A suivre de près, compte-tenu de l’importance du Nigeria sur l’échiquier énergétique.
Le président nigerian par interim Goodluck Jonathan a dissous mercredi le gouvernement fédéral.
Une décision qui intervient près d’un mois après que le président élu Umaru Yar’Adua s’éloigne du pouvoir en raison de son état de santé.
La ministre de l’Information Dora Akunyili a annoncé l’information de manière officielle en s’exprimant devant les journalistes, à l’issue d’une réunion du gouvernement.
Rappelons que le vice-président Goodluck Jonathan est devenu président par interim le 10 février dernier, à la demande du Parlement. Ce dernier redoutait – officiellement – que l’absence prolongée du chef de l’Etat ne plonge dans le chaos le Nigeria, 8e exportateur mondial de pétrole.
M. Yar’Adua, âgé de 58 ans, a été hospitalisé trois mois en Arabie saoudite pour une grave affection du coeur.
Il est rentré de manière impromptue au Nigeria dans la nuit du 23 au 24 février. Depuis cette date, il demeure néanmoins nvisible, aucun responsable politique ne l’a officiellement rencontré depuis.
A noter par ailleurs que la dissolution du gouvernement intervient alors que le pays est secoué par une vague de violence. Lundi, deux bombes ont explosé lors de l’ouverture d’une conférence de paix à Warri, dans l’Etat du Delta (sud du Nigeria).
Quelques minutes auparavant, le Mend (Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger), avait fait parvenir un communiqué aux médias, dans lequel il annonçait avoir installé trois bombes à l’extérieur et à l’intérieur du bâtiment gouvernemental où devait se tenir la conférence.
Parallèlement ce principal groupe armé de la région pétrolifère menaçait de s’attaquer de nouveau aux installations pétrolières de la région, ciblant tout particulièrement le géant pétrolier français Total.