Tunisie : l’Africom pourrait y installer une base de drones, l’attentat de Sousse comme moyen de pression ?

Simple hasard  ? Alors qu’à la suite de l’attentat de Sousse  – revendiqué par Daesh – qui a endeuillé récemment la Tunisie, le général-major à la retraite et analyste politique Abdelaziz Medjahed, avait estimé que cette opération constitue « une forme de pression exercée sur ce pays pour l’amener à accepter l’installation d’une base militaire américaine sur son sol », le Wall Street Journal titrait le 13 juillet dernier :  “Les Etats-Unis veulent des drones en Afrique du Nord”.

Une demande que la Tunisie pourrait avoir du mal à repousser, compte-tenu du risque accru d’actes terroristes sur son territoire …. et de l’aide financière d’un montant non négligeable fourni par les Etats-Unis … cadeau pas tout à fait désintéressé semble-t-il … Contexte rendu encore plus « propice » du fait de la grave crise que l’attentat a provoqué au sein du secteur touristique, véritable poumon de son économie. Affaiblissant  encore plus un pays encore instable politiquement. Stratégie particulièrement appréciée par les Etats-Unis ….

En tout état de cause, le quotidien américain affirme que Washington est en pourparlers avec plusieurs pays du Maghreb pour pouvoir disposer d’une base afin de lancer des drones de surveillance au-dessus de la Libye. Objectif affiché : surveiller les activités de l’organisation Etat islamique (EI ou Daesh) en vue de la combattre.

D’après les responsables américains, il s’agirait de manière quasi certaine d’une base déjà existante sous souveraineté du pays hôte. Ce dernier accorderait aux Etats-Unis la permission de positionner des drones et du personnel militaire américain sur la base déjà existante. Dans une sorte d’occupation  qui ne dit pas son nom en quelque sorte …

L’établissement d’une telle base représenterait ainsi “la plus importante expansion de la campagne contre l’EI dans la région” …. pour ne pas dire la plus importante expansion militaire US en Afrique …. ? Alors même que le Commandement militaire américain pour l’Afrique (US Africom) ne cache pas son souhait d’y implanter une base …. ?

Si, toujours selon le WSJ, les drones américains ne seraient affectés dans un premier temps qu’à une « simple » mission de surveillance, ls pourraient par la suite être utilisés pour lancer des frappes contre des cibles appartenant à l’EI.

Si les responsables interrogés par le journal anglo-saxon ont refusé de nommer les pays concernés, mais il pourrait s’agir selon lui de la Tunisie ou de l’Egypte, les pays frontaliers de la Libye. Si certes, le Maroc a des liens étroits avec Washington, sa distance avec la Libye semble trop importante.

Jusqu’ici, aucun pays d’Afrique du Nord n’a accepté la demande des Américains, précise le quotidien. “Les gouvernements de la région considèrent l’EI comme une menace mais s’inquiètent d’être plus directement visés par l’organisation s’ils acceptent d’accueillir l’armée américaine sur leur sol.” Argument officiel …. auquel on peut rajouter les craintes d’une trop grande ingérence des Etats-Unis sur leurs affaires intérieures.

Des informations du journal qui pourraient faire fortement écho aux propos du général Medjahed,  pour qui l’attentat de Sousse  »
participerait d’un plan visant à créer le climat favorable en Tunisie pour prendre cette décision ». Selon son analyse, « les États-Unis pourraient enfin mettre en place l’Africom au Maghreb, dix ans après sa création ».

– L’Africom aide financièrement la Tunisie – 

Rappelons à cet égard que lors d’une réunion qui s’est tenue le 26 août 2014, au palais du Gouvernement à la Kasbah, entre Mehdi Jomaa, chef du Gouvernement, le général David M. Rodriguez, chef du Commandement militaire américain pour l’Afrique (US Africom) et Jacob Walles, ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, l’officier américain a annoncé une aide militaire de 60 millions de dollars à la Tunisie à partir de 2015.

Cette aide militaire supplémentaire des Etats-Unis devait être allouée à l’armée tunisienne pour lui permettre de s’équiper en matériel de détection des bombes artisanales et engins explosifs, ainsi que de nouveaux navires pour la marine, lesquels auront pour tâche le ratissage des côtes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Lors de cette réunion, il a été également convenu d’une assistance médicale d’urgence au profit des soldats tunisiens blessés au cours d’opérations.

