Quand un désaccord devient tenace … Alors que l’éventualité de nouvelles mesures de chômage partiel est loin d’enchanter les salariés de Michelin, direction et syndicats semblent si peu en phase qu’ils n’arrivent même pas à accorder leur violon sur le fait lui-même que de telles mesures interviennent prochainement.
D’un coté, les représentants du personnel affirment que le groupe de pneumatiques prévoit à nouveau la mise en place de chômage partiel en mars et avril dans l’ensemble de ses sites, ce que dément la direction.
Pourtant Michel Chevalier, délégué syndical central CGT à Clermont-Ferrand, s’avère ferme sur la question. Selon lui, la direction a annoncé aux organisations syndicales une nouvelle période de chômage partiel au début du printemps en raison de la baisse d’activité.
Ce que Michelin a démenti à la suite dans un communiqué. Enfin pas tout à fait : « nous sommes actuellement en train d’établir le calendrier prévisionnel de fonctionnement annuel dans chacune de nos usines », souligne la direction.
« Dans certaines de nos usines, nous avons organisé le travail en positionnant en janvier et février des jours de RTT et des jours de la cinquième semaine de congés payés », ajoute-t-elle, précisant que « selon les ateliers (…) ces jours sont placés près des week-end ou durant les vacances scolaires du premier trimestre ». Les salariés sont donc en quelque sorte désignés volontaires pour prendre des congés …
Quoi qu’il en soit, le titre chutait de 4,62 % jeudi à la Bourse de Paris, s’échangeant à 32,40 euros.
Pour rappel, des mesures de chômage partiel ont déjà été prises fin 2008 sur certains sites dont Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire, 1.300 salariés), Blanzy (Saône-et-Loire, 1.600 salariés), Roanne (Loire, 900 salariés), et Cholet (Maine-et-Loire, 1.350 salariés). A cette date, Michelin avait estimé que, la situation de « sous-activité » à laquelle le groupe doit actuellement faire face pourrait lui coûter 150 millions d’euros au 4e trimestre 2008.
Selon M. Chevalier, les nouvelles mesures devraient désormais concerner l’ensemble des sites du groupe. Rappelant par ailleurs qu’en janvier et février, une partie des salariés avait déjà dû prendre des jours de RTT et de congés, en moyenne une semaine par mois, notamment à Vannes, Tours, Cholet, Roanne et Cataroux.
Parallèlement, la direction souhaiterait mettre en place un compte-épargne temps