Le pétrole emporte l’or jaune dans la tempête

Alors qu’une tempête menace les infra-structures pétrolières du Golfe du Mexique, les premières conséquences de cette nouvelle manifestation de Dame Nature n’ont pas tardé à se faire sentir … fort heureusement sans faire de victimes. Bien au contraire, puisque c’est le cours de l’or jaune qui en bénéficie. Espèrons que cela ne soit que les seules et uniques conséquences de l’événement climatique.

Le cours de l’or est en effet remonté mercredi à Londres au-dessus du seuil de 650 dollars l’once, pour la première fois depuis plus de deux semaines.

La tempête tropicale qui s’est formée dans les Petites Antilles pourrait se renforcer et se transformer en cyclone mercredi, soit le premier de la saison dans l’Atlantique, a indiqué mercredi le Centre national des ouragans basé à Miami.

I – Le pétrole soutenu par la crainte d’un cyclone

Les prix du pétrole ont fini la séance en hausse mercredi, le marché s’inquiétant de la tempête tropicale Chris qui pourrait devenir le premier cyclone de la saison et endommager les infrastructures pétrolières du golfe du Mexique.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en septembre a gagné 51 cents, clôturant à 74,91 dollars. A Londres, le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en septembre a gagné 1 dollar à 76,89 dollars le baril.

Les marchés se sont également inquiétés d’un recul plus important que prévu des stocks de pétrole brut, ce qui a contribué à soutenir les cours en début de séance. Le département américain de l’Energie a annoncé mercredi un recul de 1,8 million de barils des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis, les analystes tablant pour leur part sur une baisse de seulement 875.000 barils. En revanche le DoE a fait état d’un recul des stocks d’essence, de 100.000 barils, moins important que prévu. Mais si les réserves d’essence ont peu diminué la semaine dernière, c’est en raison des importations d’essence, qui ont représenté 300.000 barils par jour, soit le plus haut niveau en sept semaines.

Par ailleurs, les opérateurs redoutent que la tempête tropicale Chris puisse endommager les installations pétrolières du Golfe du Mexique. Jusqu’alors, la saison des ouragans a été sans conséquences pour l’industrie pétrolière américaine, mais les analystes ont toujours à l’esprit la possibilité d’un ouragan comparable à Katrina, qui avait il y a un an propulsé les prix au-dessus de 70 dollars pour la première fois.

Des interruptions de services survenues mardi dans les raffineries de Valero en Ohio, au Texas et en Louisiane ont pu également contribué à soutenir le marché. Les prix restaient également toujours dopés par l’escalade des tensions au Proche-Orient, alors que la communauté internationale semble progresser très lentement vers un règlement de ce conflit. De plus, l’Iran insiste toujours sur son droit à produire de l’énergie nucléaire, malgré la menace de sanctions proférée par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

Un oléoduc irakien transportant du pétrole jusqu’au port de Ceyhan en Turquie a été bombardé une nouvelle fois lundi. Ce bombardement « retarde la reprise des exportations qui avait été planifiée », faisant craindre des problèmes d’approvisionnement du pétrole.

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