Dans ce pays, où on en cesse de se plaindre du défaut de parité hommes-femmes dans la vie professionnelle, l’élection de Laurence Parisot (45 ans) à la tête de l’organisation patronale (Medef) est une petite révolution. La première femme patron des patrons, tu parles !
La presse people et féminine va en faire ses choux gras, et il va donc falloir supporter tous les commentaires secondaires de cette élection, dont l’élue était soutenue par le Président sortant (Seillière), et des PDG ou ex PDG de poids comme François Pinault, Michel Pébereau ou Claude Bébéar.
Difficile de dire aujourd’hui quelles seront les grandes lignes de cette féminisation du patronat. Dans le doute, les patrons peuvent s’en réjouir, comme les membres du parti communiste peuvent s’estimer heureux d’avoir Marie-Georges Buffet à leur tête ou comme les syndicalistes de la CFDT avaient pu apprécier Nicole Notat. Non, non, je ne glose pas, ces deux dernières sont ou ont été (à mon sens) les meilleurs n°1 que ces deux organisations n’avaient pas eu depuis longtemps.
en fait pb lié à Optimum :
pour rappel, dans un 1er temps
Une vie mouvementée ces dernières années
Confrontée à des difficultés financières, Optimum a rencontré dans les dernières années des remous internes. En deux ans, trois directeurs généraux se sont succédés à la tête de l’entreprise familiale, détenue par Laurence Parisot et deux membres de sa famille.
Par ailleurs, la CFDT avait obtenu gain de cause en appel concernant le licenciement d’un représentant du personnel. « Il est vrai que l’on eu quelques soucis avec une politique de gestion des relations avec le personnel pour le moins aventureux » résume son secrétaire général, Didier Delanis.
L’entreprise s’est spécialisée dans les portes de placards coulissantes (45 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2005). C’est une filiale des Meubles Parisot, dont le siège social est en Haute-Saône. Michel Parisot avait racheté la Sifisa en 1997, et c’est au décès de ce dernier que la président actuelle du MEDEF s’est installée sur le siège du P.-D.G., même si ses occupations professionnelles l’amenaient assez rarement sur Agen.
Ce n’est d’ailleurs pas la seule activité de Laurence Parisot. Elle est également président de l’institut de sondage Ifop, siège au conseil de surveillance de Michelin et au conseil de surveillance d’Havas, sans oublier celui d’Euro Disney.
Optimum :
Choquée». La présidente du Medef, Laurence Parisot, a annoncé mercredi qu’elle allait déposer plainte en justice, se disant «victime» d’une «violation du secret de l’enquête» et de «rumeurs fallacieuses».
«Détournement de plus de 200.000 euros»
France Info a révélé mercredi que la patronne des patrons avait été entendue comme simple témoin dans une affaire d’abus de biens sociaux. En cause, «un détournement de plus de 200.000 euros» dans une entreprise familiale de meubles, située en Haute-Saône, dont elle a hérité.
«J’ai récemment été entendue en tant que simple témoin à Dijon dans le cadre d’une enquête préliminaire: cela, à la suite d’un conflit commercial concernant une société héritée de mon père et à la suite d’un jugement du tribunal de commerce qui m’a été totalement favorable», écrit Laurence Parisot dans un communiqué.
La présidente du Medef «s’indigne» que «la presse en soit informée».
Interrogé par l’AFP, un porte-parole du Medef a précisé que la plainte «a priori contre X», pourrait être déposée «dès mercredi soir ou jeudi matin».
Entreprise cédée à un fond d’investissement
La présidente du Medef avait cédé en mars 2006 son entreprise de portes de placards Optimum au fonds d’investissement luxembourgeois GMS. Elle avait hérité, avec d’autres membres de sa famille, de la société installée dans la région d’Agen à la mort de son père, en 2002. Elle en était PDG depuis cette date.
Bertrand Guay AFP ¦ Laurence Parisot le 5 septembre 2007 à l’issue d’une rencontre avec le président Sarkoky à l’Elysée
20Minutes.fr, éditions du 20/09/2007 – 11h21
dépeche du Midi
Optimum quitte le giron de la famille Parisot AGEN (47) – La présidente du MEDEF Laurence Parisot cède l’entreprise à un fonds de pension luxembourgeois.
L’an dernier, les organisations syndicales s’étaient donné rendez-vous devant les grilles, pour protester contre l’attitude du MEDEF en matière d’emplois et de droit du travail.
Quatre ans après avoir repris les rênes de la société (à la suite du décès de son père Michel), Laurence Parisot a début mars cédé Optimum à GMS, un fonds de pension luxembourgeois.
L’entreprise s’est spécialisée dans les portes de placards coulissantes (45 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2005).
Depuis l’arrivée de son PDG à la tête du MEDEF, le syndicat des patrons, l’entreprise de menuiserie Optimum installée au Passage était sortie du relatif anonymat de son activité et de sa localisation. L’an dernier, les organisations syndicales s’étaient donné rendez-vous devant les grilles, pour protester contre l’attitude du MEDEF en matière d’emplois et de droit du travail. Optimum était devenue un symbole.
Les syndicats devront chercher un autre terrain de protestation. Quatre ans après avoir repris les rênes de la société (à la suite du décès de son père Michel), Laurence Parisot a début mars cédé Optimum à GMS, un fonds de pension luxembourgeois. L’entourage de la patronne du MEDEF a confirmé l’information révélée par Le Moniteur hier. Le montant de la vente n’a en revanche pas été communiqué.
Inquiétudes
Stupeur quasi-générale dans le monde économique hier. Car rien ne laissait penser qu’Optimum pourrait être cédée, même si des signes avant-coureurs laissaient penser fin 2004, puis au cours de l’automne dernier, que l’état de santé de l’entreprise était fiévreux. Les représentants du personnel avaient en effet été informés du contenu d’une étude financière et comptable laissant apparaître des comptes d’exploitation déficitaires (de l’ordre de 120 000 euros pour 2004).
Spécialisée dans la menuiserie industrielle, Optimum compte 180 salariés. Joints hier soir, les représentants des syndicats CGT et CFDT affichaient leurs inquiétudes. « Quand on voit arriver des fonds de pension dans une entreprise, ce n’est jamais bon signe et cela n’annonce que trop rarement des lendemains qui chantent. Les actionnaires exigent souvent la rentabilité. A la CFDT, on n’est pas systématiquement dans une stratégie d’opposition, mais nous allons rester très vigilants. On n’a pas que des bons souvenirs dans cette entreprise (lire l’encadré) ».
Même ton de voix chez Marc Maisonnave (CGT), qui cherchait à savoir si la vente rendue publique concernait l’ensemble du groupe MP3, ou simplement l’entreprise du Passage. « On nous dit que l’entreprise affichait de mauvais résultats. Mais nous aimerions savoir si le groupe n’a pas bénéficié des résultats positifs de la société, comme cela se passe assez généralement dans ce type de cas de figure. » A la CFDT et à la CGT, on craint « une casse sociale. »
21 mars 2006
Merci Elisabeth, c’est très complet 🙂
J’espère qu’on aura le dénouement de cette (ces) affaire(s)…
La Depeche du Midi (Toulouse) suit l’affaire de pres apparemment, puisqu’impactant le Lot et Garonne …
et puis Mr Baylet, patron de la Dépêche est le Pdt du Parti radical de Gauche , ca « motive » 😉