Deutsche Börse : approbation des actionnaires pour une fusion avec LSE

L’opérateur boursier allemand Deutsche Börse va pouvoir poursuivre son projet de fusion avec le britannique London Stock Exchange (LSE) en vue de former un géant des services financiers. Il a en effet annoncé mardi avoir dépassé le seuil minimum d’approbation par ses actionnaires.

Quelques heures avant l’expiration à minuit de l’offre destinée à recevoir l’aval de ses actionnaires, « le seuil minimum d’approbation de 60% des actions » a ainsi été dépassé, a indiqué le groupe dans un communiqué boursier.

Pour rappel, les actionnaires de LSE ont été consultés lors d’une assemblée générale début juillet, au cours de laquelle ils ont approuvé le principe de la fusion à une écrasante majorité (99,89%).
Cette annonce constitue une bonne nouvelle pour les deux parties alors que les résultats du référendum sur le Brexit avaient laissé planer le doute quant à la poursuite du projet.

En février dernier, l’opérateur boursier allemand et son homologue britannique avaient reconnu qu’un éventuel Brexit comportait un risque pour la faisabilité de l’opération de fusion qui faisait alors l’objet de négociations de leur part. En cas de sortie du Royaume-Uni hors de l’Union européenne, « le projet de fusion entre Deutsche Börse et le LSE serait en danger » déclaraient ainsi les deux protagonistes dans un communiqué. Les deux groupes indiquant par ailleurs qu’un comité commun de réflexion avait été créé en vue d’étudier les implications du référendum organisé le 23 juin 2016 afin que les électeurs du Royaume-Uni se prononcent sur le maintien du pays au sein à l’Union européenne. Une éventuelle séparation entre l’UE et le Royaume-Uni pourrait notamment affecter le volume et la nature des activités de la future entité, précisaient alors Deutsche Börse et le LSE.

Lesquels se disaient toutefois persuadés que le groupe né de leur rapprochement serait bien positionné pour servir des clients dans le monde, et ce, indépendamment du choix des électeurs britanniques. « L’issue du référendum ne serait pas une condition de la possible fusion », avaient-ils assuré. Un mariage ouvrirait la voie à d’importantes synergies, tant au niveau des revenus que des coûts, et permettrait un renforcement mutuel des deux groupes « aux stratégies complémentaires », estimaient également les deux partenaires.

Il n’en demeure pas moins que les Allemands s’avèrent quant à eux particulièrement réticents à voir la Bourse de Francfort dirigée depuis un pays qui ne sera plus membre de l’UE, alors que le siège du nouveau groupe doit selon le projet être basé à Londres.

Anticipant une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, les deux opérateurs boursiers avaient mis en place un comité présidé par le président du conseil de surveillance de Deutsche Börse, Joachim Faber, lequel a été chargé de faire des recommandations afin que le groupe soit en mesure de répondre aux demandes des autorités pour obtenir l’aval de plusieurs autorités nationales et de la Commission européenne.

Le nouveau géant boursier mondial qui devrait être issu de cette fusion serait un concurrent frontal d’Euronext (Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne) et de ICE (Bourse de New York notamment).

L’Allemand Carsten Kengeter, actuel PDG de Deutsche Börse, est pressenti pour devenir le patron de cette nouvelle structure, le directeur financier du LSE, David Warren, devrait quant à lui élargir le périmètre de sa fonction à celui du groupe fusionné.

En février dernier, le LSE et Deutsche Börse précisaient également qu’en vue d’un rapprochement, ils avaient entamé des discussions avec les autorités financières britannique et allemande, ainsi qu’avec les gouvernements du Royaume-Uni, d’Allemagne, d’Italie et de France. Rappelons à cet égard que Deutsche Börse avait déjà tenté de s’unir à l’opérateur NYSE Euronext, mais avait dû renoncer à son projet en raison du veto de la Commission européenne.

La plupart des analystes estiment que les obstacles réglementaires, combinés au contexte du Brexit, vont obliger les deux entreprises à devoir développer une argumentation on ne peut plus convaincante en faveur du projet.

Sources : LSE, Deutsche Börse, AFP, Bilan.ch

Elisabeth Studer – 26 juillet 2016 – www.leblogfinance.com

(20 commentaires)

  1. Oui, aucun problème la Deutsche Börse remue du vide informatique ou c’est la même chose du trop plein de QE.
    Il faut simplement pour les particuliers essayer d’imaginer une suite dans leur réel.

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