Eramet perd sa bataille contre Falconbridge

Eramet a été débouté mercredi par le Tribunal de Grande Instance de Paris de sa demande de gel du transfert des titres de propriété du gisement de nickel du Koniambo en Nouvelle-Calédonie, au profit de son concurrent canadien Falconbridge.

Via cette procédure, le groupe français souhaitait obtenir le blocage du transfert des actes de propriété et d’exploitation du massif du Koniambo, l’un des plus importants gisements de nickel au monde; le transfert devant s’effectuer samedi au profit de la SMSP et de son partenaire Falconbridge.

Eramet arguait que son concurrent canadien avait manqué à ses obligations de s’engager de manière « irrévocable » à construire une usine de nickel dans le Nord de la Nouvelle-Calédonie conformément aux accords de Bercy conclus en 1998 et condition sine qua non du transfert du massif du Koniambo.

Dans son ordonnance, le juge relève « que dans ses écritures et à l’audience, la société Falconbridge a confirmé le caractère irrévocable de la décision de construire l’usine du Nord« , cette dernière affirmant par ailleurs avoir reçu l’agrément express de son actionnaire majoritaire, Inco sur le point de fusionner avec elle.

En tout état de cause, Eramet pourra saisir le juge du fond si Falconbridge et la SMSP ne respectaient par leur engagement à construire cette usine, la décision du tribunal ne faisant que constater l’absence d’éléments permettant de motiver un référé.

Suite à cette décision, toutes les mesures de blocage sont donc levées, rendant désormais possible le transfert des actions.

Mercredi, à la clôture, l’action Eramet perdait – 2,12 % à 76,05 euros dans un marché en baisse de 0,26%. La variation sur 5 jours est de -2.94 %.

L’officialisation du transfert des titres du Koniambo aura lieu jeudi, lors de l’assemblée générale de Nickel Management Jersey Limited, entité juridique porteuse des titres du Koniambo.