En avril 2015, les États-Unis ont annoncé qu’ils allaient multiplier par trois l’aide militaire qu’ils apportent à la Tunisie et aider à former ses troupes. Le secrétaire d’État adjoint américain, Antony Blinken, avait alors affirmé que cette aide devait permettre de fournir à la Tunisie plus d’équipements militaires, des armes et un soutien technique plus important. « Notre objectif est de renforcer leur capacité à vaincre ceux qui menacent la liberté et la sécurité de la nation », avait alors déclaré Blinken après une rencontre avec le premier ministre tunisien Habib Essid. Antony Blinken avait également annoncé que les USA offriront à l’armée tunisienne un entraînement dans la gestion des frontières, impliquant pour la première fois les États-Unis dans la formation de soldats tunisiens.

L’annonce intervenait trois semaines après l’attaque sanglante du musée du Bardo de Tunis ayant causé la mort de 22 personnes dont 21 touristes étrangers.

Si le secrétaire d’État adjoint américain n’avait avancé aucun chiffre concernant le montant de cette aide triplée, un officiel américain a alors ajouté que l’aide militaire américaine à la Tunisie se situerait en 2015 aux environs de 180 millions de dollars.

– Des négociations de longue date entre Africom et Tunisie –

Dans un article de novembre 2013, le journal Jeune Afrique  précisait quant à lui que « Le 20 novembre, les entretiens, à Tunis, entre le général David M. Rodriguez, patron du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom), et Ali Larayedh, le chef du gouvernement tunisien, ont porté sur la coopération entre les deux pays et la situation sécuritaire régionale, mais pas seulement. Selon des proches du cabinet du Premier ministre, il a surtout été question de la base militaire américaine alors en cours d’implantation à Remada, dans le sud du pays, dans une zone placée sous contrôle militaire au mois d’août 2013 par décret présidentiel. Mais les travaux avaient débuté dès décembre 2011 ». Le journal ajoutant alors : « ce sera l’unique base dont disposeront les États-Unis au Maghreb ».

Elisabeth Studer – 19 juillet 2015 – www.leblogfinance.com

A lire également :

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Daesh : un modèle économique basé sur pétrole low-cost et terrorisme, décortiqué dans Capital (M6)

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(39 commentaires)

  1. Mon corres allemand fabriquait déjà des « bâteaux et des avions modèles » rien de bien neuf sous le soleil !! Il ne faut pas donner trop d’importance à cette quincaillerie téléguidée !!

  2. Mais qu’est ce qui empêcherait les yankees à implanter cette base pour drones, directement en Libye!? Mais ceux qui insistent tant à invoquer la Tunisie comme base américaine potentielle, ont 2 objectifs essentiels: 1/ Nous brouiller avec nos voisins algériens 2/ Pousser les yankees à demander cela,; connaissant d’avance la réponse tunisienne, ils pourraient espérer de nous brouiller avec les US également, et nous priver ainsi de l’aide de nos amis?. Mais comme on dit si bien chez nous ???? ???? ??????

  3. effectivement …
    LIBYE : POSSIBLE PARTENARIAT ENTRE TRIPOLI ET AFRICOM

    7 août 2014
    Libye : possible partenariat entre Tripoli et AFRICOM

    PANA – L’agence PANA a rapporté hier que le Premier ministre libyen, Abdallah al-Theni, s’est entretenu le mardi 5 août à Washington avec le Haut commandant des forces armées américaines en Afrique (AFRICOM), le général David Rodriguez, sur la possibilité de créer un partenariat entre les organes de sécurité en Libye et AFRICOM. La rencontre a également souligné la nécessité d’activer l’accord signé par les Etats-unis avec la Bulgarie et le Maroc pour la formation de l’armée libyenne.

  4. Mettre en place une base au Kosovo pour que le Turc devienne la 4ème langue de cette base c’est comme à Chypre !! Les semeurs de m. US sont au bout du rouleau, tu le sais bien ES.!! Tu fais semblant de croire le contraire mais cette bête immonde va se pourrir de l’intérieur !!

  5. Tunisie : « Il faudrait un miracle » pour que le tourisme reprenne
    Par Khansa Ben Tarjem (contributrice Le Monde Afrique, Tunis)

    Le Monde.fr Le 11.08.2015

    Les nombreux hôtels de Yasmine Hammamet sont désormais désertés par les touristes.
    « Depuis l’attaque de Sousse, une semaine peut passer sans que je voie un seul client. Je paie le loyer et les charges, je perds de l’argent et je ne gagne rien », pour Fakhri, il n’y a plus d’espoir. Ce commerçant à l’entrée de la médina fortifiée de Hammamet continue à esquisser un large sourire artificiel et aborde les passants en espérant trouver la perle rare : un client.

