Alors que le monde entier a les yeux rivés sur la proche mise en exploitation de l’A380, dont les tests d’évacuation ont été récemment passés avec succès, Airbus s’orienterait vers le lancement d’un tout nouvel avion long courrier au lieu de se « contenter » de l’A350, version améliorée du biréacteur A330 critiquée par des compagnies clientes. Cette stratégie pourrait faire néanmoins doubler le coût du programme.
En tout état de cause , ayant pu voir – encore – décoller l’A380 lundi matin des fenêtres mêmes de l’aéroport de Toulouse, je puis vous assurer que le peu de distance nécessaire à son envol en impressionne plus d’un(e).
Le conseil d’administration d’EADS – maison mère d’Airbus – devrait opter à la fin mai pour un nouvel avion au fuselage élargi doté d’une nouvelle aile, a indiqué à l’AFP une source interne au constructeur européen. L’élaboration de ce nouvel appareil, en lieu et place du projet A350, dérivé de l’A330, ferait perdre au moins un an au programme et pourrait doubler le coût du projet, actuellement estimé à 4 milliards de dollars.
Ces indications recoupent le sentiment d’autres sources aéronautiques toulousaines, selon lesquelles Airbus est engagé dans une révision d’ampleur, et pourrait en venir à élargir la taille du fuselage. Il faudrait alors redéfinir l’aile pour faire des gains de consommation, « ce serait un avion complètement nouveau, avec près de 2 ans de retard ».
La mise en service de l’A350 est officiellement prévue pour 2010, mais Airbus a déjà laissé entendre qu’elle pourrait intervenir seulement en 2011. Une porte-parole du constructeur aéronautique a déclaré mercredi qu »Airbus continuait d’explorer toutes les possibilités » concernant d’éventuelles modifications à apporter à l’A350. Le président d’Airbus Gustav Humbert avait également indiqué fin avril que l’avionneur déciderait d’ici la mi-2006 des « améliorations » à apporter à ce modèle d’appareil, pour prendre en compte les revendications de certains clients insatisfaits.
Deux d’entre eux, le loueur d’avions américain ILFC et la compagnie aérienne Singapore Airlines, ont récemment émis des critiques à l’égard de l’A350, concurrent du 787 de l’américain Boeing, réputé très économe en carburant. L’A350, lancé en octobre, affiche une centaine de commandes fermes, contre 345 commandes pour le Boeing 787, lancé en 2004 et qui doit être mis en service en 2008.
Le PDG de la firme américaine de location d’avions ILFC, Steven Udvar-Hazy, a prévenu que les parts de marché d’AIRBUS pourraient plafonnées à 25% dans le segment des moyens porteurs s’il se contentait d’utiliser la base de fuselage de l’A330 pour l’A350, alors que le B787, dont la construction fait appel à de nombreux matériaux composites, consommera 20% de fioul de moins que les modèles actuels. « C’est une décision à 8 ou 10 milliards de dollars, qui devra être prise avant trois mois », déclarait en avril le PDG, par ailleurs très influent.
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Décriptage de la politique d’Airbus : l’A350 venait en remplacement de la série A320. Or celui-ci, un vrai succès international, possède des coûts d’exploitation très bas. L’A350 n’apporterait pas grand chose de plus, pour un prix d’achat nettement plus élevé, dû à l’emploi massif de matériaux composites.
Airbus a réagit finalement devant les doutes des compagnies aériennes mondiales. l’A320 a encore de beaux jours devant lui.
Non pas du tout, le A320 est un moyen courrier mono couloir il n’a pas le même marché que le A350 qui lui plus gros est déstiné a des vols beaucoup plus long.
La refonte du A350 émane d’un manque d’interet des compagnies qui ont suggérées à Airbus de revoir sa copie, car celui ci attirait presque 3 fois moin de client que sion rival, tout nouveau 787!