Les deux hommes vont se rencontrer cette semaine : l’un, actionnaire minoritaire frondeur (Carl Icahn), l’autre PDG (Dick Parsons) du premier groupe de communication au monde, avec 85 milliards de dollars de capitalisation (juste devant Google).
C’est le bon moment pour soulever l’opinion publique financière. Le titre AOL Time Warner reste assez proche de ses plus bas. La frustration est grande des années après la gigantesque opération de destruction de valeur du mariage avec AOL.
Pourtant, est-ce le bon moment pour scinder ce géant ? Séparer les contenants des contenus ? Cela paraît un peu étrange à un moment où d’autres groupes de média cherchent à grandir dans l’Internet. News Corp se dit prêt à investir jusqu’à 2 milliards de dollars dans le Net, après avoir misé en juillet 700 millions.
Vrai qu’AOL est en perte de vitesse, qu’il n’a pas su suffisamment rester dans la course du Net ces dernières années.
Combien ? 45%. Un démantèlement permettrait d’augmenter de 45% la valeur des actifs. C’est ça la finance. Avec l’appui de 20 milliards de dollars de rachats d’action (contre 5 proposés par le PDG).