Le paradoxe de cette semaine (et qui perdure depuis des mois maintenant) reste entier. Les prix des matières premières, des métaux et surtout du pétrole brut continuent de grimper alors que les marchés actions mondiaux suivent la même tendance. Pourtant, ces pressions sur l’économie peseront au moment des bilans en rognant les marges des sociétés industrielles en particulier.
5250 niveau record
Après une période d’accalmie la semaine passée, le marché parisien n’a pas réussit à consolider de nouveau et a rebondit sur ses niveaux record de l’année autour de 5250 points, cloturant même sur la dernière séance de vendredi au plus haut de la semaine à 5252 points. Certains titres ont touché leur niveau record historique (AGF…).
La FED métronome des marchés
Plus que jamais, les « commentaires » de la FED sont les métronomes des marchés. Un taux de 5% attendu sur le principal taux directeur sera en vigueur après la prochaine hausse d’1/4 de point le mois prochain. Que se passera-t-il après ? Poursuite de la hausse ?
La tendance sera déterminée par l’impact inflationniste des chocs précités et évidemment du niveau d’activité (toujours aussi solide) aux USA. Si l’inflation venait à poindre de nouveau au dessus de 2.5%, nul doute que Ben Bernanke en bon orthodoxe relancera le cycle de hausse des taux.
Quel est le point haut ?
Dans toutes phases baissières (2000-2003), la recherche du point bas pour jouer un vrai rebond de moyen terme est à l’honneur. Dans notre phase haussière actuelle, le mirroir est vrai. Quel est le niveau à partir duquel le CAC40 serait amené à consolider vraiment (une baisse de 10 à 15 % de l’indice) ? La presse financière titre sur « le cac à 6000 » ; « 5500 points en juin ». Est ce réaliste ?
Autour de 5250 points, le PER du CAC est à 16. Autant dire que jouer une phase de hausse de 10% encore relève d’un début de bulle financière et serait dangereux. Aujourd’hui, sur le CAC40, il ne reste que peu de valeur dont le PER est inférieur à 15. Celles-ci peuvent encore être achetées, néanmoins, il est toujours risqué de rentrer alors que même des actions sous valorisées peuvent êtres entrainées dans une chute indicielle.
Les marchés sont solides, les « affaires » des sociétés bien orientées, les capitaux affluent sur les actions, la composition indicielle très « énergétique » du cac le soutien, pourtant, inflation, pétrole et crise géopolitique restent des bombes à rattardement.
« Pourtant, ces pressions sur l’économie peseront au moment des bilans en rognant les marges des sociétés industrielles en particulier. » : 100 % d’accord Romain
De + , une remarque sur le forum de boursorama sur FT m’a fait sursauter , la personne estimant qu’au moins les operateurs telecom ne seront pas affectés par la hausse du petrole.
Attention , neanmoins la flambée va egalement amoindrir le pouvoir d’achat des particuliers, donc leur consommation , donc le CA et les ventes des sociétés.
je me demande pour quelle part les gigantesques sommes résultant de la hausse du pétrole et des matières premières sont recyclées dans les valeurs financières. Il est évident que cet argent n’est pas consommé immédiatement par les producteur mais investi.Comme cet argent est de l’argent à crédit (financé surtout par le déficit)il est probable qu’il alimente une sorte de bulle de croissance plus ou moins fictive. Mais je ne vois pas trés bien coment la mesurer. J’aimerais bien un avis là dessus.
De plus en plus, les matières premières et les métaux en particulier deviennent des « classes » d’actifs comme les actions ou l’immobilier.
Les excellentes chroniques d’Emmanuel le prouve bien, les métaux se dématérialisent et deviennent des produits papiers et finenciers.
A voir les explosions des sicav ou produits ayant pour sous jacents les ressoucres naturelles, nul doute que beaucoup de liquidités se tournent dessus.