Caisse des dépôts sort des Caisses d’épargne

La Caisse des dépôts sort « définitivement » du capital des Caisses d’épargne pour un prix de 7 milliards d’euros, a annoncé jeudi son directeur général Francis Mayer lors d’un point de presse.

La cession de cette participation est prévue dans un accord cadre signé jeudi avec les Caisses d’épargne.

Cet accord va permettre le rapprochement entre les groupes Banque populaires et Caisses d’épargne pour former la 4ème banque française par la capitalisation boursière. L’accord prévoit « d’importantes contreparties industrielles » sous la forme de transferts d’actifs des Caisses d’épargne vers la Caisse des dépôt, pour un montant de 2 milliards d’euros, notamment dans le domaine du logement social et de l’assurance-vie.

En mars 2006, la Caisse des dépôts, actionnaire à 35% de la Caisse nationale des Caisses d’Epargne (CNCE), avait indiqué qu’elle « ferait jouer son droit de veto » sur le projet de rapprochement entre le groupe Caisse d’Epargne et le groupe Banque Populaire.

Les groupes bancaires mutualistes Caisse d’Epargne et Banque Populaire souhaitent se rapprocher par le biais de l’ensemble de leurs filiales pour constituer avant la fin de l’année un des groupes bancaires français majeurs. L’objectif serait que l’opération soit réalisée avant la fin de 2006. Le nouvel ensemble, baptisé Natixis – assemblage du nom des banques d’affaires des deux groupes Natexis et Ixis – disposera de 40 milliards d’euros de fonds propres et de six millions de sociétaires.

Un accord a été signé entre Charles Milhaud (Caisses d’Epargne) et Philippe Dupont (Banques Populaires) pour fusionner Ixis, Natexis et le Crédit Foncier. La nouvelle structure regrouperait toutes les activités des deux groupes, à savoir la banque de financement et d’investissement, la gestion d’actifs, l’immobilier, l’assurance et une partie de la banque de détail grâce à des certificats coopératifs d’investissements (donnant droit à des dividendes sans droit de vote). Les réseaux de distribution resteraient indépendants mais leur ingénierie, c’est-à-dire l’usine de fabrication des produits qui seront commercialisés par les agences, sera commune.

Le nouvel ensemble, baptisé Natixis se placera au 2ème rang en France derrière le Crédit agricole, avec une part de marché de 20 à 22%.

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