Daesh : un modèle économique basé sur pétrole low-cost et terrorisme, décortiqué dans Capital (M6)

Emission forte intéressante que celle présentée dimanche 14 juin par M6 dans le magazine Capital : le financement de Daesh  ou Etat islamique et son système économique, lequel est comparable à une véritable entreprise.

Notons que c’est la première fois, que le magazine économique de M6  décide de s’attaquer à un sujet géopolitique. Saluons cette initiative !
Dans un reportage intitulé « Daesh, Etat islamique : D’où proviennent les milliards des barbares ?« , le magazine présenté par François-Xavier Ménage  tentera de décortiquer à sa manière le modèle économique de l’organisation terroriste et de découvrir les origines diverses de ses ressources, estimées à près de 2.000 milliards de dollars. Tout de même …. Comme une sorte de méga-entreprise dont l’activité serait la vente de pétrole low-cost en quelque sorte …. Les acheteurs finals pouvant être au final vous que moi … Le magazine rappel en effet que Daesh vend des barils entre 18 et 23 dollars, c’est-à-dire près de trois fois moins chers que les autres. Or, ce pétrole quitte de manière illégale la Syrie ou l’Irak puis emprunte par la suite des voies qui le conduisent en France.

Habitué à traiter des entreprises et des divers modèles économiques, M6 a donc choisi d’appliquer les outils de « Capital » pour analyser le modèle Daesh. Et donc de parler de ce qui constitue une véritable fortune. D’où les différents thèmes abordés : comment l’Etat Islamique a-t-il acquis cette fortune, comment la fait-elle prospérer.

Si le pétrole figure en très bonne place parmi ses sources de revenus,  « ce poste de ressources est maintenant concurrencé par les taxes et les extorsions qui prolifèrent à tout va chez Daesh », selon les termes mêmes de François-Xavier Ménage, le présentateur de (« Capital »). Il indique ainsi à titre d’exemple le chiffre de 50% de taxes sur les salaires de certains fonctionnaires à Mossoul en Irak.

En dehors des revenus pétroliers, le reportage démontre également à partir d’une enquête de plus de quatre mois sur le sujet réalisé par le journaliste, Eric Declemy, que derrière le caractère très médiatisé de la destruction d’oeuvres d’art se cache un vaste système de contrebande de pièces inestimables loin d’être toutes endommagées.

Le magazine nous  éclaire également sur le fait que l’économie de Daesh fait preuve d’une très bonne organisation autour de la gestion de production pétrolière. Le reportage met ainsi en avant le fait que l’Etat Islamique s’est fixé pour objectif de dégager des rendements deux fois supérieurs à ceux obtenus dans les champs de pétrole avant qu’ils en prennent possession.

Comme l’indique François-Xavier Ménage, Daesh veut du rendement et ses dirigeants sont même prêts, d’une certaine façon, à casser leurs outils de production pour ça. Productivité à outrance …. Le journaliste considère également que l’Etat islamique est très bien organisé dans ce domaine, ses membres connaissant très bien la filière. Cerise sur le gâteau, on y retrouve un véritable organigramme avec des ministres, des personnes en charge du budget …. Pétrole, dollar, productivité, un modèle au final pas si éloigné des méthodes capitalistes des majors pétrolières, sachant que cette fois-ci, il s’agit de faire du low-cost avec des mercenaires payés à moindres frais que sont les terroristes  ….

Sources : M6, France Info, Puremedia

Elisabeth Studerwww.leblogfinance.com  – 13 juin 2015

(14 commentaires)

  1. « à titre d’exemple le chiffre de 50% de taxes sur les salaires de certains fonctionnaires à Mossoul en Irak. » Peu probable un mensonge de plus !!
    Des centaines de millions de personnes qui se sentent bafouées n’attendent qu’une chose: s’aligner sur ces crétins.

