Comme le souligne Ph. Béchade dans la Chronique d’aujourd’hui, le 20h a ouvert hier sur la baisse boursière: en général, c’est le signe que celle-ci se termine pour le moment. Or, nous sommes en train de batailler autour des 4150 points, bien que je pensais que le rebond arriverait un peu plus bas … Qui va avoir raison ? Nous le saurons bientot, mais pour l’instant, jetons un oeil sur les causes: le pétrole repart à l’assaut des $150, et cela n’a pas grand-chose à voir avec les 4 missiles iraniens qui n’étaient que 3 (le 4ème étant resté sur sa rampe, bonsoir la photo retouchée!), mais bien plus avec le naugrage annoncé des 2 géants hypothécaires Freddie MAc et Fannie Mae. On parle désormais de nationalisation chez l’Oncle Sam, un comble! Brejnev, relève-toi, ils sont devenus fous.
Bon, pour ce qui est de la situation du CAC40, si on se fie à l’idée de l’ETE géante en hebdo, le pull-back sur les 4450 points (à la louche) se fait encore attendre … Mais d’un autre coté, celui-ci n’est pas vraiment obligatoire et si d’aventure Freddie et Fannie implosaient, les indices plongeraient à toute blinde vers le sud sans demander leur reste … Pour info, je n’arrive plus à faire des prévisions en ondelettes depuis 2 jours sur le Dow Jones car vu la vitesse de sa dégringolade, l’extrapolation à 30 jours me le donne vers 10500 points en ligne droite! (et je m’attends à des résultats du meme type sur le CAC si on garde les -2% ce soir à la cloture)
Preuve s’il en est que nous sommes réellement en situation exceptionnelle.
Salut Laurent,
En toute sincerite, quand tu as commence a etre bearish sur le CAC (il y a plus d’un an), tu t’attendais a ecrire ce genre d’article avec un CAC A peine au dessus des 4000 et un objectif bien plus bas?
Oui et non … Quand SG a décidé de sortir les BX4 et BXX éligibles au PEA, j’ai pensé que cela consitué un signe de la gravité du problème. Si on mettait sur le marché des produits permettant de couvrir un PEA entier en court-circuitant le SRD, on pouvait bien penser que l’on commencait une forte période de dégringolade!
Nous partageons le même avis sauf que je pensais avoir un rebond sur 4160.
Mes amitiés à David
On appelle ça… Comment déjà ? Ah oui, un krach.
Et Total n’investit plus en Iran parce qu’il dispose d’informations qui ont plus de valeur que les nôtres.
Avec Freddie et Fannie, c’était difficile de construire un rebond à ces niveaux-là … mais en d’autres circonstances, ca aurait pu marcher.
L’AT donne 4030/4050, mais dans ces temps de panique, tout est possible…
Oui, cette fourchette est compatible avec le pronostic du traitement du signal, encore que vu la vitesse de la glissade, la décomposition de Fourier souffre un peu. Par contre, je ne vois pas ce que la panique a à avoir avec tout cela … Les gestionnaires de fonds évacuent les valeurs pourries des portefeuilles, ils ne paniquent pas.
Il ne faut pas tomber dans le pessimisme inconsidere, mais le support tres long terme (Dec87 / Mid 94-95 / Nov 2003 en Monthly donne un objectif a 3100 d’ici la fin de l’annee ou 3200 d’ici fin 2010.
Rejouissant…
serait il possible de connaître vos critères de panique boursière, Laurent?
Le naufrage a commencé par Indymac qui devient la plus grosse faillite bancaire depuis 24 ans …
Les autorités de régulation des caisses d’épargne, l’OTS, ont placé Indymac, aux actifs évalués à 32 milliards de dollars, sous le contrôle de l’institution fédérale garantissant les dépôts bancaires, la FDIC.
La banque rouvrira ses portes lundi sous le nom de Banque fédérale Indymac, dont la gestion sera assurée par la FDIC.
La fermeture de la banque est la conséquence du retrait en une dizaine de jours de 1,3 milliard de dollars de dépôts par ses clients, qui ont cédé à la panique après des commentaires du sénateur démocrate Charles Schumer, qui s’était publiquement inquiété de la solvabilité du groupe.
La banque californienne Indymac, l’un des plus gros prêteurs hypothécaires américains, a été mise vendredi sous tutelle des autorités fédérales, devenant le plus important établissement bancaire à faire faillite aux Etats-Unis depuis 24 ans.
http://afp.google.com/article/ALeqM5jDY8nZ6luN9egtfxjTh_KIr3D0hw
@jean: je ne sais pas ce que signifie « panique boursière »; ca me fait penser à la vision simpliste des journaux TV ou du café du commerce. Les gros gestionnaires de fonds sont des super-pros qui travaillent en équipe et utilisent des algorithmes super-pointus … Je vois mal ces types-là « paniquer » comme des gamins pour une baisse que des débutants comme moi avaient anticipée depuis plusieurs mois.
Je maintiens ma version: les gros portefeuilles vendent les valeurs pourries …
ok, donc pour toi, Laurent, il n’y a pas d’interférence d’élément émotionnel dans une situation présente
cela représente à la théorie néo classique des économistes qui considèrent qu’à chaque instant tte l’info nécessaire étant intégrée ds les cours, l’investisseur est forcément amené à faire les choix les plus rationnels
es tu d’accord , Laurent?
Plus ou moins (mais plutot plus que moins) …
L’aspect émotionnel et la finance comportementale sont des disciplines à mon sens plutot académiques: les gens ont vraissemblablement retenu la lecon du désastre des dot.com. Je crois que dans les media, on emploie « panique » et « émotion » un peu facilement parce que ca permet d’aller vite …