Le prix du baril a poursuivi sa chute lundi à New-York, franchissant même brièvement à la baisse le seuil de 70 dollars.
Les investisseurs demeurent inquiets des possibles conséquences des déficits publics des pays de la zone euro, redoutant que la crise ne freine la reprise économique et ne réduise par voie de conséquences la demande énergétique.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en juin a ainsi terminé à 70,06 dollars, en recul de 1,55 dollar par rapport à vendredi. Une somme d’autant plus importante compte-tenu du faible niveau du cours.
Durant la séance, le prix du baril a même atteint 69,27 dollars, soit son plus bas niveau depuis le le 5 octobre 2009.
Au final, depuis quinze jours, le cours du pétrole aura perdu près de 15 dollars. De là à ce que certains spéculent à la baisse …
Certes, les plans d’austérité qui fleurissent ici et là risquent d’affecter la consommation des ménages, et de réduire de manière très sensible la demande de carburants. Quant à l’efficacité des plans d’austérité annoncés par l’Union européenne, les marchés ne demandent qu’à voir ..
Autre élément négatif : l’indice Empire State, qui mesure l’activité industrielle dans la région de New York a chuté plus que prévu en mai, retombant à son plus bas niveau depuis janvier.
Attention toutefois : la crise actuelle et le bas niveau des cours est loin de « motiver » les géants pétroliers à investir sur de nouveaux forages. Une situation qui pourrait conduire à terme à une pénurie, source de hausse des prix des hydrocarbures.