Marie Phoenix : Lancelot, as-tu observé une évolution réelle de la conjoncture immobilière ?
Lancelot : En prenant la température du marché aux alentours du mois de novembre, j’ai pu constater les éléments suivants : tout d’abord, la « pénurie » (ou, tout du moins, la sensation de pénurie) à laquelle j’avais été confronté quatre ans plus tôt, semblait terminée. Les agences immobilières affichaient toutes plusieurs annonces qui restaient plusieurs jours en vitrine, ce qui était inimaginable en 2002. Ensuite, les personnes que je contactais étaient la plupart du temps très courtoises. Adieu les roquets arrogants qui n’acceptaient même pas de me faire visiter un appartement comme par le passé. Les visites groupées étaient également moins fréquentes, en tout cas pas systématiques. Concernant les prix, ils étaient supérieurs à ceux de 2002 mais on avait l’impression de pouvoir trouver des tarifs raisonnables au milieu de quelques annonces toujours abusives.
M. Ph. Est-ce que le retournement du marché est perceptible ?
L. J’ai pu constater quelques curiosités qui pourraient être symptomatiques d’un début de retournement du marché, comme cette annonce qui offrait un mois de loyer pour toute signature de bail avant la fin de l’année ! Alors qu’il y a quatre ans, j’avais vraiment l’impression que tout risquait en permanence de me passer sous le nez, cette fois ci, j’avais le sentiment de pouvoir prendre mon temps et être davantage sélectif.
Je me suis donc fixé comme objectif de trouver un appartement plus grand et moins cher que mon studio, idéalement un petit deux pièces en proche banlieue, pour un budget d’environ 550
« On assiste à une augmentation très sensible de l’offre, à un meilleur accueil de la part des propriétaires et des agences » : rien que pour ca j’attends le krach avec impatience!
A l’epoque ou ca flambait, j’ etais traite comme une M…e, aucun respect, un budget pas assez interessant (300 000 euros quand meme) et on m’envoyait vers la petite jeune qui debute, en me proposant des 4 ou 5eme sans ascenseur car « normal vous etes jeune » (la trentaine), ou encore des appart avec vis a vis bref tout ce qu’on pouvait qualifier d’invendable malgres la speculation de l’epoque (c’est vous dire la tete des apparts).
Donc oui, je jubile! oui j’attend que ca tombe! et oui je vais me venger!