Pas de méprise! Cette note ne vise pas à faire un premier bilan de la Federal Reserve, mais à jeter un oeil sur le bilan comptable de cette institution. En effet, à force d’absorber des actifs pourris illiquides afin de libérer les banques US des produits de leurs erreurs répétées, on pouvait s’attendre à ce que les matheux appellent de facon générique « le risque » (comprendre « les ennuis ») se retrouve quelque part. L’article de B. Ritholz nous donne une réponse surprenemment précise là-dessus par la bouche de Janet Yellen (la figure de gauche en est extraite). En gros, le « sans risque », c’est la partie grise …
Et comme si cela ne suffisait pas à notre bonheur, le Figaro a publié un long dossier sur le subprime: là, comble du bonheur, quelqu’un nous explique comment on va se sortir de la crise « Nous ne sommes pas en 1929. A cette époque la banque centrale n
même DSK assure que le pire de la crise est derrière nous devant la commission des Affaires économiques du Parlement européen à Bruxelles
Que veux-tu que dise DSK ? Il ne va quand meme pas dire que l’inflation US est du bidon (mais que lorsque la hausse des prix alimente une hausse du PIB, on ne dit rien) et que la croissance de la zone euro est due aux commandes de dernière minute pour les JO de Pékin …
Or, on est actuellement dans la pire bulle que (personnellement) j’aie pu voir: tout flambe, actions, pétrole, taux de change, commodities … En grande partie parce que les opérateurs la pensent comme le gars du JDF, à savoir que ce sont les contribuables qui vont régler au bout du compte la note des « actifs pourris ».
Sauf si les contribuables sont pris à la gorge sur tout le reste; dans ce cas, il ne reste plus que l’inflation à outrance qui va avec les rotatives à billets!
ce que je voulais dire est que DSK avait eu début avril un discours alarmiste assez courageux en avertissant que le pire était à venir. A une question d’un journaliste pour les auditeurs lambda (France Inter ou BFM) qui lui reprochait de « faire peur », il avait répondu qu’il était juste honnête de le dire.
Cela était plaisant à entendre vu l’omerta de nos dirigeants.
Et là, quelle déception , il ferait mieux de se taire.
j’en profite pour écrire qu’il devient de plus en plus difficile de trouver la bonne info dans la presse ou sur le net sur le sujet subprimes.
Les annonces de pertes se succèdent sans grand recul ou plutôt perspective globale du désastre. On nous assène un discours non catastrophiste aux antipodes du « il vaut mieux prévenir que guérir ».
On n’en est plus là, ce n’est plus le problème de savoir si telle banque commerciale a perdu 1 ou 2 milliards; la question qui se pose est « les banques centrales tiendront-elles le coup ? ».
C’est toute la problématique du papier du gars du JDF: quand il parle du retour de la confiance, c’est révélateur. Tout le monde sait bien que les banques commerciales ne peuvent plus s’en sortir. Maintenant, la partie se joue entre les banques centrales, et celles-ci ne peuvent rien faire d’autre que d’emmagaziner les dettes pourries pour les faire payer à la collectivité nationale. (c’est la raison pour laquelle j’ai reproduit le graphique péché sur le site de Ritholtz).
Seulement, là ou le bas blesse, c’est comment la collectivité va bien pouvoir payer ? Car dans les calculs de Bernanke (l’instigateur de cette « création monétaire stimulante »), je doute très fort qu’on aie pris en compte une flambée du pétrole et de l’alimentaire … (flambée qui va rendre « subprime » des prets qui ne l’étaient pas il y a encore 3 mois)
Si les banques centrales ont réussi à limiter la crise dans la finance (on sera réellement fixé dans quelques mois), la crise rattrape l’économie réelle où le nombre de faillite explose. Six entreprises américaines importantes ont fait défaut sur leurs obligations au cours des dernières semaines.
La liste des entreprises en difficulté ces dernières semaines est assez variée :
Linens
Excellents commentaires!
Mais qu’attend-t-on pour recruter Valérie et El Gringo parmi nous ?
Sans vouloir agresser personne, si vous devez recruter, faites en sorte qu’ils soient positifs !
Bon, si j’ai bien compris, on va demander au contribuable américain de payer pour les conneries des banquiers ; ils consommeront donc moins, ce qui entraînera une récession mondiale, dont on ne sortira que par une guerre mondiale ?
Dites-moi que j’ai tort !
Les citoyens américains, européens, asiatiques… ne devraient jamais accepter de payer les dettes des banques, car n’est-il pas de droit à chacun d’assumer ses responsabilités ?
Toute crise étant aussi une opportunité, selon l’idéogramme chinois, il serait intéressant pour les citoyens de la Terre que nous sommes, les professionnels de l’économie que nous sommes, de réflechir aux enjeux, conséquences de cette crise planétaire, avec le pic de production du pétrole et les problèmes à venir de l’alimentation et de l’eau.
Quelle société voulons-nous ?
