1er Mai : la CFTC manifeste contre la précarité et pour le statut du travailleur

Quelques 3 à 4.000 militants de la CFTC ont manifesté à Paris à l’occasion du 1er mai, selon les chiffres communiqués par son président, Jacques Voisin, journée que la confédération syndicale chrétienne a placé sous le signe de la lutte contre la précarité et le CNE. Pour la CFTC, syndicat qui se veut avant tout constructif, apolitique et non confessionnel, le maître mot est « La vie à défendre » ainsi que les valeurs de respect et de dignité humaine.

Mais le syndicat souhaite faire avant tout la promotion du « statut du travailleur » que la CFTC présente comme une véritable alternative. Une proposition dans ce sens va être soumise à la présidente du Medef, Laurence Parisot dans les prochaines jours, (à son retour d’Algérie ? ). Ce texte vise à favoriser « l’accès à l’emploi, notamment des jeunes, sa consolidation, la professionnalisation et la sécurisation des parcours » professionnels de chaque salarié.

Au nombre de 3 à 4.000, selon la CFTC, les manifestants, venus de diverses régions de France, ont défilé dans une « ambiance bon enfant » entre la place de la République et le square d’Anvers. « Ce 1er mai est pour la CFTC placé sous le signe de la lutte contre la précarité », a souligné M. Voisin, qui a réclamé à nouveau avec insistance « le retrait du CNE » concernant les entreprises jusqu’à 20 salariés, « frère jumeau du CPE » qui dispense de toute justification tout licenciement suite à une activité salariée de moins de deux ans.

« Nous souhaitons faire la promotion du « statut du travailleur » que la CFTC présente comme « une véritable alternative à la précarité et au CPE« , a par ailleurs indiqué le président de la CFTC qui a par ailleurs fait valoir que ce défilé du 1er mai était pour les adhérents l’occasion de célébrer l’action commune menée avec les autres syndicats pendant la lutte contre le CPE. Pour autant, M. Voisin a tenu à souligner que pour la CFTC « unité d’action ne veut pas dire forcément action commune », justifiant ainsi le choix traditionnel de la CFTC de défiler sous ses seules bannières le 1er mai.

Animé par une entraînante fanfare de cuivres, le cortège CFTC était surmonté de trois ballons proclamant un « oui à la dignité pour une meilleure qualité de vie ». Les pancartes réclamaient des « retraites décentes », « un vrai dialogue social », le « respect des statuts des conventions » et « mixité, égalité et qualité de vie au travail ». Outre d’Ile-de-France, les manifestants étaient venus en nombre du nord et de l’est de la Moselle mais aussi du Poitou et de Charente, avec une représentation notable de la métallurgie et des services. Par ailleurs une vingtaine de Vietnamiens résidents en France, invités par la CFTC, se sont mêlés au cortège pour réclamer « la liberté syndicale au Vietnam ».

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