Baril autour de 75 $:record historique à Londres

Petrole_bruleg_2 Le baril de pétrole Brent a atteint un nouveau cours historique mardi après-midi à Londres, frôlant même les 75 dollars, alors qu’étaient réunis à Paris les cinq Grands du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Allemagne, pour statuer sur le dossier nucléaire iranien.

La sécurité de l’approvisionnement en énergie passe par la stabilité des prix, autant pour les consommateurs que pour les producteurs, a affirmé mardi pour sa part le ministre saoudien du pétrole Ali Al-Naimi lors d’une conférence à Washington.

I

(21 commentaires)

  1. C’est vrai que le brent est arrivé a 93,74 $ aujourd’hui ???!!!!!

  2. non pas 93 mais 74 . ceci dit , il pourrait monter facilement a 100 dollars si la tention avec l’iran persiste et si il y a frappes aeriennes sur les cites iraniens alors la , la hausse sera allucinante a tel poinr que seuls les gens riches roulerons en voiture . de toute facon pour moi c’est volontaire , car des investisseurs aussi calculateurs n’auraient pas enticiper le probleme des raffineries . si ca ce n’est pas de l’hyperinflation a deux chiffres associe a l’immobilier et maintenant les metaux precieux etc… on nous dit que l’inflation est contenu , mon oeil , elle a deja commence et ce n’est pas fini malheureusement . en attendant silence radio des medias , intellectuels , syndicats etc… quand ca va eclabousser ca va faire des degats sociaux collateraux .

  3. Oui je me suis basé sur l’information du site d’aljazeera, ils ont inversé les chiffres et ils l’ont corrigé aprés.
    Moi je crois qu’il va arriver tout doucement au plafond du 100$ vers la fin de cette année, juste avec les menaces d’une guerre contre l’Iran assorties de possibles sanctions économiques
    Mais une guerre pour de vrai est peu problable d’aprés moi.

  4. Ils évoquent aussi un incendie dans un institut de recherche atomiques russe.
    Personne n’a plus d’infos ??

  5. ou sont les syndicats qui pretendent defendre les interets des salaries . cpe cne … est une cause juste , mais n’y a til pas d’autres priorites telles que le relevement immediat des salaires pour pouvoir reconsomer a nouveau qui soutiendrait l’economie de consomation . en attendant le pouvoir d’achat des menages fond comme boule de neige au soleil . hausse des carburants , de l’immobilier ,des metaux precieux et non precieux , meme le fer flambe , le gaz , et j’en oublie . le chiffre de l’indice des prix donc de l’inflation ne prend pas en compte le petrole et l’immobilier . bizarre non . tout ceci s’appelle une bulle economique mondiale . tand que les salaries ne reclamerons pas une revalorisation des salaires en coherence avec la vraie inflation , le nombre de pauvres augmentera avec tout ce que cela comporte en consequence . la dictature financiere est en train de s’installer dans certains pays dits de droits , pour soumettre les individus esclaves des actionnaires , proprietaires des fonds d’investissement . chevenement l’avait denonce mais personne ne l’ecoute . les politiques n’ont plus beaucoup de pouvoirs devant la machine financiere mondiale . aujourd’hui quelques personnes seulement peuvent decider de changer les regles sociales d’un pays tout entier et je crains que ce soit le cas en france . le general DEGAULE s’en retournerait dans sa tombe . la volontee politique de laisser s’installer l’ultra liberalisme economique en france est attribuee au gouvernement balladur . en effet quand il etait ministre de l’economie il a autorise la rentree de capitaux etrangers notement des americains . finalement ce sont les salaries francais et autres qui financent les retrites des americains via des fonds de pensions . la devise des fonds de pensions .exigence de 15/100 de rendement annuels .ex l’immobilier . tous les secteurs en forte hausse ces derniers temps sont de la speculation . quand ils auront encaisse les benefices il ne restera que des chomeurs , et un constat de gachis humains pour ces messieurs les rentiers qui s’enrichissent en dormant . malheureusement ils n’arreterons que s’il y a un soulevement massif des salaries uses par le travail qui rapporte de moins en moins .

