L’euro boosté par l’Espagne

espagna-euro+2010.jpgUne fois n’est pas coutume, l’euro a repris du poil de la bête jeudi, et ce à la faveur de la situation espagnol ! Comme quoi, tout est possible !

Les marchés ont en effet réagi positivement à la bonne tenue de l’opération d’émission d’obligations en Espagne.

La monnaie européenne a ainsi repassé jeudi pour la première fois depuis fin mai le seuil de 1,24 dollar, l’euphorie naissante se calmant tout de même quelque peu par la suite.

Vers 18H00 GMT, l’euro grimpait face au dollar à 1,2383 dollar contre 1,2306 dollar mercredi vers 21H00 GMT.

En séance, la monnaie européenne a même dépassé le seuil de 1,24 dollar, atteignant vers 14H00 GMT un pic à 1,2413 dollar, son niveau le plus fort depuis le 28 mai.

Les investisseurs semblent avant tout soulagés que l’Espagne ait pu réussir sans encombre à lever des fonds sur le marché obligataire.

Alors que les marchés doutent de la solidité financière de Madrid, le Trésor espagnol a réussi à émettre jeudi pour 3,479 milliards d’euros d’obligations à 10 et 30 ans. Une somme proche certes des objectifs les plus ambitieux mais moyennant des taux élevés. L’Espagne espérait en effet lever entre 2,5 et 3,5 milliards d’euros lors de cette émission.

Au final, Madrid a émis 3 milliards d’euros d’obligations à 10 ans, à un taux marginal de 4,911%, proche du dernier plus haut du 25 juillet 2008 s’établissant à 4,996% lors des prémices de la crise financière internationale.

479 millions d’euros d’obligations à 30 ans ont par ailleurs été émis, à un taux marginal de 5,937%, contre 4,768% le 18 mars.

Elément positif par ailleurs : la porte-parole du Fonds monétaire international, Caroline Atkinson s’est dit « très impressionné » par l’ambition de l’Espagne dans la réduction de son déficit public.

A noter également que les autorités européennes et le gouvernement espagnol ont démenti mercredi des spéculations sur la mise en place d’un mécanisme d’aide à Madrid, lequel pourrait se chiffrer entre 200 et 250 milliards d’euros.

Le marché semblait également se satisfaire de la décision des dirigeants européens prise jeudi à Bruxelles, de publier les résultats détaillés des tests de résistance auxquels sont soumis leurs grandes banques.