Le Canada, un exemple à suivre en matière d’emploi ?

Sarkoharper
Si les modèles économiques danois ou suédois sont régulièrement cités en exemple, certains en France seraient bien inspirés de regarder de près les performances du Canada : voilà un pays qui peut se targuer d’afficher les meilleures performances en matière d’emploi depuis … 33 ans !

Dans sa dernière enquête sur la population active, Statistique Canada indique en effet que le taux du chômage s’établissait à 6 % en août dernier. Il est curieux de constater que ce pays applique des méthodes parfois radicalement diamétralement opposées à la France : quand le gouvernement annonce le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la croissance de l’emploi dans le secteur public canadien s’élève à 2,6 % depuis janvier.

Quant aux coupes sévères dans les effectifs de l’Education nationale en France, elles tranchent avec la hausse de l’emploi observée dans les services de l’enseignement au Canada … Et le plus beau, c’est que ces hausses n’empêchent pas les salaires de grimper : pour le quatrième mois consécutif, les salaires (tous secteurs confondus) ont progresser de plus de 3 % d’une année sur l’autre.

Il existe tout de même des orientations communes entre les deux pays, en particulier au niveau de l’emploi des seniors. Depuis le début de l’année, l’emploi chez les personnes âgées de plus de 55 ans et plus a progressé de 4,6 % au Canada, soit le taux de croissance le plus élevé parmi toutes les catégories d’âge. A se demander si Nicolas Sarkozy n’aurait pas mieux fait d’aller pique-niquer avec le premier ministre canadien Stephen Harper cet été plutôt qu’avec George W.Bush …

(8 commentaires)

  1. Il semblerait judicieux que Mister President mette un peu de sirop d’érable dans son vin…

  2. Vincent, sais-tu ce qui arrive à un étranger qui perd son emploi au Canada ? Et les règles d’immigration dans ce pays ?
    Ca serait effectivement un bien grand changement si la France se mettait à appliquer les règles canadiennes.

  3. Comparer les politiques d’emploi publique d’un Etat qui a subit un regime severe sous monsieur Chretien et d’un Etat obese comme la France n’est pas specialement bien venu.
    De plus, mefions nous des statistiques : certes le nombre de fonctionnaires augmente (si vous le dites…), mais pour s’etablir a quelle proportion de l’emploi total?
    Pousser au crime ne appelant a plus de fonction publique n’est pas specialement « relevant », comme on dit ici, dans les conditions actuelles des finances publiques et de la croissance francaise.

  4. Je partage l’avis précédent.
    Le Canada a su régler son problème de la dette publique il y a maintenant une quinzaine d’année alors que l’administration centrale canadienne était déclarée au bord de la faillite. Un peu comme l’Etat français aujourd’hui.
    Un hommme politique a eu le courage de réduire drastiquement les dépenses publiques et de de réorganiser l’Etat : Chrétien. Depuis son passage à la tête du gouvernement, les finances de l’Etat canadien ont été assainies et il a pu dégager des marges de manoeuvres pour l’avenir dont nous manquons en France aujourd’hui.
    L’analogie ne me semble donc pas la bienvenue.

  5. Le nouveau chef de l’Etat ne s’est-il pas engagé dans cette voie de réduction des dépenses publiques et de l’assainissement des finances ?
    La France semble donc suivre le même schéma que la Canada, mais avec plusieurs années de retard

  6. Lorsque le Canada s’est lancé sur la voie de la réduction des dépenses publiques, l’exemple est venu du haut, c’est à dire que les limousines sont restées au garage et les officiels ont commencé par se déplacer en voiture « banales ».
    Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres que certains pourraient qualifier de « démagogique » mais qui donne un signal fort : c’est un effort collectif et tout le monde va se serrer la ceinture.
    Le message envoyé par la présidence française me semble totalement différent, je ne veux pas polémiquer mais quand je vois le président sur des yachts de luxe (peu m’importe qui a financé quoi), je me dis qu’on est pas sorti de l’auberge !

  7. tu es dans le procès d’intention gugus avec l’exemple du yacht car en l’occurence, il appartient à M Bolloré, donc un particulier. ça n’a donc pas été financé par l’état.
    En revanche tu as raison quand tu dis que l’exemple doit venir d’en haut. Laissons un peu de temps à Sarkozy et jugeons sur pièce dans 1 an. En tant qu’électeur de Sarkozy, je serai parmi les plus exigants observateurs de l’action de son gouvernement, comme tout son électorat en fait ;o).
    Le risque avec Sarkozy est qu’il a placé trop d’espoirs en lui, attention à ne pas décevoir.

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