  6. Et comme depuis 2 ans, le pétrole bat des records et les indices suivent ???
    Jusqu’à quand ?

  7. Ils évoquent aussi un incendie dans un institut de recherche atomiques russe.
    Personne n’a plus d’infos ??
    je reviens juste … 😉 j’ai les infos

  8. Incendie dans un institut de recherche nucléaire à Moscou (agence) – MOSCOU, 2 mai 2006 (AFP)
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    Un incendie s’est déclaré mardi soir dans un institut de recherche nucléaire au nord-ouest de Moscou, a rapporté l’agence Interfax citant les pompiers.
    Un incendie s’est déclaré dans l’institut Kourtchatov, un institut de recherche nucléaire doté d’un réacteur utilisé à des fins scientifiques, selon Interfax.
    Le signal d’incendie s’est déclenché à 20H35 heure locale (16H35 GMT) à la direction des pompiers du ministère des situations d’urgence.
    L’alarme a indiqué une fumée s’échappant de l’aile gauche de l’institut Kourtchatov

  9. augmenter les salaires pour pouvoir acheter plus de pétrole, alors les prix du petrole grimperont encore, etc, etc…
    Il faut juste essayer de comprendre que les matières premières sont pour la plupart en quantité finie donc il est impossible d’en consommer toujours plus : une croissance économique positive éternelle, c’est du baratin d’économiste borné ou malhonnête.
    Mais je suis d’accord sur le fait que le travail nourrit de moins en moins son homme ( encore moins si on est femme ).
    Solution : pendre avec leurs tripes ceux qui se contentent de vivre de leur rente, d’augmnter leur capital de 10 à 15 % en dormant donc d’exploiter à un moment donné le travail non rémunéré ou mal rémunéré d’un autre, etc etc..
    En 2007 : Le pen ? Sarkozy ? Arlette ?

  10. BRAVO BOLIVIE et Morales
    ça a trop duré les riches qui vont voler les matieres premieres des pays plus pauvres chez eux meme.
    Moi je pense que les pays plus pauvres devraient se mettre en union partout dans le monde afin de mieux faire face aux pression des plus grands (USA UK FRANCE ALLEMAGNE surtout car la russie et la chine ne se rangent pas en général à coté de ces pays dictateurs…ils font de la « dictature internationale » meme si au sein de leur pays il y a une pseudo démocratie)
    moi je pense que la bolivie, l’iran, la palestine, la cote d’ivoire et tous ces pays en conflits avec l’occident doivent se mettre en « l’union des pays qui refusent d’être soumis » et se défendre l’un l’autre devant une menace étrangère puissante en les menaçant de réplique simultanée et coordonée. Imaginez le bonheur que 20 ou 30 pays répliquent économiquement en boycottant voire militairement contre les USA…ILS FERAIENT (les amerloques et leurs copains) moins les malins

  11. ces israeliens sont incroyables et veulent controler le monde.
    ils sont culotés et viennent d’etre nommés vice président de l’onu pour le desarmement alors qu’eux meme ils ne respectent rien. c’est incroyable :voir l’article çi dessous émanent d’un site juif
    L

  12. Effectivement …
    Le prix du « panier » Opep pulvérise son record historique à 68,40 USD/baril – VIENNE, 3 mai 2006 (AFP)
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    Le prix du « panier » de onze bruts mondiaux, qui sert de référence à l’Opep, a battu mardi son record historique de plus d’un dollar, à 68,40 dollars (USD) le baril, a annoncé le cartel mercredi dans un communiqué publié à son siège de Vienne.
    Le prix du panier, qui est toujours publié avec un jour ouvré de décalage par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a augmenté de 2,16 USD entre lundi et mardi, atteignant 68,40 USD et battant de 1,03 USD son précédent record de 67,37 USD établi le 24 avril.
    Cette hausse intervient sur fond d’incertitudes sur l’approvisionnement dans de multiples régions du monde, Iran et Nigeria en tête.
    Mercredi à 03H40 GMT à Singapour, le contrat de « light sweet crude » pour livraison en juin se négociait à 74,89 USD le baril, après avoir pris 91 cents mardi à New York, où il a clôturé à 74,61 USD.
    A Londres, le baril de Brent avait atteint mardi un nouveau plus haut historique en séance à 74,97 USD avant de clôturer à 74,64 USD, en hausse de 75 cents.
    Les opérateurs redoutent que l’Iran, qui exporte 2,7 millions de barils par jour, ne réduise ses exportations en riposte à d’éventuelles sanctions internationales relatives à son programme nucléaire.
    Le marché restait également tendu en raison d’une production toujours perturbée par des attaques rebelles au Nigeria ainsi que d’inquiétudes concernant l’approvisionnement en essence aux Etats-Unis pour la saison des grands départs.
    Créé en 1982 et rendu public depuis 1987, le panier inclut les bruts des onze pays membres de l’Opep et sert de référence au cartel pour sa politique de production.