    Dans sa boutique, il vend de tout : des épices, des objets souvenirs, de la céramique, mais aussi des bijoux et des montres. Pour ce trentenaire, la seule issue c’est l’Europe. « Si je n’y arrive pas par les moyens légaux, je partirai clandestinement, déclare-t-il, la gorge nouée. Je suis commerçant, j’avais une bonne situation. Jamais je n’aurais imaginé en arriver là, à penser à la harga [immigration clandestine]. »

    Lire aussi : Les terroristes visent le secteur du tourisme, poumon de la Tunisie

    Même désarroi à l’intérieur des remparts. Les ruelles tortueuses de la médina sont désespérément vides. Céramiques, bijoux, sacs en cuir, tissus, les marchandises s’entassent dans les boutiques d’artisanat, sans trouver acquéreur.

    Tourisme de masse

    A une dizaine de kilomètres au sud de la vieille ville de Hammamet, Yasmine Hammamet est une enfilade d’hôtels sur le front de mer sur 2 kilomètres. Cette ville artificielle est censée répondre à la demande supposée toujours croissante du tourisme de masse. Tout y est pour satisfaire l’« Occidental type » venu passer la semaine au soleil : marina, parc d’attraction patinoire… Il y a même une réplique kitsch de la médina, avec une sécurité renforcée à l’entrée.

    Sur la place centrale de cette médina « moderne », Naoufel, 25 ans, travaille comme serveur dans un café maure. La terrasse est vide. « Avant Sousse, notre chiffre d’affaires pouvait atteindre 7 000 dinars [3 200 euros] par jour. Aujourd’hui, il nous faut une semaine pour gagner autant, affirme Naoufel, crâne rasé, le visage affable. Même au moment de la révolution et du couvre-feu, on gagnait mieux », ajoute-il.

    Lire aussi : La Tunisie déclare l’état d’urgence face à un « danger imminent »

    Dans la marina, c’est le même désarroi. Installé sur les quais, Imed organise des excursions en mer. Polo blanc et béret marin, il s’occupe des réservations. « L’année dernière, on organisait environ trois sorties par jour. En ce moment, on arrive à peine à remplir deux bateaux. Pourtant, on a dû brader nos prix pour attirer les clients tunisiens et algériens. » De fait, ces derniers sont quasiment les seuls vacanciers présents à Hammamet.

    Le tourisme maghrébin occupe une part importante dans le marché tunisien. Près de trois millions d’Algériens et Libyens ont visité la Tunisie en 2014.

    Ghalia, une jeune Algéroise, porte un sac avec des objets souvenirs achetés dans le souk. C’est la première fois qu’elle vient avec sa famille en Tunisie : « Il est vrai qu’au début, comme beaucoup d’autres Algériens, nous avons hésité à venir. Mais au final on est là car on peut tout aussi bien mourir en Algérie », déclare-t-elle en souriant.

    Tourisme intérieur à la rescousse

    La peur a sévi au lendemain de l’attaque de Sousse, survenue le 26 juin, qui a causé la mort de 38 touristes dont une majorité de Britanniques. Un séisme pour l’industrie touristique. Dans le golfe de Hammamet, les hôtels enregistraient 16 000 annulations quotidiennement pendant une dizaine de jours, selon la délégation régionale du tourisme.

    Mahdi Allani, directeur d’un hôtel quatre étoiles, s’en souvient encore : « L’attaque du Bardo a été un coup dur, mais c’était du soft comparé à l’après Sousse. » Son hôtel, Le Sultan, accueillait environ 400 clients – des Occidentaux pour la plupart – avant l’attaque, ils n’étaient plus que 80 dans les semaines qui ont suivi.

    Lire aussi : Interpellations après l’attentat de Sousse en Tunisie, des liens établis avec l’attaque du Bardo

    Cependant, difficile de trouver une chambre aujourd’hui dans cet hôtel niché sur le bord d’une falaise. « Quatre-vingt-quinze pour cent de nos clients sont tunisiens », explique Mahdi Allani, qui a fait le pari du marché local, très souvent dénigré par les hôteliers.

    Pour Le Sultan, malgré les bons résultats du mois d’août, la saison est loin d’être sauvée. Les pertes en juillet étaient trop importantes. L’hôtel envisage de fermer ses portes pour l’hiver et de ne pas renouveler certains contrats de ses employés pour les mois à venir. Pour le directeur de l’hôtel, « tant que la Grande-Bretagne et la Belgique continuent à déconseiller à leurs ressortissants de venir en Tunisie, il est impossible d’envisager une reprise. Sinon, il faudrait un miracle ».