    Cet émirat « autoproclamé », mais pas plus que les autres !! est largement subventionné par des sponsors pro-US. La m…. semée par nos parrains de l’Otan et par des criminels comme Bush, Sarko ou Fabius va se retourner contre nous et ces messieurs connaîtrons des Tribunaux Internationaux, des vrais !!
    L’Europe doit se faire, s’armer, rétablir sur tout son territoire un service militaire et chasser les USA de son territoire comme De Gaulle l’a fait

  2. « Cet émirat « autoproclamé », mais pas plus que les autres !! est largement subventionné par des sponsors pro-US.  » on est d’accord
    le reportage de capital le montre bien : sans les USa, Daesh n’aurait pas pu exister
    ce n’est pas pour rien que je parle de pétrole low cost ….

  3. Les anglosaxons ont mis en route un nombre incalculable de problèmes à nos frontière, c’est sur, mais penser qu’ils arrivent à contrôler l’EL c’est leur faire trop d’honneur.
    La situation militaire est hors de contrôle avec des armes conventionnelles et la situation économique et monétaire est également hors de contrôle.
    Tout le monde fait des embardées et les USA sont bien les seuls qui prétendent faire des dérapages contrôlés.

    « autoproclamé » n’a aucun sens! encore une figure de propagande rhétorique vide. 1789 était aussi un grand moment d’autoproclamation !!

  4. Islam didn’t create ISIS aka DAESH or its Unislamic laws. USA, Europe, israhell created ISIS.
    Those who say daesh members are Muslims have their Stupid, they are zionist puppets and slaves. Sponsored by Saudi and Qatar.

