Fonds européen de stabilité financière : franc succès de l’émission

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Franc succès pour le Fonds européen de stabilité financière. Le FESF a fait une entrée brillante sur le marché mardi. Selon des sources internes au Fonds, le livre d’ordres de l’émission obligataire a clôturé avec 43 milliards d’euros d’offres de souscriptions.

5,0 milliards d’euros d’obligations 2,75% juillet 2016 ont ainsi été émis selon des conditions bien plus favorables qu’espérées initialement, situation induite par une forte demande. Plus de 500 offres ont ainsi été déposées, un volume, jugé « extrêmement élevé » qui rendra la gestion de la demande pour le moins complexe.

Le prix de revente a été fixé à 99,302% pour offrir un rendement de 6 points de base au-dessus de la courbe des swaps, correspondant à un taux actuariel de 2,89%.

Le FESF a mandaté trois banques (Citigroup, HSBC et Société Générale) choisies parmi 44 établissements pour organiser l’opération.

Doté de 440 milliards d’euros, le FESF a été créé en mai 2010 en vue de permettre le sauvetage financier d’un État dont la débâcle financière serait que toutes possibilités de financement sur les marchés internationaux lui seraient retirées. Les fonds levés mardi devront ainsi permettre notamment de soutenir financièrement l’Irlande, pays auquel a été octroyé 85 milliards d’euros en novembre 2010, dans le cadre d »un plan de sauvetage. Le FESF a en effet indiqué qu’il prêterait à Dublin 3,3 milliards au taux de 6%.

Précisons également que le Fonds dispose des garanties des Etats de la zone euro, ce qui lui permet d’être noté triple A par les trois agences de notation, Fitch, Moody’s et Standard and Poor’s. Si à l’heure actuelle, le FESF peut certes emprunter jusqu’à 440 milliards d’euros, sa capacité de prêt est toutefois inférieure, s’établissant autour de 250 milliards d’euros. Une différence induite par la nécessité de constituer des réserves pour pouvoir maintenir la notation de triple A.

La question d’une éventuelle hausse de la capacité de prêt fait débat depuis quelques semaines déjà, les avis étant pour le moins partagés à ce sujet.

Si, jusqu’à présent, l’Allemagne a exclu ce scénario, estimant suffisant le montant actuel suffisant. Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a toutefois souligné qu’il n’était pas opposé à une réflexion « à moyen terme » sur une modification du dispositif, portant cette capacité de prêt à 440 milliards effectifs.

Sources : AFP, Reuters

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