    Khansa Ben Tarjem
    contributrice Le Monde Afrique, Tunis

  6. et ca continue …
    Attentat contre la garde présidentielle à Tunis: 14 morts

    Au moins 14 personnes ont été tuées mardi dans une explosion contre un bus de la sécurité présidentielle dans le centre-ville de Tunis, a indiqué le porte-parole de la présidence de la République. Il a affirmé qu’il s’agissait d’un « attentat ».

    « Quatorze personnes sont mortes et 11 ont été blessées » dans cette explosion qui s’est produite en fin d’après-midi près de l’une des principales artères de la capitale, a dit Moez Sinaoui. « Je confirme l’explosion à bord d’un bus de la sécurité présidentielle. C’est un attentat », avait-il auparavant déclaré.

    Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Walid Louguini, avait auparavant évoqué un bilan encore provisoire de 11 morts sur la première chaîne de la télévision publique. Une journaliste de l’AFP a pu voir un bus en partie calciné près de l’avenue Mohamed V, à proximité d’un croisement qui a été bouclé.

    De nombreuses ambulances, les pompiers et les forces de l’ordre se trouvaient sur place, d’après la même source. Plusieurs personnes étaient en pleurs. « La plupart des agents qui se trouvaient dans le bus sont morts », a déclaré une source de sécurité sur place.

    Le ministère de l’Intérieur n’était pas en mesure de préciser combien de personnes se trouvaient à bord du véhicule. Un employé de banque du secteur a affirmé à l’AFP avoir entendu « une forte explosion » et avoir alors « vu le bus en feu ».

    La Tunisie a été confrontée à plusieurs attaques djihadistes au cours de l’année écoulée, dont deux attentats sanglants contre le musée du Bardo à Tunis en mars et contre un hôtel près de Sousse fin juin, qui ont fait 60 morts.

    (ats / 24.11.2015 18h43)

  7. La Tunisie annonce la fermeture de sa frontière avec la Libye pour 15 jours

    Tunis – La Tunisie a annoncé mercredi la fermeture pendant 15 jours de sa frontière terrestre avec la Libye, pays livré au chaos, à la suite de l’attentat-suicide qui a tué mardi 12 agents de la garde présidentielle en plein coeur de Tunis.

    Le Conseil de la sécurité nationale, présidé par le chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi, a décidé la fermeture de la frontière avec la Libye pendant 15 jours à partir de minuit ce jour (mercredi), avec renforcement de la surveillance sur les frontières maritimes et dans les aéroports, selon un communiqué diffusé par la présidence.

    Il a également été décidé d’intensifier les opérations de blocage des sites (internet) en lien avec le terrorisme et de prendre des mesures urgentes concernant les personnes revenant des foyers de conflit dans le cadre de la loi antiterroriste, sans préciser lesquelles.

    Des milliers de Tunisiens se trouvent, selon les autorités, en Irak, en Syrie et en Libye, notamment dans les rangs de groupes extrémistes comme l’organisation Etat islamique (EI), qui a revendiqué l’attentat de mardi à Tunis.

    Le Conseil de la sécurité nationale a aussi annoncé le recrutement de 3.000 agents supplémentaires au ministère de l’Intérieur et 3.000 autres dans l’armée en 2016.

    La Tunisie avait déjà été frappée cette année par deux attentats majeurs revendiqués par l’EI, qui ont fait 60 morts au total, au musée du Bardo à Tunis en mars et dans un hôtel près de Sousse en juin.

    Selon les autorités, leurs auteurs avaient été formés au maniement des armes en Libye, où le chaos a permis l’émergence du groupe EI.

    Le ministère de l’Intérieur a précisé mercredi que l’explosif utilisé pour l’attentat de mardi contre la sécurité présidentielle était du Semtex, un produit déjà utilisé pour fabriquer des ceintures explosives saisies en 2014 et apportées illégalement de Libye.

    (©AFP / 25 novembre 2015 18h29)

  8. L’EI revendique l’attentat de Tunis – le bilan passe à 13 morts

    L’attentat qui a visé un bus de la sécurité présidentielle mardi à Tunis a coûté la vie à treize personnes dont le kamikaze et en a blessé 20, selon le ministère de la Santé mercredi. Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l’attaque.

    L’auteur de l’attaque est un Tunisien, identifié comme « Abou Abdallah al-Tounissi » et muni d’une ceinture d’explosifs, qui s’est introduit dans le véhicule et « s’est fait exploser », selon le texte.