  5. ILLARY CLINTON ET LE NEW YORK TIMES CONFORTENT CETTE THÈSE
    Daesh: le nouveau monstre de la CIA

    Cette multinationale du crime servira de moyen de domination comme cela fut pour Al Qaîda contre l’ex-Urss.
    Comme pour Al Qaîda, l’organisation criminelle connue sous le nom de l’Etat islamique ou Daesh, s’avère de plus en plus une pure création occidentale, usinée dans les laboratoires de la CIA et de l’Otan. Cependant, beaucoup doutent encore de cette vérité. L’hydre tentaculaire dirigée par un certain Abou Baker Al Baghdadi, un ancien prisonnier échappant au contrôle de ses promoteurs, est devenue en quelques mois d’activité l’ennemi numéro un des Américains.
    L’odeur du pétrole et la couleur du dollar ont bien donné des ailes au «produit destructeur» des services secrets occidentaux. Est-ce vraiment cette désobéissance qui fera réagir les puissances mondiales? Il est vrai aussi que cette organisation sert de bouclier de protection à ces mêmes puissances pour violer la souveraineté de certains pays arabes. Les ambiguïtés sont de plus en plus perceptibles quant aux intentions américaines et à leurs réels objectifs au Moyen-Orient.
    Pour le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani, «Washington cherche à violer la souveraineté des Etats, sous prétexte de lutter contre le terrorisme». De son côté, Larijani a émis des doutes sur la capacité des frappes américaines à éradiquer Daesh dans la région, soulignant que «chaque fois que les Américains sont incapables de réaliser leurs objectifs à travers les Nations unies ou le Conseil de sécurité, ils recourent à former une coalition». Pour celui-là même, les Etats-Unis aspirent à pouvoir déstabiliser la situation intérieure en Syrie en y effectuant des raids aériens. Beaucoup d’observateurs et de stratèges bien avertis sont d’accord pour confirmer que l’action des USA vise à détourner l’attention de l’opinion publique mondiale du rôle essentiel de ce pays et de ses alliés, lesquels sont à l’origine de la création de Daesh, de son armement et son développement.
    Le but initial était de faire tomber le gouvernement syrien, mais la mission semble avoir été ratée pour qu’aujourd’hui ce pays qui a joué un rôle dans la formation et le soutien multilatéral des terroristes de tout poil qui ont fini par organiser un Etat autoproclamé, s’en serve pour apposer une nouvelle stratégie visant le même objectif. La presse américaine et des personnalités politiques l’ont bien avoué. Tenant l’Occident pour responsable du surgissement de Daesh, l’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, ne manquera pas d’affirmer que «l’Occident a enfanté l’EI». Alors que Hillary Clinton aurait reconnu dans son livre paru début juin, Hard Choices, que les Américains auraient créé l’Etat islamique. Les médias étrangers en parlent en affirmant «qu’Hillary Clinton aurait bel et bien expliqué les sources US du Daesh par la nécessité de remodeler la carte du Moyen-Orient en rééquilibrant les zones d’influence et en redistribuant, ipso facto, les hydrocarbures».
    C’est évident que les Etats-Unis d’Amérique ne seront jamais prêts à amollir leur appétit partout dans le monde d’où l’utilité de cet instrument appelé Daesh qui va servir de moyen de domination, comme cela fut pour Al Qaîda contre l’ex-Urss. A priori, les enjeux géopolitiques s’introduisent systématiquement dans la guerre non avouée des USA, ses alliés et la Russie.
    A l’évidence pour l’Ukraine et la Syrie. Si la Russie mise sur le droit international, l’ONU et le Conseil de sécurité pour aboutir à ses fins, les USA usent de cet instrument à double tranchant formé de terroristes multinationaux. Une machine considérée comme une véritable armée dotée de moyens colossaux. En son sein elle regroupe pour les besoins de sa mission d’anciens militaires comme cet ancien agent des services secrets français qui a rejoint Daesh. «Il avait pour mission de soutenir des rebelles syriens dits ‘modérés » et aurait été la cible de frappes occidentales en Syrie, il aurait même combattu avec Al Qaîda en Syrie», rapporte le bureau de Washington D.C. du site de McClatchy.
    Les détails donnés par le site ne laissent plus aucun doute quant à l’implication des Occidentaux dans la création de la nébuleuse. Mais comme attendu, les officiels ont émis un démenti tout en authentifiant le nom de cet agent! Une contradiction qui ne fera que confirmer le doute et comme on dit «quand il y a un doute y a plus de doute», d’autant plus que la Dgse s’est abstenue de faire des commentaires. A ce propos, «l’ancien chef de la Dgse à Damas puis cadre supérieur des services secrets français, Alain Chouet, a déclaré» selon Metronews que «le problème de ce genre d’information, en imaginant qu’elle soit avérée, c’est que cela ne sert à rien de démentir.
    Les démentis ne sont jamais crus». Avançant la piste de la désertion, il ajoute: «Un certain nombre d’agents a été affecté au soutien des rebelles syriens modérés. Il y en a toujours un qui peut avoir pété les plombs avant de passer à l’adversaire.»
    Ce qui confirme la conviction de Dominique de Villepin. Cependant, d’autres stratèges parlent de «manipulation». Un ancien cadre supérieur des services secrets français évoquera cette thèse pour soutenir que «l’information divulguée par le site de McClatchy envisage une manipulation de propagande comme l’EI a l’habitude de le faire. Le groupe est en effet passé maître dans l’art de manipuler l’Internet pour jeter la zizanie chez ses adversaires, distiller le doute dans l’opinion publique et démontrer qu’ils ont des partisans en Occident». Ça reste absurde comme argument et rien n’explique comment un ancien agent des services secrets a fini par servir les visées daeshiens. Dire plutôt qu’il a été injecté, voire muté, comme l’a si bien expliqué Alain Chouet et combien d’autres agents du monde occidental, auront à accomplir cette mission, notamment ceux de la CIA et l’Otan.

  6. Aux États-Unis, la gangrène s’appelle CIA-Bush
    Torture
    MICHEL MULLER
    LUNDI, 15 DÉCEMBRE, 2014

    Durant huit ans, la bande de l’ancien gouverneur du Texas a placé la pratique?de la torture « légalisée » au cœur de sa « guerre contre le terrorisme ».?Les fruits empoisonnés en sont Daesh et l’explosion de la haine fanatisée.
    Les sévices exercés par la CIA depuis le début de ce siècle sur ses prisonniers sont une «?violation des lois et obligations internationales des États-Unis, ainsi que de (nos) valeurs?». C’est en ces termes que la sénatrice Dianne Feinstein, présidente de la Commission sénatoriale sur le renseignement, a présenté le rapport d’enquête – rendu public le 9?décembre, avec l’accord de Barack Obama – sur les programmes de détention et d’interrogatoire de l’Agence centrale de renseignement durant la période allant de septembre?2001 à début 2009, c’est-à-dire sous la présidence de George W. Bush et à l’occasion des deux guerres qu’il a ordonnées contre l’Irak et l’Afghanistan.