  13. Voici un excellent article qui revient sur le choc pétrolier de 1973 et toute la manipulation qu’il a généré.
    L’imposture du choc pétrolier de 1973
    Par Eric Laurent, sa biographie
    Cet article a été rédigé par un reporter d’AgoraVox, le journal média citoyen qui vous donne la parole.
    Le choc pétrolier de 1973 et ses conséquences relèvent pour une bonne part d’une imposture gigantesque, efficacement orchestrée. La vérité est bien éloignée de la légende : en 1973, il n’y a jamais eu de véritable pénurie de pétrole. Il suffit d’examiner les faits un à un.
    Il n’y eut jamais de pénurie
    Pendant des décennies, le pétrole, abondant et bon marché, a servi à l’Occident d’euphorisant et d’anesthésiant. Il nous a rendus prospères, mais aussi arrogants et aveugles. A l’issue de la Première Guerre mondiale, il existait en tout et pour tout 2 millions de voitures et de camions à travers le monde. Au milieu des années 1950, le nombre de véhicules est passé à 100 millions, pour atteindre, au moment de l’embargo, plus de 300 millions de voitures et camions, dont 200 millions pour les seuls Etats-Unis. En quelques jours, des pays producteurs de pétrole, auxquels jusqu’ici personne ne semblait s’intéresser, prennent en otage l’économie mondiale, et la font vaciller. C’est du moins le souvenir durable que nous en avons gardé. Un souvenir totalement erroné, en grande partie fabriqué.
    Le choc pétrolier de 1973 et ses conséquences relèvent pour une bonne part d’une imposture gigantesque, efficacement orchestrée. Il suffit d’examiner les faits un à un.
    Le 19 octobre, au moment même où le royaume saoudien et ses homologues arabes décident de l’entrée en vigueur de l’embargo, le président Richard Nixon annonce publiquement l’octroi d’une aide militaire d’un montant de 2,2 milliards de dollars à destination d’Israël [1]. Dès le 8 octobre, deux jours après le déclenchement du conflit, le chef de l’Etat américain avait autorisé des avions d’El Al dépourvus d’immatriculation à se poser aux Etats-Unis pour approvisionner l’Etat hébreu en fournitures militaires.
    Un soutien aussi appuyé à Jérusalem, alors que sur le terrain Tsahal a repris l’offensive et qu’un cessez-le-feu n’est toujours pas signé, aurait dû provoquer la fureur des pays producteurs et les inciter à durcir encore leurs positions. Il n’en est rien, et l’embargo s’achève au bout de trois mois comme il s’est déroulé : dans la plus grande confusion, sans que l’on sache exactement combien de temps il a duré, la rigueur avec laquelle il a été appliqué et pourquoi il y a été mis fin. Les pays producteurs n’ont pas obtenu le moindre gain politique [2].
    Jeune journaliste, je suis fasciné par l’événement. Durant cette période, je voyage fréquemment dans les pays producteurs et aux Etats-Unis. Plusieurs faits, que les médias, curieusement, ne soulignent pas, m’ont frappé. L’Arabie saoudite, qui aurait dû être à la pointe du combat, s’est montrée la plus mesurée. Le roi Fayçal, alors sur le trône, a toujours écarté l’usage du pétrole comme arme politique, et ne s’est rallié à cette décision qu’avec réticence, pour ne pas se retrouver isolé. En septembre 1973, un mois avant le déclenchement de la crise, il déclare qu’un « simple désaveu par les Etats-Unis de la politique et de l’action israéliennes aurait une portée considérable et permettrait de désamorcer l’arme du pétrole [3] ». Des propos qui ne rencontrent aucun écho à Washington, où personne, à la Maison-Blanche, au Pentagone ou au Département d’Etat, ne prend au sérieux une telle demande. Selon Sheikh Yamani, le ministre saoudien du pétrole, Henry Kissinger minimisait auprès de Nixon les menaces proférées par Fayçal. Peut-être, d’ailleurs, avait-il raison.
    Plusieurs opérateurs pétroliers m’ont en effet confié que les Saoudiens n’ont jamais appliqué à la lettre l’embargo, utilisant les services d’opérateurs indépendants et de spéculateurs pour le contourner et vendre aux pays théoriquement « boycottés ».
    La vérité est bien éloignée de la légende : en 1973, il n’y a jamais eu de véritable pénurie de pétrole.
    Je suis en revanche frappé par le climat d’hystérie qui règne dans les pays consommateurs. Pendant des décennies, le prix du baril a, agréablement pour nous, stagné à 1 ou 2 dollars [4]. Pour la première fois de son histoire, le monde riche a atteint un niveau de bien-être et de développement économique sans précédent, grâce à une matière première achetée à un prix quasi symbolique. Ce constat rend les mouvements de panique encore plus indécents.
