Nous étions au bord du gouffre, il nous faudra désormais trouver de solides « ficelles » pour pouvoir remonter. Le déficit de la Sécurité sociale a en effet doublé pour atteindre 20,1 milliards d’euros.
Raions invoquées : l’impact de la crise économique sur les recettes. Comme quoi la conjoncture actuelle n’a pas que des inconvénients, permettant de cacher la forêt … « autorisant » ainsi le gouvernement à annoncer des mesures peu réjouissantes. Voire la retraite à 67 ans ?
Dans un rapport publié lundi, la commission des comptes de la Sécurité sociale prévoit un déficit de 9,4 milliards d’euros pour la branche maladie, de 7,7 milliards pour la branche vieillesse, de 2,6 milliards pour la branche famille et de 300 millions pour les accidents du travail.
Mais à part cela tout va bien …
La commission a retenu comme hypothèses de travail le niveau des indicateurs annoncé le 8 juin dernier par le ministère des Finances, à savoir : un recul de 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2009, une inflation de 0,4% et une diminution de la masse salariale de 1,25% dans le secteur privé. Quand on vous dit que tout va bien …
« Le déficit en 2009 sera, pense-t-on, de 20,1 milliards d’euros. C’est le reflet parfait, exact de la crise, ce n’est pas dû à un dérapage de la dépense », a déclaré – sûr de lui – le ministre du Budget Eric Woerth, lors d’une conférence de presse. Je vous remercie de bien vouloir le croire, histoire que ses efforts de persuasion n’aient pas été vains.
Pour argumenter ses dires, le ministre a ainsi souligné que le recul attendu de la masse salariale s’est traduite par un manque à gagner de 8 milliards d’euros.
Rappelons toutefois que si l’on en croit l’Express, le président de la Société Générale, Daniel Bouton, pourrait voir sa retraite s’élever à près d’un million d’euros par an quand il cessera son activité. L’Express se fonde sur le « document de référence 2009 » et le rapport 2008 du groupe transmis à l’Autorité des marchés financiers