    Il s’agit d’une synthèse de 500 pages (1) d’un document de plus de 6?600 pages – classé secret – résultant, dit le rapport de l’examen, de plus de 6?millions de pages de documents de la CIA. Ces précisions révèlent l’énormité de la masse d’activités engagées par les services secrets dans la pratique d’une torture systématique et normalisée de personnes que l’on qualifie couramment de «?terroristes?». Autre précision?: la synthèse publiée porte sur 119 détenus, dont jusqu’à présent 26 sont considérés comme ayant été enfermés «?à tort?». La sénatrice, résumant l’esprit même du rapport, a en premier lieu souligné qu’il démontrait que les «?techniques d’interrogatoire renforcé?» de la CIA ont été «?inefficaces?» puisqu’elles n’ont permis ni d’obtenir des renseignements fiables sur les activités d’organisations «?terroristes?», en l’occurrence al-Qaida et les talibans afghans, ni de mettre au jour un quelconque lien de celles-ci avec l’ex-président irakien Saddam Hussein, ni d’apporter la preuve de l’existence d’armes de destruction massive en Irak.

    Des milliers d’actes de brutalité abjects perpétrés par l’armée sur des prisonniers

    Explosif, sans aucun doute, ce «?résumé?» comporte toutefois deux insuffisances de taille?: il n’étudie que?119 cas de torture, dont 26 sur des «?innocents?»?; le crime de torture aurait été de la responsabilité primordiale de la CIA, qui aurait fonctionné comme une structure d’autant plus incontrôlable qu’elle agit en secret. Rien n’est?moins exact.

    On connaît les innombrables sales coups perpétrés par l’agence de renseignement états-unienne depuis sa fondation en 1947, placée sous l’autorité directe du président, une particularité qu’il est bon d’avoir en mémoire… Assassinats programmés, manipulations à grande échelle, guerres «?clandestines?» contre Cuba, en Europe, en Afrique et au Nicaragua, ou encore dans la péninsule indochinoise.

    Cependant, le rapport sénatorial révèle, quant à lui, une tout autre dimension?: la généralisation de la gangrène de la torture bien au-delà de l’agence, notamment dans l’armée, en application d’une «?stratégie?» fixée au plus haut niveau de l’État. Ce ne sont pas, en effet, seulement 119 cas de tortures, aussi effroyables et emblématiques soient-ils, mais des dizaines de milliers d’actes abjects et de brutalité perpétrés sur des prisonniers comme à Abu Ghraib ou dans le camp Bucca (vingt mille détenus), deux des quatre cents centres de détention ouverts par l’armée en Irak ou encore à Bagram, en Afghanistan. On a ainsi tout à la fois semé la haine, dont Daesh est l’expression la plus récente, et détruit la conscience de milliers de «?gardiens?», des soldats enrôlés pour échapper au chômage ou pour obtenir la nationalité américaine.

    Le processus de généralisation a été lancé officiellement six jours après les attentats du 11?septembre 2001. L’acte fondateur est un «?mémorandum d’instructions?» (MON), signé par George W. Bush, qui ordonne au directeur de la CIA d’«?entreprendre des opérations destinées à capturer et détenir des personnes qui constituent une menace sérieuse et continue de violence ou de mort contre des personnes et intérêts états-uniens ou qui projettent des activités terroristes?». C’est la première fois qu’une telle directive générale est donnée à l’agence, ce qui lui accorde toute latitude dans la détermination des personnes à détenir, des fondements de la détention, et de sa durée, ainsi que dans la mise à sa disposition de militaires. Dès le 14?septembre, soit trois jours avant le MON, le chef des opérations de la CIA a adressé un courriel à différentes stations de la CIA en vue de possibles installations de détention hors du territoire national.