    Aux Etats-Unis, sur la côte Est comme à Los Angeles, je vois les files de voitures s’allonger à proximité des stations-service en activité, les conducteurs maintenant les moteurs allumés et l’air conditionné branché, brûlant plus d’essence qu’ils ne pourront en acheter. Le consommateur américain vit désormais dans l’angoisse du « réservoir vide » et ne pense qu’à faire le plein, alors que jusqu’à ce moment il circulait avec une jauge proche de zéro. Les stockages de précaution se multiplient et les Etats-Unis, comme l’Europe, confrontés cette année-là à un hiver glacial, déclenchent une forte augmentation de la demande mondiale en pétrole. Il existe pourtant une large capacité excédentaire mais, face à l’ampleur de cette demande, elle disparaît rapidement, provoquant une importante tension sur les prix.
    Les consommateurs, angoissés par cette pénurie redoutée et des prix qui atteignent le « sommet vertigineux » de 5 dollars le baril, attendent avec impatience le retour aux niveaux raisonnables d’avant.
    Une vérité soigneusement cachée
    La crise de 1973 vient de sonner le glas du pétrole bradé et de la toute-puissance des compagnies pétrolières, qui contrôlaient 80 % des exportations mondiales. Au plus fort de l’embargo, les « sept soeurs » – Exxon, Shell, Texaco, Mobil, BP, Chevron et Gulf – publient des bénéfices records. Ceux d’Exxon, par exemple, sont en hausse de 80 % par rapport à l’année précédente. Ces gains proviennent de la plus-value considérable réalisée sur les stocks détenus par ces compagnies.
    Les consommateurs soupçonnent ces firmes d’avoir partie liée avec les pays producteurs. Après des décennies de règne sans partage, les grandes sociétés pétrolières voient une grande partie du pouvoir leur échapper, au profit de pays producteurs qu’elles ont pendant longtemps méprisés. Mais le soupçon des consommateurs n’est pas dénué de fondement. En coulisse, dans le plus grand secret, producteurs et majors du pétrole ont noué la plus improbable des alliances ; une vérité soigneusement cachée encore aujourd’hui. Sans cet accord, le « choc » pétrolier n’aurait jamais eu lieu.
    Phénomène identique pour les prix. A la fin de l’année 1973, le coût du baril est passé de 5,20 à 11,65 dollars en deux mois. Mais, contrairement à ce qui a toujours été affirmé, ce n’est pas le bref embargo décrété par les producteurs qui a conduit au quadruplement des prix, même si désormais, la leçon retenue, les prix élevés agiront sur eux comme un aimant.
    Le climat d’hystérie, la peur de manquer qui règnent dans les pays industrialisés provoquent la flambée des cours. Les consommateurs, en se comportant au fond comme des enfants gâtés et égoïstes refusant d’affronter la réalité, contribuent à amplifier la crise [5].
    Une situation fascinante à observer : une opinion qui rejette la plus petite contrainte imposée à son mode de vie et de consommation ; des responsables politiques atones, incapables de réagir efficacement et d’anticiper l’avenir. Pour éviter de devenir impopulaires en imposant une réduction de la consommation, ils décident de réduire la vitesse sur les routes – le seul résultat sera la réduction de 23 % du nombre de victimes d’accidents – et d’amplifier les consignes pour lutter contre le gaspillage d’énergie sur les lieux de travail. Une illustration parfaite de la formule cynique du pilier de la IVe République, Henri Queuille : « Il n’y a pas de problème, si complexe soit-il, qui ne puisse être résolu par une absence de décision politique. » (…)
    L’OPEP, un coupable tout trouvé
    Lorsque Richard Nixon apparaît à la télévision, le 27 novembre 1973, épuisé, butant sur les mots, son allocution marque les esprits : « Les Etats-Unis, lit-il, vont avoir à affronter les restrictions d’énergie les plus sévères qu’ils aient jamais connues, même pendant la Seconde Guerre mondiale. » Ces propos impressionnent, et très vite l’ensemble des responsables désignent le coupable tout trouvé : l’OPEP, et notamment ses membres arabes. Prenant la parole au Sénat, le sénateur Fullbright, président de la commission des Affaires étrangères, un des esprits les plus indépendants du Congrès, déclare : « Les producteurs arabes de pétrole n’ont que des forces militaires insignifiantes dans le monde d’aujourd’hui. Ils sont comme de faibles gazelles dans une jungle de grands fauves. Nous devons, comme amis, le leur rappeler. Ils prendraient pour eux-mêmes des risques terribles, s’ils en venaient à menacer vraiment l’équilibre économique et social des grandes puissances industrielles, la nôtre en particulier [6]. »
