Voici un bel exemple de ce que nous dénonçons régulièrement. Après l’édifiant article de Madame Lelogeais de seloger (le nom semble irréel, ils ont l’air de bien s’amuser chez eux à défaut de nous fournir un chez nous), intitulé « Conjoncture, le taux du crédit sera déterminant », voici une page au titre tellement trompeur que ça en est grotesque.
« Ventes à Paris : 10% de hausse en 2005 ». Sincérement, sous un titre pareil, vous vous attendez à quoi ? Comme moi, au nombre de transactions réalisées à Paris en 2005, et d’après le titre vous supposez qu’elles sont en progression. Que nenni, il s’agit des prix, de la dépêche « qui a la pêche » de la FNAIM qui a mauvaise mine (mais qui le cache).
Et comme la recherche d’un toit n’est pas une mince affaire, vous ne cliquez pas sur le lien et vous ne lisez pas l’article. Après tout y en a marre, immobilier par ci immobilier par là. Déjà, faire le tour des 400.000 annonces on line est pénible, car il y a tout sauf pénurie d’annonces. Les agences collectionnent sans doute les photos, ça doit être ça.
Lisez ceci s’il vous plaît : « Les prix des mises en vente d’appartements anciens dans les agences immobilières ont grimpé de 10% en 2005 : il faut débourser, en moyenne, 6 510,38 euros par m² pour acheter dans Paris. » C’est bien ce qu’ils ont écrit sous le titre « Les ventes à Paris : +10% de hausse en 2005. »
« Selon le baromètre exclusif SeLoger, véritable indicateur avancé du marché immobilier qui analyse en temps réel l’évolution des prix affichés en agences, c’est à peine 5 euros de plus qu’au mois de novembre mais 566 euros par m² de plus qu’en décembre 2004. » Oulà, l’indicateur est vrai, mais le titre est faux, et on se fiche (excusez-moi) de la neige de l’année passée, ce qu’ils auraient pu – DU ! – mettre dans le titre : depuis novembre 2005, les prix ne montent plus.
« En clair un appartement en bon état de 80 m² se vend aujourd’hui 520 800 euros contre 475 520 euros, il y a un an. Soit 45 000 euros de plus ! Le quartier le plus abordable reste le 19ème, le dernier à offrir des biens àdes prix inférieurs à 5 000 euros du m² (4961,59 euros au mois de décembre 2005). Mais ce quartier continue son rattrapage en grimpant de 12% sur douze mois. » Et depuis novembre ? Je sens que je vais faire un esclandre ! Et sans les moyennes glissantes et la langue de bois, depuis novembre ça donne quoi ?