L’affaire du « Yalta des parts de marché » (entente illicite) entre les trois opérateurs de télécoms mobiles en est à sa première vague : les uns accusent (La direction de la Concurrence), les autres récusent (les opérateurs) et les actions France Télécom (Orange), Vivendi (SFR) et (Bouygues (Bouygues Télécoms) endurent un premier coup.
En théorie, les amendes peuvent aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaires incriminé. C’est impensable. Dans le cas de France Télécom, ça se chiffrerait à plusieurs milliards d’euros, le groupe perdrait ses équilibres financiers, et l’Etat verrait la valeur de sa participation se réduire à peau de chagrin.
En pratique, ce genre de fraude se paye 1 à 2 % du chiffre d’affaires. C’est ce que j’ai retenu comme risque financier sur France Télécom : en résumé, ça donne 300 à 600 millions d’euros d’amende possible, à comparer avec le résultat net 2004 de FT de 2,8 milliards d’euros. Donc un potentiel de baisse de 10 à 11% (ceteris paribus). Depuis hier, l’action a déjà perdu 3,5%. Mais si ça se fait, ça sera dilué dans le temps, et accompagné d’un surplus de volatilité sur l’action.
Le plus étonnant quand même dans cette affaire, c’est la position de Bouygues Tel : pourquoi se serait-il entendu avec les deux membres du dupole qu’il cherchait à casser ?
En attendant, les actionnaires perdent ce qu’ils avaient peut-être gagné au détriment de leur facture télécom.
Le mauvais procès fait à Breton
On essaie en effet, de tous bords (malheureusement), de le mettre en difficulté en arguant d’un conflit d’intérêt dans l’entente supposée (et non présumée, comme le disent encore et toujours l…