    L’EI avait déjà endossé la responsabilité des deux attentats ayant fait 60 morts dont 59 touristes étrangers à Sousse en juin et au musée du Bardo à Tunis en mars. Un groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a également mené des actions meurtrières ces dernières années.

    Le président Béji Caïd Essebsi, qui a annulé sa visite prévue mercredi en Suisse, a proclamé l’état d’urgence pour 30 jours.

    13e corps examiné
    L’explosion s’est produite en fin d’après-midi à bord d’un bus de la sécurité présidentielle.

    Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le ministère de l’Intérieur annonce que les analyses de la police scientifique ont permis d’identifier douze victimes appartenant à la sécurité présidentielle à partir de leurs empreintes.

    « Le 13e corps est soupçonné être celui du terroriste qui a provoqué l’explosion », dit le ministère qui explique que l’état du corps de kamikaze présumé ne permet pas de relever ses empreintes digitales et qu’une identification par analyse d’ADN est en cours.

    « Un sac à dos ou bien une ceinture explosive contenant 10 kilogrammes d’explosifs militaires a été utilisé dans cet attentat », ajoute-t-il.

    Symbole de l’Etat visé
    Au Bardo et à Sousse, « le but était de troubler le processus démocratique de la Tunisie, (…) le secteur du tourisme », a commenté mercredi le Premier ministre Habib Essid. Celui de mardi « est d’un autre genre » car « il a visé l’un des symboles de l’Etat. (…) C’est grave, très grave », a-t-il ajouté.

    Face à ce nouveau coup dur, la presse a appelé à l’union nationale et à la résistance. Le chef de l’Etat a réuni le Conseil de sécurité nationale « afin de prendre les décisions nécessaires pour faire face à cette situation ».

    Tunisie, cible privilégiée
    La Tunisie est devenue une cible privilégiée des djihadistes depuis qu’elle est présentée comme un modèle pour sa transition démocratique après la révolution de 2011 qui a entraîné la chute du président autocrate Zine Abidine Ben Ali.

    La Tunisie compte aussi des milliers de ressortissants combattant actuellement dans les rangs de groupes extrémistes en Irak, en Syrie et en Libye.

    Les autorités disent notamment pâtir de la situation en Libye voisine, où le chaos a permis l’émergence de l’EI. Elles ont entrepris la construction d’un mur frontalier d’environ 200 kilomètres, afin notamment de lutter contre la contrebande d’armes.

    Conseil fédéral consterné
    Le Conseil fédéral a également discuté mercredi des attentats à Tunis. Les membres du gouvernement ont réexprimé leur consternation et leur tristesse devant des événements qu’ils condamnent sans réserve, a annoncé le vice-chancelier André Simonazzi à la presse.

    La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga s’est entretenue mardi soir par téléphone avec son homologue tunisien pour l’assurer du soutien de la Suisse. Les deux parties ont exprimé la volonté de pouvoir mener à une date ultérieure la visite d’Etat de Béji Caïd Essebsi, prévue initialement mercredi et jeudi.

    (ats / 25.11.2015 16h31)

  9. Pourquoi DSK quitte le Maroc pour s’installer en Tunisie
    MERCREDI 4 MAI 2016 / PAR MOUSSA KANE

    Dominique Strauss-Kahn

    Dominique Strauss-Kahn, ancien favori de la Présidentielle de 2012 éjecté par une affaire de mœurs et reconverti dans les affaires, va devoir quitter le Maroc pour s’installer en Tunisie. Et pourquoi donc ?

    Dominique Strauss-Kahn, reconverti dans les affaires, se concentre sur son business. C’est d’ailleurs ce business qui va le mener en Tunisie. Selon Le Parisien, DSK a en effet remporté il y a une semaine un appel d’offres important du gouvernement tunisien avec comme objet la mise en œuvre et la promotion du plan de développement quinquennal 2016-2020.

    Celui qui est déjà conseiller de plusieurs pays comme le Maroc, où il a établi ses bureaux et réside une partie de l’année, et qui vient de fêter ses 67 ans, va aussi mettre ses compétences et son immense carnet d’adresses au service de la Tunisie, ajoute le site français. DSK devra déposer son baluchon en Tunisie pour quelques temps. Associé à la banque Arjil, au bureau d’ingénierie tunisien Comète et au groupe Jeune Afrique (pour la communication), DSK a en effet remporté cet appel d’offres important du gouvernement tunisien..

