Exception ou début de l’apocalypse ? L’agence de notation financière Fitch a dégradé lundi d’un cran la note de la dette à long terme de la banque BNP Paribas, la passant de AA à AA-.
Une annonce qui n’augure rien de bon, l’Espagne pouvant servir de – mauvais – exemple, le pays ayant été pour sa part durement impacté pas le manque de confiance des investisseurs dans ses établissements bancaires, suite à des mesures de sauvetage initialisées par Madrid.
Comme cela fut le cas de l’autre côté des Pyrénées, la situation de BNP Paribas pourrait accroître la méfiance des marchés.
L’agence de notation justifie sa position en prenant notamment en considération l’exposition aux activités de banque de financement, compte-tenu de l’importance prise par la BFI (banque de financement et d’investissement).
Fitch fait état également d’une détérioration de la qualité des actifs en 2009 et d’un ratio de capital en dessous de la moyenne obtenue pour ses concurrents.
Certes, Fitch a toutefois maintenu une perspective stable. Selon l’agence de notation, la nouvelle note octroyée reflète encore la capacité de la banque à générer de bons résultats, à améliorer son financement et à s’appuyer sur trois grandes divisions telles que la banque de détail, la BFI et les solutions d’investissements.
Fitch insiste en particulier sur le fait que les activités de marché contribuent encore grandement à la rentabilité de la banque, et ce dans un environnement de plus en plus délicat.
Précisons que BNP Paribas a publié un bénéfice net en hausse de 46% à 2,283 milliards au premier trimestre. A elle seule, la BFI a dégagé un bénéfice avant impôt de 1,69 milliard.