Le prix du baril a franchi le seuil symbolique de 100 dollars mercredi à New-York, les mesures prises par les banques centrales pour faire face à la crise et injecter des liquidités lui permettant de reprendre de la vigueur.
La publication d’indicateurs US jugés comme étant d’un niveau satisfaisant aura également restreint les éventuels mouvements baissiers qu’aurait pu engendrer un rebond inattendu des stocks pétroliers américains.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude pour livraison en janvier a ainsi achevé la journée à 100,36 dollars, en hausse de 57 cents par rapport à la veille.
Parallèlement à Londres, sur l’Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord perdait 30 cents à 110,52 dollars.
Les cours ont fortement réagi à l’annonce d’une action concertée des banques centrales, parmi lesquelles la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed). Ces dernières ont décidé conjointement de faciliter les échange de devises entre elles en vue de soulager le système financier.
La Banque centrale de Chine, deuxième pays consommateur mondial de brut, est également intervenue pour stimuler l’activité, abaissant les niveaux de réserves obligatoires des établissements financiers, l’objectif étant qu’ils puissent prêter davantage. Attention au retour de boomerang tout de même, le système financier chinois étant loin d’être aussi brillant que ce que l’on voudrait bien nous faire croire.
Elément positif de nature à accroître la demande énergétique : les embauches du secteur privé ont fortement augmenté en novembre aux Etats-Unis. Le cabinet ADP estime ainsi les créations de postes à 206.000, un chiffre nettement supérieur aux prévisions et à la valeur observée le mois précédent.
A Londres, les prix sont même repartis à la baisse après avoir grimpé un sommet de plus de 112 dollars.
Compte-tenu de la crise qui sévit en Europe et Etats-Unis, la demande en pétrole risque de ne pas être au rendez-vous.
A noter également comme revers de la médaille de l’envolée actuelle des cours : un tel niveau devient un frein pour l’économie mondiale.
Les statistiques hebdomadaires du gouvernement américain sur l’évolution des stocks pétroliers du pays auront également quelques peu refroidis les plus optimistes.
Les réserves de brut (+3,9 millions de barils) et de produits distillés (+5,5 millions de barils) ont en effet fortement progressé la semaine dernière, surprenant les analystes.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers ont augmenté de 7,7 millions de barils après avoir diminué de plus de 12 millions de barils lors des deux semaines précédentes.
Sources : AFP, AWP