    L’avertissement est clair, mais les pays producteurs n’ont jamais songé à s’engager dans une épreuve de force avec l’Occident. Ils n’en ont ni la volonté ni les moyens. Pourtant, une campagne extrêmement efficace va souligner les dangers que ces pays en développement font peser sur notre indépendance et notre prospérité. Dans la presse, l’OPEP devient brusquement un « cartel » dictant sa loi, et aucun connaisseur du dossier ne prend la peine de rappeler qu’entre 1960, date de sa création, et 1971, date de la signature des accords de Téhéran, l’OPEP n’a jamais été en mesure d’arracher une seule hausse des prix du pétrole, même de quelques centimes. Pis, durant cette crise, le prix du pétrole, en valeur absolue, n’a cessé de baisser.
    On évoque ensuite sa richesse nouvelle, les pétrodollars qui lui confèrent une puissance vertigineuse. En 1974, les pays de l’OPEP ont engrangé 140 milliards de dollars, dont 60 milliards pour les seuls membres arabes de l’organisation. Je me souviens d’un long article publié par l’hebdomadaire britannique The Economist qui expliquait combien de minutes, d’heures, de jours de « surplus OPEP » seraient nécessaires pour acquérir tel ou tel pan de l’économie mondiale. L’Express, peu après, soulignait qu’il suffirait de 15,6 années de « surplus OPEP » pour acheter la totalité des sociétés cotées en Bourse à travers le monde, 3,2 années pour acheter tout l’or des banques centrales au prix de 850 dollars l’once, de 10 jours pour acheter l’ensemble des Champs-Elysées, de 8 minutes seulement pour acheter la société de la Tour Eiffel [7].
    Là encore, la réalité tient peu de place. Personne ne s’attache à une autre interprétation des chiffres, qui relativiserait, elle, la puissance financière de l’OPEP. Ce montant, en apparence impressionnant, de 60 milliards de dollars équivaut à 14% du revenu national du Japon, à seulement 18% de la trésorerie des firmes multinationales, évaluée à plus de 300 milliards de dollars au début de l’année 1974, à 4,3% du revenu national des Etats-Unis ou, dernier exemple, à près des deux tiers des exportations de l’Allemagne fédérale.
    Ce vertige ne touche pas seulement les esprits occidentaux. Je me souviens d’une discussion, au début de l’année 1974, à Alger, avec Belaïd Abdessalam, le ministre du pétrole. Pur produit du parti unique, cet homme massif et doctrinaire défend l’industrialisation à outrance de son pays, grâce aux revenus pétroliers qui vont, m’explique-t-il, permettre un rééquilibrage planétaire. Certains responsables de pays en développement commencent à ébaucher l’idée d’un nouvel ordre économique mondial qui, selon Abdessalam, contraindra l’Occident à accepter le transfert de 25 % de son potentiel industriel vers le tiers-monde, pour éviter d’être à nouveau frappé par l’arme du pétrole. Il s’agit non seulement d’un projet irréaliste, mais d’une vision déjà dépassée. Je lui demande si le développement de l’agriculture ne serait pas un choix plus judicieux ; il me réplique sèchement : « Le pétrole permettra d’assurer toutes les importations alimentaires [8]. »
    Son collègue iranien, Amouzegar, analyse de manière plus fine et réaliste l’état des rapports de force en confiant : « Comme tout est fragile… ».

  14. Par analogie on peut vraiment attester qu’il y a une énnorme manipulation derrière tous les evenements présents avec la crise en Iran et l’envolée des prix du pétrole.
    On saura tout 30 ans plus tard !!!!

  15. Rien n’a changé depuis et tout se passe de la même manière aujourd’hui.
    Y aura auccune guerre contre l’Iran, juste une flambée du prix du pétrole au niveau souhaité par les grands décideurs de ce monde.

  16. Et vous verrez, le régime iranien sera trés bien récompensé pour tous les services qu’il rends au lobby mondial du pétrole.

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