    Le MON est complété, le 26?octobre, par le vote au Congrès, à deux voix près, de l’USA Patriot Act, qui abolit la distinction juridique entre les activités du renseignement extérieur et celles du FBI. Dans le même temps, cette loi d’exception, toujours en vigueur, place hors du champ judiciaire toute personne soupçonnée d’«?acte terroriste?» et pouvant être, sous le statut fixé à cet effet de «?combattant illégal?», arrêtée et détenue sans limites de temps et sans protection juridique. La responsabilité de George W. Bush et de ses acolytes —??le vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, le secrétaire d’État Colin Powell, John Ashcroft, ministre de la ?«?Justice?», et Condoleezza Rice, sa conseillère à la Défense, puis secrétaire d’État, mais aussi George Tenet, le ?patron de la CIA, et Karl Rove l’«?idéologue?» du système?Bush – est évidente?: tous peuvent être qualifiés de criminels de guerre au regard des centaines de milliers de morts dont ils sont responsables. «?On va leur en mettre plein la gueule?!?» avait lancé George W. Bush, le 11?septembre 2001 – ce qu’il a répété à son «?roquet?», le premier ministre britannique Tony Blair.

    Parfois pratiquée par des «?spécialistes?» de la CIA, souvent par des militaires, mais aussi par des mercenaires (médecins et psychiatres «?spécialisés?» comme ceux de la «?Compagnie Y?» («?Company Y?») au prix de dizaines de millions de dollars, la torture a nécessité une «?bénédiction juridique?», dans l’esprit des héritiers de l’obscurantisme puritain. Ce fut le rôle de Jay S. Bybee. Ce ministre de la Justice adjoint commet, pour le compte de la présidence un mémoire («?Legal Opinion?»), daté du 1er?août 2002 et adressé à Alberto R. Gonzales, conseiller juridique de George W. Bush. Ce document porte sur l’autorisation de la CIA à utiliser des «?méthodes d’interrogatoire renforcé?» envers des «?terroristes présumés?». Arguant du fait que la loi états-unienne (comme la Constitution) ne prohibe «?que?» des actes «?infligeant une souffrance sévère, qu’elle soit mentale ou physique?», et que la Convention internationale contre la torture – ratifiée, à 23 pages de réserves près, par les États-Unis – indique, selon lui, que ces actes «?devront être d’une nature extrême pour atteindre le niveau de la torture?», Bybee en «?conclut?» que «?certains actes peuvent être cruels, inhumains ou dégradants, mais qu’ils peuvent ne pas encore être une souffrance d’une intensité telle qu’elle tomberait sous le coup de l’interdiction?». Et d’insister que les actes de torture définis comme tels par la Convention doivent provoquer «?des souffrances comme celles pouvant accompagner la défaillance d’un organe, une blessure physique sérieuse, la défaillance d’une fonction vitale ou même la mort?». D’ailleurs, le Code états-unien (section 2?340 A légalisant la Convention) «?pourrait être anticonstitutionnel si on en faisait bénéficier des “?combattants illégaux?” qui sont du seul ressort du pouvoir du président?»… Cela porterait atteinte à ses prérogatives et à «?l’obligation d’autodéfense?» pour protéger les États-Unis?!

    Le peuple américain y a perdu ?une partie de son âme

    Les sévices sont donc soigneusement définis et calibrés au geste près. Il est ainsi licite de soumettre le prisonnier à la «?manipulation diététique?» (alimentation liquide, parfois par voie rectale), à «?la nudité?», à la «?privation de sommeil ne dépassant pas 180?heures, suivie de l’autorisation à 8?heures de sommeil?». On y trouve aussi la description minutieuse du «?water-boarding?», l’une des violences les plus angoissantes. Le simulacre de noyade consiste à verser de l’eau – «?potable?» – sur la tête couverte d’un linge – «?propre?» – du supplicié, lui-même lié sur une planche. Parmi les autres pratiques, notons encore les coups au visage ou à l’abdomen, la station debout, la tête contre le mur et les pieds à 1?m de celui-ci (une torture limitée à 4?heures mais qui, selon Rumsfeld, pourrait durer jusqu’à 10?heures, puisque lui-même «?reste debout?» quotidiennement durant ce temps…), et l’enfermement dans une cage de 90?cm de côté. « La torture est utile. Elle a sauvé des milliers de vies?», a prétendu un «?expert?» sur le plateau de Fox News. Près de 40?% des États-Uniens pensent de même. «?Le rapport sénatorial est un rappel de l’échec total des États-Unis à mettre fin à l’impunité dont jouissent ceux qui ont fait usage de la torture et qui l’ont autorisée?», a répondu Erika Guevara Rosas, directrice des Amériques, à Amnesty International. Et, pourrait-on ajouter, malheureusement, le peuple américain y a perdu une partie de son âme.