    Après les turbulences politiques et les attaques terroristes, la Tunisie a besoin de s’appuyer sur des partenaires capables de restaurer son image à l’extérieur et de convaincre anciens et futurs investisseurs de revenir. Ce qui sans doute permettre à ce pays d’Afrique du Nord de redécoller économiquement.Tache confiée à DSK.

    Le Parisien précise que trois autres banques d’affaires étaient en concurrence avec le consortium mené par le tandem Arjil-DSK. Il s’agit des deux groupes Rothschild et de la banque Lazard dont l’un des principaux associés n’est autre que Matthieu Pigasse, ancien collaborateur de Strauss-Khan à Bercy.

    L’ancien ministre français de l’Economie a ainsi un grand défi à relever. Le coup d’envoi officiel de cette vaste campagne de charme aura lieu à la rentrée à travers une conférence destinée à populariser cette opération.

  10. on en reparle ….

    Tunisie-Libye :
    Deux entreprises américaines remportent le marché du contrôle électronique

    On le savait, les pays occidentaux n’accordent une aide à un pays en développement que pour la reprendre d’une autre façon, soit sous forme d’assistance technique, soit sous forme d’octroi du marché que générera cette aide à leurs entreprises. Cette lapalissade s’est vérifiée ces jours-ci avec le marché de la surveillance électronique de la frontière tuniso-libyenne.

    En effet, nous avons appris que deux groupes américains, en l’occurrence BTP Group et Aecom, ont été retenus pour installer les équipements de surveillance électronique tout le long de la barrière physique (une tranchée remplie d’eau de mer) entre les deux postes frontaliers, Ben Guerdane et Dehiba.

    Il s’agit pour l’essentiel de capteurs de surveillance à distance et d’équipement de base pour la surveillance des frontières.

    Les deux groupes bénéficiaires assureront, en plus de l’installation des équipements, une formation aux militaires tunisiens pour leur apprendre à utiliser ces équipements.

    Ce marché est financé à hauteur de 24,9 millions de dollars parl’Agence pour la Réduction des Menaces (DTRA), relevant du Département de la défense américain.

    Quant à l’Allemagne qui s’était engagée aux côtés des Américains pour cofinancer ce projet, son rôle va se limiter à l’assistance technique et à la formation des officiers tunisiens.

    De nos jours, il est permis d’avancer que le système de défense dans le sud du pays est relativement équilibré avec ces 3 principales composantes: le mur de protection entre Ras Jedir et Dhehiba, la surveillance électronique et thermique (mise en place en coopération avec l’Allemagne et les Etats-Unis) et l’utilisation des drones.

    C’est ce qui explique l’assurance qu’a montré, ces jours-ci, Béji Caïd Essebsi quand il avait déclaré au journal italien La Stampa qu’il ne serait pas contre une intervention contre Daech en Libye. En plus clair encore, le président de la République paraît sûr de lui. Il aurait eu des assurances fermes. Tant mieux, lui qui a été constamment contre une intervention militaire étrangère en Libye.

    A.B.S.
    © webmanagercenter.com | 28 Avril 2016 11:08:00

  11. L’Occident muscle les moyens militaires de la Tunisie

    Photo Ministère de la Défense tunisienne
    Photo Ministère de la Défense tunisienne
    TUNISIE. La Tunisie est le seul pays ayant vécu les printemps arabes à ne pas avoir sombré dans le chaos ou la dictature. Sa situation apparaît pourtant extrêmement fragile, avec une économie déficiente, une situation sociale explosive et surtout la présence de nombreux Tunisiens dans les rangs de Daech. Si la coalition internationale arrive à chasser Daech de Libye, de nombreux terroristes rentreront chez eux, en Tunisie, continuer leur « guerre sainte ».

    C’est pourquoi les gouvernements occidentaux ont décidé de donner les moyens de se défendre à la Tunisie. Avec bien sûr en chef de file les Américains, qui ont propulsé la Tunisie au rang « d’allié majeur non membre de l’OTAN ».

    Après le déplacement à Tunis le 7 avril 2016 du président de la commission des Affaires étrangères du Congrès américain, qui a rencontré le chef du gouvernement et le Président du Tunisie, les responsables militaires tunisiens et américains doivent se rencontrer les 10 et 11 mai pour examiner les axes possibles d’une meilleure coopération entre les deux pays. Mais déjà, la Tunisie a obtenu en deux ans un triplement de l’aide de l’Oncle Sam en matière militaire, qui devrait frôler les 100 M$ en 2016, avec notamment la livraison d’hélicoptères, de missiles et d’armes lourdes. Aecom, une entreprise américaine, a ainsi remporté un contrat de 25 M$ pour le compte du Pentagone. Elle doit mettre en place un système de surveillance électronique de la frontière avec la Libye.

