe Lozano, a déclaré pour sa part que les salariés avaient « encore des ressources » et allaient « poursuivre la mobilisation ».
Mardi, un Comité central d’entreprise se réunit à Mérignac pour évoquer l’avenir industriel de la Sogerma et mercredi, les salariés ont prévu de se rendre de nouveau de Paris pour manifester devant le siège de leur maison-mère.