    (1) Le rapport peut être consulté sur le lien suivant?: ?http://www.washingtonpost.com/wp-srv/special/national/cia-interrogation-report/document

  7. Les USA déploient des chasseurs F-16 en Turquie en soutien à la lutte contre l’EI

    Bruxelles – Les Etats-Unis ont déployé dimanche six avions de chasse F-16 sur la base d’Incirlik (sud de la Turquie) en soutien à la lutte contre l’Etat islamique, a écrit la mission américaine auprès de l’Otan sur son compte Twitter.

    C’est la première fois depuis le lancement de la coalition internationale qui bombarde ce groupe jihadiste en Irak et en Syrie, il y a un an, que les Etats-Unis pourront faire décoller des chasseurs depuis cette base stratégique, grâce à un accord signé avec la Turquie fin juillet.

    Et en attendant d’y déployer des avions de chasse, les Etats-Unis avaient utilisé depuis Incirlik des drônes armés pour effectuer des frappes contre des positions de l’EI.

    Interrogée par l’AFP, une source turque a confirmé l’arrivée ce jour de six jets américains, les premiers d’un détachement dont elle n’a pas précisé la composition totale. Ces avions viennent d’Aviano, en Italie, a-t-on ajouté de même source.

    Selon l’agence turque Dogan, un contingent de 300 militaires américains a aussi été déployée sur la base pour la coordination des opérations au sol.

    Les avions de l’US Air force devaient jusqu’à présent décoller de bases plus éloignées pour aller frapper leurs cibles jihadistes, par exemple en Jordanie ou au Koweit.

    Membre de l’Otan, la Turquie avait jusqu’à récemment refusé de participer aux opérations de la coalition contre l’EI, de peur de favoriser l’action des Kurdes de Syrie combattant sur le terrain les jihadistes à proximité de sa frontière.

    Mais l’attentat survenu le 20 juillet à Suruç (sud), qui a fait 32 morts et attribué à l’EI, a changé la donne et contraint Ankara à effectuer un tournant stratégique.

    (©AFP / 09 août 2015 16h00)

  8. Michael Flynn, ex-chef de la DIA : “Washington a fait exprès de ne pas stopper l’émergence de l’EIIL”

    Par L’Antidiplomatico

    L’ancien directeur de la Defense Intelligence Agency, Michael Flynn, déclare : « Washington a fait exprès de ne pas stopper l’émergence de l’EIIL. […] Je pense qu’il s’agit d’une décision, une décision volontaire. »

    Les États-Unis n’ont pas empêché l’émergence de groupes djihadistes anti-gouvernementaux en Syrie, qui ont ensuite dégénéré en l’État islamique. C’est ce qu’affirme l’ex-chef de la Defense Intelligence Agency (DIA), laquelle avait prévu très précisément leur émergence comme en témoigne un rapport secret de 2012.

    Lors d’une interview donnée à Mehdi Hasan (Al-Jaseera), le général à la retraite Michael Flynn confirme ainsi les soupçons qui existaient déjà sur le fait que Washington a soutenu la formation de groupes djihadistes naissants comme force d’opposition en Syrie.

    Flynn explique que le gouvernement des États-Unis a volontairement fermé les yeux sur les recommandations de son Agence. « Je pense qu’il s’agit là d’une décision, d’une décision volontaire, » a lancé l’ex-chef de la DIA.

    Le rapport de la DIA présenté en août 2012 affirmait que « les salafistes, les Frères musulmans et AQI (Al-Qaïda en Irak) étaient les principales forces qui menaient l’opposition en Syrie, » et étaient soutenues par « l’Occident, les Pays du Golfe et la Turquie. »

    Le document divulgué récemment grâce à une demande FOIA (Freedom of Information Act, ou Loi sur la liberté de l’information aux USA) analyse la situation en Syrie en 2012 et établit des prévisions : « Si la situation dégénère, le risque existe de voir s’établir une principauté salafiste déclarée ou non, dans l’Est de la Syrie… et c’est exactement ce que les pouvoirs qui soutiennent l’opposition veulent, afin d’isoler le régime de Damas. »

    Le rapport met en garde contre des « conséquences terribles », qui verraient la possibilité pour al-Qaïda de reconquérir ses positions en Irak et d’unifier les forces djihadistes sunnites en Irak,en Syrie et dans le reste du monde arabe, contre les autres minorités musulmanes qu’ils considèrent comme dissidentes.

