Peut-être enfin un élément qui pourrait atténuer la fièvre de l’or jaune ! Alors que le cours n’en finit pas de battre jour après jour de nouveaux records historiques, les mines sud-africaines envisagent de relancer progressivement leur production cette semaine.
La compagnie publique d’électricité Eskom s’est en effet engagée mardi à rétablir 90% de leur approvisionnement, selon des informations communiquées par les compagnies minières elles-même. Poutine, quant à lui à su depuis déjà quelques mois exploiter le bon filon …
Les activités d’extraction ont été arrêtées vendredi en raison de délestages quotidiens dus à la pénurie d’électricité à laquelle est confrontée l’Afrique du Sud.
Bien que le courant électrique ait été partiellement rétabli sur les sites miniers durant le week-end, les capacités fournies sont insuffisantes pour permettre d’assurer d’autres tâches que la maintenance.
Face à la situation très préoccupante, les patrons des grandes entreprises clients d’Eskom, le gouvernement, les principaux producteurs d’or – AngloGold Ashanti et Gold Fields – ont annoncé à l’issue de négociations qui se sont tenues mardi à Johannesburg que l’extraction allait pouvoir être relancée dans les jours à venir.
« A la suite d’une réunion ce matin entre Eskom et ses clients industriels, AngloGold Ashanti a relancé ses activités permettant une reprise de la production dans toutes ses mines souterraines et les usines attenantes de traitement de l’or », a précisé le groupe dans un communiqué.
« Il est prévu que toutes les mines produisent à nouveau à plein d’ici la fin de la semaine prochaine ». « Ces plans se basent sur le fait qu’AngloGold Ashanti puisse compter sur l’équivalent de 90% de sa consommation (électrique) préalable à la coupure de la semaine dernière ».
Alan Fine, porte-parole d’AngloGold, a précisé que la production avait déjà repris dans la mine de Mponeng, près de Carletonville, au sud de Johannesburg, et que la majorité des sites seraient effectifs cette semaine.
« Il est difficile de prévoir à quel rythme nous allons relancer la production, mais nous espérons atteindre 60% d’activité d’ici la fin de la semaine », a-t-il déclaré.
Gold Fields a pour sa part précisé avoir été informé par Eskom de pouvoir disposer de 80% de sa consommation habituelle d’électricité à partir de mardi minuit et de 90% d’ici jeudi. « Cela va nous permettre de relancer l’extraction », a déclaré un porte-parole du groupe, Reidwaan Wookay.
Le groupe De Beers, premier producteur mondial de diamants, a ajouté que la production avait repris dans une mine à ciel ouvert et que les préparatifs étaient en cours pour envoyer des mineurs au fond pour la vacation de nuit dans quatre de ses six mines.
A l’issue de la réunion, le ministre des Entreprises publiques, Alec Erwin, a confirmé à la presse qu’Eskom avait pour but « de rétablir 90% de l’électricité dans les mines jeudi ».
L’arrêt de la production suscite par ailleurs des craintes d’éventuels licenciements, Eskom ayant averti que la pénurie d’électricité risquait de durer jusqu’en 2013. « Notre principal souci est que les travailleurs ne subissent pas les conséquences d’une crise provoquée par l’irresponsabilité (des autorités), dont les travailleurs ne sont pas eux-mêmes responsables », a déclaré Patrick Craven, porte-parole du Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu), principale centrale syndicale du pays.
« Nous réaffirmons que la responsabilité est celle du gouvernement qui n’a pas écouté les mises en garde. Il devrait maintenant débloquer des fonds pour assurer l’approvisionnement en électricité et sauver des milliers d’emplois. »
Le gouvernement avait reconnu vendredi être confronté à une « urgence nationale » et présenté ses excuses pour ne pas avoir développé à temps ses infrastructures électriques, dépassées par le boom de la croissance économique de ces dernières années.
Face à cette situation, le cours de l’or – déjà à un très niveau haut avant ses « péripéties » – a atteint mardi un nouveau record historique, juste en dessous de 930 dollars l’once.
L’or s’est hissé jusqu’à 929,84 dollars l’once sur le marché londonien London Bullion Market vers 01H15 GMT. Vers 07H45 GMT, il fléchissait légèrement à 925,90 dollars. L’or effaçait ainsi son précédent record qui datait de la veille, où il s’était hissé jusqu’à 928,97 dollars l’once en soirée.
Selon des courtiers, les prix des métaux précieux sont soutenus par une série de facteurs favorables, dont les effets cumulés les poussent de record en record, et plusieurs cabinets spécialisés s’attendent à ce que le cours de l’or dépasse le seuil symbolique des 1000 dollars dans l’année.
Aux facteurs fondamentaux, tels que la forte demande des pays émergents (Chine, Inde…) pour l’ensemble des matières premières, est venu s’ajouter plus récemment l’intéret des investisseurs pour des valeurs refuges telles que l’or.
Lors de sa visite officielle en Afrique du Sud, en février 2007, Vladimir Poutine avait quant à lui annoncé que la Russie livrerait du combustible nucléaire à l’Afrique du Sud, suite à la signature d