Le cours du nickel a atteint mercredi un nouveau record historique à Londres, passant au dessus du seuil de 23.000 dollars la tonne. Ce dernier avait déjà été dépassé une première fois en mai, la baisse des stocks disponibles et la fusion en cours entre Inco et Falconbridge étant à l´origine de la tendance haussière.
Le cours a atteint désormais son plus haut niveau depuis le début de sa cotation sur le London Metal Exchange en 1979. Pour rappel, le nickel est principalement utilisé dans la confection de l’acier inoxydable et d’autres alliages.
Le cours du contrat à trois mois du nickel est monté à 23.075 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME), premier marché mondial des métaux non ferreux. Il dépasse ainsi les 23.050 dollars qu’il avait touchés le 25 mai, atteignant désormais un niveau historique record.
Le métal a vu ainsi son cours bondir de 69% depuis le début de l’année. Son prix avait fortement reculé entre fin mai et mi-juin – tombant jusqu’à 17.050 dollars le 14 juin -, dans le sillage des autres matières premières, à cause de ventes par les fonds d’investissement inquiets de l’effet négatif d’une hausse de l’inflation sur la croissance et la demande.
Les autres métaux voyaient également leurs prix rebondir mercredi à Londres. Le cours du cuivre est par exemple remonté au-dessus des 7.500 dollars la tonne, pour toucher un niveau proche de son record de 8.800 dollars atteint le 11 mai. Le zinc suit la même tendance, s’approchant des 3.400 dollars mercredi.
Selon les analystes, le cuivre, le nickel et le zinc restent soutenus par le très bas niveau des stocks sur le London Metal Exchange, contrairememt a l’aluminium dont les réserves sont restées quasi stables. Les deux métaux à l´origine de la tendance haussière sont le cuivre et le nickel, les deux métaux directement liés aux opérations de fusions-acquisitions. Le retour des investisseurs américains mercredi, après un week-end de quatre jours pour la fête nationale des Etats-Unis, a pu également encourager les achats.
Après de longs mois d’enquête, la Commission européenne a approuvé mardi, moyennant certaines conditions, le projet d’acquisition du 4eme producteur mondial de nickel, le canadien Falconbridge, par son compatriote Inco, 2eme producteur mondial.
Mais le temps n´est pas encore venu de célèbrer l´union, Falconbridge restant convoité par le groupe minier suisse Xstrata tandis qu‘Inco est visé par une OPA hostile du canadien Teck Cominco. Parallèlement, l’américain Phelps Dodge a proposé une fusion tripartite aux côtés d’Inco et de Falconbridge, qui donnerait naissance au 1er producteur mondial de nickel et 1er groupe privé de cuivre.
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