Suez a tenu vendredi son Assemblée Générale. Au coeur de l’actualité grâce à sa fusion annoncée, voulue et promue par le groupe avec GDF, Suez a cherché à se protéger d’une OPA en votant à 63 % des droits de vote pour une « pillule empoisonnée« . Le groupe pourra émettre des BSA (bon de souscription d’action) à titre gratuit pour ses actionnaires afin de lancer une augmentation de capital préférentielle et ainsi rendre une OPA hostile quasi-impossible.
C’est maintenant chose faîte. La spéculation autour d’Enel devrait retomber au profit de la préparation capitalistique de la fusion avec GDF.
Plusieurs voix, dont celle d’Albert Frère (7.5% du capital), celle de Knight Investment (1% du capital) et celles des actionnaires minoritaires (Colette Neuville…) se sont élevées pour reprocher à la direction du Groupe une parité de fusion trop faible et perdante pour les actionnaires de Suez. Autant cette opération paraît désormais inéluctable, autant sa réalisation devrait faire naître une bataille de chiffre et de conception lors de l’assemblée générale extraordinaire qui validera la fusion en décembre 2006.
Suez verse aujourd’hui son dividende ordinaire de 1