Royaume-Uni : Cameron pour une baisse des bonus des banquiers

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La crise mettra-t-elle fin au libéralisme ? Alors que le Daily Telegraph annonçait dimanche que le directeur général de RBS (Royal Bank of Scotland ), Stephen Hester, toucherait 2,5 millions de livres de bonus (3 millions d’euros), Le Premier ministre britannique, David Cameron, s’est prononcé dimanche en faveur d’une réduction des bonus des dirigeants des banques.

Discours dicté par la « raison » où par l’électorat ? En tout état de cause, le chef du gouvernement a affirmé comprendre la colère des Britanniques face aux rémunérations souvent somptueuses des dirigeants financiers.

« D’un point de vue général, je souhaite que le montant des bonus soient moins importants que ceux de l’année passée. En ce qui concerne la Royal Bank of Scotland qui appartient au gouvernement, les dirigeants ne devraient pas faire la course en tête en terme de bonus, ils devraient plutôt fermer la marche« , a-t-il ainsi déclaré dans une émission diffusée sur la BBC.

Une question qui pourrait bien en fâcher plus d’un alors que Royal Bank of Scotland est détenu à plus de 80% par l’Etat et que l’établissement n’a évité la faillite que grâce à une massive injection d’argent public.

Le Sunday Telegraph a laissé entendre pour sa part que la banque s’apprête à accorder à Stephen Hester bonus et salaires totaux s’élevant au total à 6,8 millions de livres (8,2 millions d’euros).

M. Cameron a qualifié ce chiffre de « pure spéculation » tout en ajoutant vouloir « voir des banques agissant de manière responsable« . Selon la chaîne d’information continue SkyNews , le dirigeant devrait toutefois renoncer à cette « prime », concession qu’il avait déjà faite l’année dernière.

Le Sunday Telegraph affirme également de son côté que le gouvernement exigera des cinq plus grandes banques présentes au Royaume-Uni (HSBC, Barclays, Lloyds, Santander et RBS) qu’elles signent un engagement à accroître leurs prêts aux entreprises du pays, en échange d’un accord tacite sur des bonus raisonnables.

Le Premier ministre s’est cependant refusé à « dénigrer systématiquement » les banques, rappelant que leur réussite était à la base de la croissance économique britannique et soulignant d’autre part que son gouvernement avait été « le premier au monde » à imposer une taxe sur les banques.

Sources : Reuters, AFP, Daily Telegraph, Sunday Telegraph, SkyNews

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