    À un niveau bien sûr beaucoup plus modeste, les Français participent à cette opération d’armement de la Tunisie. L’aide militaire française a été multipliée par 4 pour atteindre 10 M€ en 2016 et au minimum la même somme en 2017. Les Allemands et les Anglais se sont de leur côté engagé à participer à l’amélioration de la formation de l’armée tunisienne.

    De façon moins officielle, il semble que les pays occidentaux agissent de façon opérationnelle sur le sol Tunisien. Ainsi, selon le Washington Post, la CIA et l’armée américaine auraient directement participé aux côtés des forces spéciales tunisiennes à l’embuscade qui a coûté, en mars 2015, la vie à Lokman Abu Sakhr, émir de la branche tunisienne d’Al Qaïda au Maghreb islamique.

    Lundi 25 Avril 2016

  12. magnifique non !!! c’est sur que la surete des deux pays va etre renforcée avec US …

    US Army awards contract for installation of surveillance system on Libya-Tunisia border

    Written by Oscar Nkala, Tuesday, 05 April 2016
    A Tunisian Humvee.The United States Defense Threat Reduction Agency (DETRA) has contracted two security and surveillance systems companies to install an electronic surveillance system on the Tunisian border to monitor terrorist movements, particularly on the Libyan side.

    According to a statement released by the US embassy in the Tunisian capital Tunis on 23 March, the $24.9 million contract has been awarded to American construction group BTP and consulting and engineering firm AECOM.

    « The United States Government is pleased to announce the first part of an award of a $24.9 million dollar contract for a project to strengthen Tunisia’s border security capabilities along the Tunisia-Libya border.

    « The contract is being awarded by the United States’ Defense Threat Reduction Agency (DTRA) and will provide an integrated border surveillance system based on remotely monitored sensors, along with basic border security equipment and related training for the Tunisian Army and National Guard, » the embassy said.

    The mission said the US has disbursed the first instalment to fund the project, which is aimed at strengthening security along the frontier to prevent terrorists crossing from Libya into the country.

    The project also includes the training of Tunisian forces who will operate the system. However, no timelines were given for the start and completion of the works.

    Last month, a terrorist cell believed to be linked to the Islamic State in Libya crossed into Tunisia and attacked a border town in a raid that left dozens dead and exposed the country’s continuing vulnerability to external terror attacks.

    At least three attacks targeting Tunisian tourist resorts were recorded in 2015, and all of them were found to have been planned and staged from Libya.

    At least 3 000 Tunisian citizens are believed to be fighting for Islamic State and other regional militant groups in Libya, Iraq, Syria, Yemen and the Egyptian Sinai. Tunisia has completed a 200-kilometre (125-mile) barrier that stretches about half the length of its border with Libya to prevent militants from infiltrating the country.

  13. Guerre navale franco-américaine dans les eaux nationales

    Sous couvert de coopération en matière de sécurité, Washington continue d’avancer ses pions pour convaincre Abidjan d’accueillir Africom.
    africa intelligence

