Ne serait-il pas plus simple au final pour les agences de notation de dégrader l’Union européenne dans son ensemble ? Ces dernières semblent en effet « s’offrir » un malin plaisir à faire chuter les notes de pays, régions et établissements financiers des différents pays membres, les unes après les autres.
L’agence de notation Standard & Poor’s a ainsi abaissé la note de 24 banques italiennes. Raisons invoquées : la dégradation de la situation économique du pays.
BMPS a vu ainsi sa note long terme abaissée d’un cran à « BBB+ », celle de Banco Popolare étant rétrogradée à « BBB » tandis que celle d’UBI Banca chutait à « A-« . Selon l’agence, les tensions sur les marchés et l' »assombrissement des perspectives de croissance » ont entraîné une « détérioration » du contexte économique pour les banques italiennes, dont les coûts de refinancement « vont augmenter de façon notable » en raison de l’envolée des taux obligataires italiens.
Elément plus inquiétant : S&P ne « pense pas que ce contexte difficile soit passager ou qu’il puisse être facilement inversé ».
Les coûts de financement des banques et des entreprises italiennes resteront donc, selon l’agence, plus élevés que ceux de leurs concurrentes d’autres pays européens.
La position de l’agence découle d’une étude évaluant les conséquences pour les banques italiennes du durcissement de la conjoncture macro-économique et financière, précise par ailleurs Standard & Poor’s.
Seule « chance » d’amélioration selon elle : que le gouvernement Berlusconi prenne des mesures afin de relancer une croissance économique atone en vue de réduire « plus rapidement » la dette du pays, laquelle représente environ 120% du PIB.
Pour S&P, les établissements financiers italiens devraient rapidement souffrir d’un « désavantage compétitif », contexte de nature à nuire à leur rentabilité.
L’agence a toutefois confirmé les notes des deux plus grandes banques, Intesa Sanpaolo et UniCredit, et de 17 autres établissements italiens à « A ».
Au total, 22 des 43 institutions financières italiennes suivis par S&P sont désormais dotées d’une perspective négative par l’agence de notation, impliquant que de nouvelles dégradations de la note ne sont pas à exclure.
Sources : AFP, Reuters
Olivier Delamarche – Pr
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