Immobilier : à Bordeaux, la crise du vin éclabousse la pierre

1wineDans le Bordelais, la crise du vin a divisé par deux la valeur de certaines propriétés, annonce Libération dans le dossier qu’elle consacre à la région : « Un vignoble aux prix pressurés« . Connaissant bien la région de Saint-Emilion et plus généralement les environs de Libourne, où j’ai la chance de passer régulièrement des vacances, j’ai interrogé mes amis, qui sont propriétaires d’exploitations viticoles. Ils confirment l’analyse de Libération, et affirment avoir du mal à écouler leur production annuelle de vin. Le nombre de propriétés mises en vente augmente.

«Appellation saint-émilion, propriété viticole de 25 hectares…. » Des annonces discrètes, peu précises. Mais dans la vitrine, de grandes photos couleurs de ces vastes maisons en pierre blonde, si spécifiques au Bordelais, et de vignes feuillues, bien rangées sur des terres vallonnées. Du rêve. Avec cette sobre mention : «Prix, nous consulter». En apparence, rien n’a changé. La photo est toujours aussi belle. Mais en réalité, les choses vont mal. En trois ans, le prix de la vigne dans certaines appellations a été divisé par deux. Dans l’Entre-Deux-Mers, par exemple, au sud-est de Bordeaux, l’hectare qui se négociait 42 000 euros en 2002, est aujourd’hui bradé à 18 000. » Bordeaux : un marché à deux vitesses

Même si les grands crus voient leur terroirs s’apprécier, « dans les secteurs habitués à surfer sur cet effet de notoriété (Saint-Emilion, Pomerol et le Médoc), des fléchissements commencent à se faire sentir. Pour la première fois, certaines propriétés satellites ne trouvent pas d’acquéreur, ce qui est absolument inédit. »

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(10 commentaires)

  1. Ils s’étonnent que ça ne marche pas comme avant? C’est vrai? Non c’est une blague?
    un petit secret: j’ai un ami qui travaillait dans la vigne à Bordeaux pour un exploitant étranger. Lorsqu’il me parlait de la fabrication du vin j’ai retenu une seul chose: une tonne d’engrais par hectare. Autant fabriquer son vin chimiquement comme un labo pharmaceutique en Chine.
    PS: La concurrence mondiale est rude pour ces gens, mais c’est marant comme ils se plaignent souvent sans pour autant changer de profession.

  2. Les vins étrangers etc… sont en train de couler le vin français…
    Je le vois bien, je vis en Italie…

  3. Bonjour Lysa !
    Quel plaisir de te voir ici !
    Je t’embrasse Marie
    PS Une suggestion : j’ai entendu parler d’un produit local, Sel de Vin. Pourrais-tu nous en parler ?

  4. Une tonne d’engrais par hectare, n’importe quoi, mais alors n’importe quoi. Relisez quelques manuels de biologie végétale, histoire de vous rafraichir un peu les idées. Ceci dit, les vignerons se sont enrichis d’une manière indécente, ça se calme, où est le problème?
    Un bordelais d’adoption.

  5. Pour le sel de vin je viens de demander un dossier de presse … très bonne idée, merci! Pour le reste je te maile.
    « Une tonne d’engrais par hectare, n’importe quoi, mais alors n’importe quoi » -> je suis plutôt d’accord … il ne faut quand même pas exagerer!!! En revanche on parle beaucoup des copeaux de bois et cela suscite un vif débat!!

  6. Pour faire vite, une culture gourmande, et même trés gourmande comme le blé, nécessite en France un apport moyen de 250 kg/ha pour un rendement de près de dix tonnes de grain. Dans le bordelais, les rendements sont plafonnés,il n’y a aucun intéret pour un viticulteur de faire pisser ses vignes. Ceci dit, si l’engrais utilisé est naturel , fumier par exemple, et si le sol doit être chaulé car trop acide, alors le chiffre d’une tonne/ha devient vraisemblable.
    Donc pourquoi pas?

  7. Décidément c’est la nuit de la propagande…
    Marie ! Ton blog a tellement de succès que les spécialistes de la « com » se sentent obligés de poster sur un article du 20/4….pour promouvoir leur région !
    Il faut croire que c’est vraiment la crise du pinard dans la région , comme dans l’immobilier !! lol
    Et pourtant la qualité ne souffre pas de ce genre de procédé…
    Un bon petit vin bio n’a pas de mal à se vendre..
    Plus délicat pour un AOC , produit par une filliale d’une multinationale de produits phyto-sanitaires….

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