Le communiqué du réseau Laforêt Immobilier est probablement celui qui a fait couler le plus d’encre depuis le début de l’année, avec la déclaration du président de PAP. Dans son pronostic pour l’année 2006, Laforêt est moins optimiste que ses confrères et son discours est plus proche des observations du terrain que nous avons pu faire que celui des autres grands réseaux d’agence.
Alors que le marché immobilier se porte toujours bien fin 2005, et les notaires prédisent une hausse de 5 à 10 % en 2006, Laforêt Immobilier tempère cette vision idyllique et prédit « une baisse des prix des logements de très grande surface et des appartements haut de gamme en 2006. » Pour les logements de plus de 100 m² et les appartements de luxe, la baisse des prix pourrait atteindre 5 à 8% sur l’année à venir.
Tous les types de biens ne devraient pas être affectés par le retournement de tendance, car selon Laforêt « …les surfaces de moins de 40 m2, les prix des surfaces familiales (70 à 100 m2) devraient poursuivre la stabilisation qu’ils connaissent déjà depuis septembre ». Ce qui revient à dire que ce segment de marché connaît lui aussi un ralentissement. Là aussi a porte est laissée ouverte à une éventuelle décrue des prix.
Mais ses confrères, membres de la FNAIM, soulignent que Laforêt ne prend pas beaucoup de risques car l’essentiel des ventes concernerait les petites surfaces, et en déclarant que la baisse ne concernera pas que les petits logements, Laforêt se laisse la possibilité d’annoncer une hausse globale fin 2006 sans rougir, si finalement celle-ci a lieu comme ils le disent/espèrent tous.
« Cette prévision de marché n’est pas totalement incompatible avec les prévisions des autres réseaux si l’on prend en compte la part importante des petites surfaces sur le marché », souligne Investir. Mais c’est un faux problème que la surface moyenne. Tant que les prix sont élevés, la surface des achats diminue et cela se retrouve dans les statistiques.
Cette remarque est très surprenante car en France il n’y a pas que des petites surfaces qui sont offertes à la vente dans l’ancien comme dans le neuf, surtout en province, et la cherté du m² est la conséquence du phénomène, pas la cause. Dès que les prix auront baissé, les appartements plus grands trouveront plus facilement preneur, et modifieront les statistiques. Le métrage moyen des transactions sera automatiquement supérieur à ce qu’il peut-être en haut du cycle.
Comme vous pouvez le constater, et quoiqu’en disent les autres réseaux d’agences et membres de la FNAIM, Laforêt prévoit donc une baisse pour les biens les plus chers (surface, emplacement, qualité…), mais envisage également la poursuite de la stabilisation des prix pour les biens plus accessibles à nos porte-monnaie, beaucoup trop sollicités par les vendeurs depuis plusieurs années.
article publié le 13.02.2006
Les prix des biens de qualité et des grandes surfaces qui baissent, ceux des petites surfaces qui augmentent…
Bientôt, tout coûtera le même prix!
Bonjour cocoveve,
Oui, parce qu’on cherche à faire les poches des gens ! On leur prend tout ce qui peuvent donner (emprunt y compris), d’où cette dérive…
En Italie le seuil de la décence a été dépassé. On commence à crainte des émeutes… vu les prix. « Il n’y a que la mafia qui blanchi l’argent sale qui a les moyens d’acheter un studio », entend-t-on partout…
Petit constat rigolo :
Au 3 avril 2006, Laforêt Immobilier comptait 685 agences ouvertes et 44 en phase de pré-ouverture
Le groupe Guy Hoquet c
Ah Marie, j’adore vos articles, un jour sans le blog immobilier c’est comme un jour sans pain.
🙂
Merci