Prédatrice, qui s’approprie les ressources naturelles et intellectuelles au profit de quelques-uns, d’une minorité de personnes qui pourraient être considérés comme des parasites ou de prédateurs économiques et financiers, qui dirigent derrière les conseils d’administration la vie de milliards d’individus, de gouvernement et de pays ?
Coopérative, humaine, éthique ?
Où chaque personne participe à son épanouissement personnel comme à celui des autres par les échanges qu’il créé ou produit ?
Certes la structure de l’économie américaine est boiteuse. Il est très possible qu’elle chute violemment un jour ou l’autre. Mais, quand?, et, selon quel enchainement?
L »explosion » des faillittes n’est pas exceptionnelle. Il apparait en permanence un petit pourcentage de boites structurellement condamnées à long terme. Les timings de leurs inévitables faillites se concentrent naturellement sur une période de déccélération économique. A l’inverse, pendant une surchauffe, elles sont rarement en faillite puisqu’il y a de la demande même pour leurs offres.
Résultat: même lorsque une récession n’est pas sévère, le nombre de faillites contraste fortement avec celui observé en phase de croissance.
Quelle proportion du PNB américain est représentée par le chiffre d’affaire global de ces entreprises défaillantes?
Il me semble qu’il y a déjà eu par le passé plus d’une ville américaine (plus importante que Vallejo!) en faillite.
Quant à la facture pour le contribuable, il est possible de l’étaler sur bien des années au moyen de l’emprunt.
Les sénateurs américains, républicains et démocrates, se sont entendus sur un projet de loi, examiné mardi en commission, visant à apporter la garantie de l’Etat sur près de 300 milliards de dollars d’emprunts immobiliers.
« Cette loi est une bonne nouvelle à la fois pour les marchés et pour les propriétaires immobiliers », a jugé Christopher Dodd, sénateur démocrate du Connecticut (nord-est), cité dans un communiqué.
Ce texte, destiné à enrayer la crise immobilière qui menace de récession la première économie du monde, est également soutenu par le sénateur républicain Richard Shelby (Alabama, sud).
Il prévoit notamment d’apporter la garantie de l’Etat afin de revoir à la baisse les termes d’emprunts immobiliers, pour freiner l’avalanche des saisies immobilières et permettre aux particuliers de conserver leur maison, explique mardi le Wall Street Journal.
Le projet comporte également une réforme des deux organismes de refinancement hypotécaire, Freddie Mac et Fannie Mae, qui ont pour mission de racheter aux banques leurs créances hypothécaires, indique le quotidien américain des affaires.
La Maison Blanche a déjà laissé entendre qu’elle n’était pas hostile à ces travaux.
« Les lois n’ont pas à sauver les prêteurs, ni à aider les spéculateurs », a déclaré lundi le président George W. Bush: « le gouvernement doit aider les gens solvables à rester dans leur maison ».
« Une façon d’y arriver –et le Congrès fait des progrès sur ce point– est de réformer Fannie Mae et Freddie Mac. Cette réforme se fera avec un solide régulateur indépendant », a-t-il ajouté, lors d’une brève allocution avec le secrétaire au Trésor Henry Paulson.
http://www.ft.com/cms/s/0/02510500-2698-11dd-9c95-000077b07658.html
Coface voit le « début d’une crise du crédit » inter entreprises en France
L’assureur-crédit Coface a indiqué jeudi avoir recensé une augmentation de 45% des incidents de paiements des entreprises en France sur les 4 premiers mois de l’année 2008 (sur un an), y voyant « l’indice du début d’une crise de crédit », selon un communiqué. Coface juge toutefois la crise moins forte qu’en 2001-2002.
« C’est très clairement l’indice du début d’une crise de crédit, même si cet indicateur, assis sur les déclarations des assurés de Coface dans ses 65 pays de présence, sur-réagit classiquement au démarrage d’une crise », indique Coface qui juge toutefois que la crise ne devrait pas être aussi forte qu’en 2001-2002, année qui avait été marquée par une hausse de 30% des incidents de paiements.
« La crise financière s’est donc bien transmise à l’économie réelle, par deux canaux » explique un communiqué de la filiale de Natixis évoquant la réduction de la demande américaine et un accès plus difficile au crédit bancaire.
L’assureur-crédit annonce parallèlement abaisser la note de sept secteurs d’activité qui « apparaissent diversement fragilisés » par la crise: composants électroniques, industrie papetière, grande distribution, automobile, BTP, transport aérien et textile, habillement. Certains secteurs voient leur note baisser au niveau mondial, d’autres uniquement sur les zones Etats-Unis et/ou Europe de l’Ouest.
http://www.lesechos.fr/info/france/300266643.htm
Coface 103 millions de pertes au 1er semestre 2009
L’assureur-crédit Coface a publié ce vendredi des résultats semestriels décevants. Sur les six premiers mois de l’année 2009, il a essuyé une perte de 103 millions d’euros, contre un bénéfice de 95 millions un an plus tôt.