    « L’EIIL (État islamique en Irak et au Levant) pourait également déclarer un État islamique à travers son union avec d’autres organisations terroristes en Irak et en Syrie, ce qui créerait un grave danger pour la réunification de l’Irak et la protection de son territoire, » pouvait-on lire dans le rapport de la DIA, qui avait donc parfaitement prévu la suite des événements.

    A la différence du Département d’État américain qui s’est empressé de qualifier le mémo déclassifié de la DIA de « document peu pertinent » juste après sa divulgation au grand public, l’ancien chef de la DIA a fait part de sa pleine confiance en la fiabilité de ce rapport de 2012.

    Lorsque le journaliste d’Al-Jazeera, Mehdi Hasan, lui a demandé pourquoi il n’avait pas cherché à empêcher le transfert d’armes depuis les États-Unis vers ces extrémistes islamiques, le général à la retraite a répondu : « Je n’aime pas dire cela, mais ce n’était pas mon rôle, mon travail consistait à m’assurer de la qualité de nos renseignements. » Notons que Flynn a également occupé le poste de directeur du renseignement au Joint Special Operations Command (JSOC) pendant la traque d’Oussama Ben Laden.

    Source : Lantidiplomatico, le 11.08.2015

    Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr

  9. Etats-Unis et Daech : la singulière accusation de Mélenchon
    J.Cl. | 07 Oct. 2015,

    « L’intervention russe permet aujourd’hui de distinguer que Daech a bénéficié d’une bienveillance nord-américaine et turque tout à fait suspecte ». Jean-Luc Mélenchon, cofondateur du Parti de Gauche (PG), lance cette accusation ce mercredi matin sur France 2.

    Sans la fonder autrement qu’en affirmant que « on voit bien que, dans toutes ces affaires, il y a des grandes puissances qui de manière très traditionnelle utilisent les guerres locales pour leurs propres enjeux ».

    L’eurodéputé sera cet après-midi à Strasbourg pour écouter François Hollande et Angela Merkel s’adresser au Parlement européen sur la question des migrants. Reprochant la « main tendue intéressée » de la chancelière allemande qui, « par opportunisme », a ouvert les bras à des centaines de milliers de réfugiés avant de fermer provisoirement ses frontières quinze jours plus tard, Mélenchon estime que ce n’est pas la solution. « Je propose qu’on traite les causes, que (les migrants) n’aient pas besoin de partir plutôt que d’essayer de les empêcher d’arriver » en Europe, suggère Mélenchon.

    Il faut « arrêter les guerres que nous avons nous-mêmes provoquées. La guerre d’Afghanistan a été provoquée par les États-Unis d’Amérique et il y a des vagues d’Afghans. De même la guerre de Syrie, d’Irak sont toutes des enfants de l’intervention nord-américaine et à chaque fois nous les amplifions, nous permettons qu’elles durent ».

    Le mois dernier, le tribun d’extrême-gauche avait jugé que « l’attitude des Russes en Syrie (était) beaucoup plus sensée » que celle de Laurent Fabius et François Hollande. Il avait critiqué les frappes et la position françaises en Syrie, prônant, comme il l’avait déjà fait en mars, de commencer « par discuter avec ceux qui font la guerre, c’est-à-dire notamment avec Bachar al-Assad ».

    En mars 2014, alors que la Russie investissait des points stratégiques de la Crimée, enfonçant un peu plus l’Ukraine dans la crise, l’ancien candidat à la présidentielle avait estimé que les Russes prenaient « des mesures de protection contre un pouvoir putschiste aventurier, dans lequel les néonazis ont une influence tout à fait détestable. Nous Français, n’avons rien à faire dans une histoire pareille, nous n’avons rien à faire à encourager les provocations contre les Russes, cela dit sans sympathie pour le gouvernement russe», avait-il affirmé.

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