  14. Tunis reçoit six hélicoptères de combat américains pour la lutte « antiterroriste »

    AFP04/02/2017

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    L’armée tunisienne a reçu samedi six hélicoptères de combat américains destinés à la lutte contre le « terrorisme », un premier lot d’une commande de 24 aéronefs, a annoncé le gouvernement.
    Le Premier ministre Youssef Chahed a supervisé la livraison de ces appareils sur la base militaire de Gabès (sud), ajoute le gouvernement dans un communiqué, précisant que ces hélicoptères renforceraient « les capacités de reconnaissance et d’attaque (de l’armée tunisienne) dans la guerre contre le terrorisme ».
    Il s’agit selon un responsable du gouvernement d’appareils OH-58D Kiowa, « un premier lot » d’une commande de 24 hélicoptères du même type. Il a expliqué à l’AFP que les autres seraient livrés en mars.
    Ces appareils sont « équipés pour fonctionner nuit et jour » et utilisés pour la « reconnaissance, la sécurisation, le soutien aérien, la surveillance et la détermination de cibles mobiles et fixes ». Ils ont la capacité de « détruire les cibles avec une grande précision », selon cette même source.
    Le contrat, d’une valeur d’environ 100 millions de dollars (92,7 millions d’euros), porte notamment sur l’entretien et l’entraînement, avait annoncé l’Agence américaine de coopération militaire (DSCA) le 3 mai dernier.
    Elle avait alors indiqué que ces appareils « amélioreraient (…) les capacités de surveillance des frontières » avec la Libye voisine et « de lutte contre les terroristes ».
    La Tunisie partage une frontière de 500 km avec la Libye, pays en proie au chaos et aux activités de groupes jihadistes.
    Tunis avait été désigné en 2015 par Washington « allié majeur non membre de l’Otan », un statut qui permet une coopération militaire renforcée.
    En mai, Washington a ainsi fait don de matériels –des avions Maule et des jeeps– à hauteur de 20 millions de dollars.
    L’armée tunisienne a réceptionné le 16 janvier deux navires de l’armée américaine, dans le cadre d’un accord conclu en 2012.
    Ces vedettes d’intervention rapide sont les troisième et quatrième d’un lot de six devant permettre à la Tunisie de renforcer ses capacités dans la lutte antiterroriste et la gestion de l’immigration illégale en Méditerranée. Les deux dernières doivent être livrées d’ici un an.
    La Tunisie a été le théâtre ces deux dernières années d’attaques sanglantes du groupe Etat islamique (EI).
    Les autorités annoncent le démantèlement chaque semaine de « cellules terroristes » dans le pays, où aucun attentat d’ampleur n’a eu lieu depuis plusieurs mois.
    Des groupes jihadistes, liés à l’EI ou à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), restent toutefois actifs dans les monts de l’intérieur du pays.

  15. Tunisie: le groupe britannique Petrofac a repris sa production de gaz

    Tunis – La production de gaz naturel a repris sur le site du groupe britannique Petrofac, sur l’île tunisienne de Kerkennah, après un long blocage dû à un conflit social, ont indiqué samedi la compagnie et un syndicat.

    « Hier (vendredi), du gaz naturel est arrivé à Sfax par pipeline » en provenance du champ de Chergui, exploité par Petrofac, a déclaré à l’AFP Abdelhedi Ben Jemaa, secrétaire général de la puissante centrale syndicale UGTT à Sfax, deuxième ville du pays.

    « Nous avons récemment repris » la production à Kerkennah, a de son côté confirmé le service de communication de Petrofac à l’AFP à Londres.

    Le feuilleton Petrofac est très suivi en Tunisie, où le gouvernement cherche à faire redémarrer une économie en difficulté depuis la révolution qui a balayé la dictature de Zine El Abidine Ben Ali.

    Le gouvernement avait annoncé en septembre que Petrofac allait quitter le pays en raison du conflit social paralysant ses activités depuis début 2016, avant de trouver un accord de sortie de crise quelques jours plus tard au terme de discussions marathon.

    Mais le blocage a repris fin 2016 et Petrofac a indiqué être à « l’arrêt technique ». Les protestataires réclamaient notamment des emplois permanents et le développement de leur région.

    Pour permettre la reprise des activités de Petrofac, « des travaux ont été réalisés » dans le petit port de Sidi Fraj à Kerkennah afin de l’aménager, a expliqué M. Ben Jemaa, de l’UGTT.

    Il s’agit d’éviter que les camions chargés de condensat de Petrofac, qui doivent rallier Sfax depuis l’île, ne passent par le port habituel de Sidi Youssef, sur le chemin duquel ils étaient régulièrement bloqués.

    « Il est trop tôt pour dire si cette nouvelle solution » durera dans le temps, « mais c’est positif », a affirmé M. Ben Jemaa.

    Le champ de Chergui est exploité à 45% par Petrofac et à 55% par l’Etat tunisien.

    Cette annonce intervient alors que le président Béji Caïd Essebsi a relevé vendredi soir « des signes de détente » dans l’économie nationale.

    « Nous ne sommes pas encore sortis de la période difficile, du chômage, d’un taux de croissance très modeste » mais « les indicateurs pour ce premier trimestre 2017 sont relativement positifs », a-t-il souligné dans une allocution télévisée.

    burs-iba/cmk

  16. « Mon corres allemand fabriquait déjà des « bateaux et des avions modèles » ( téléguidés ) rien de bien neuf sous le soleil !! Il ne faut pas donner trop d’importance à cette quincaillerie téléguidée !! »

    En 1939 la France et la Pologne étaient au top niveau pour leur journaux !!
    En mon grand père gendarme a du assister à la remise de la croix de fer devant « son » monument aux morts de 14/18 à deux motocyclistes allemands qui avaient faite prisonnière une compagnie française entière !!
    Les USA et leur amis c’est comme la France et la Pologne de 1939/40 !! Qui a déterminé les ennemis sur ce champ de bataille qui va nous engloutir?

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