Fusion Holcim – Lafarge remise en cause par la désapprobation du russe Galtchev ?

La fusion Holcim-Lafarge mise à mal ? Selon la presse suisse, le russe Filaret Galtchev, deuxième actionnaire d’Holcim avec 10,8% du capital du groupe helvétique vient de rejeter les nouveaux termes du regroupement entre les deux entités.  Cet homme d’affaires, qui n’a pas de représentant au conseil d’administration du cimentier suisse, ne s’était pas exprimé sur le sujet jusqu’à présent.

Citant un proche de Filaret Galtchev, le Sonntagszeitung précise que Filaret considérerait les conditions du nouvel accord « insatisfaisantes et boîteuses ». Ces dernières avaient pourtant été révisés en faveur de Holcim il y a 10 jours.

Rappelons que le 20 mars dernier, Lafarge et Holcim ont ramené le ratio d’échange à 0,9 action Holcim pour une action Lafarge, au lieu de la parité initialement proposée, aboutissant à une participation par Holcim de près de 56% du futur ensemble, Lafarge prenant quant à lui 44 %, alors que le schéma initial prévoyait un partage de 53 – 47 %.

A cette date, les deux groupes avaient également déclaré que Bruno Lafont, actuel PDG de Lafarge, ne serait finalement pas directeur général de l’entité issue de la fusion – laquelle pourrait devenir le premier cimentier mondial avec plus de 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires – autre revendication des actionnaires d’Holcim.

Lafarge et Holcim en sont pas parvenus à l’heure actuelle à s’entendre sur le nom de la personne qui assurera ces fonctions, fragilisant l’opération, laquelle devrait, normalement, aboutir en juillet.

Selon le Sonntagszeitung, Filaret Galtchev estime que le nouveau ratio d’échange continue de léser les actionnaires d’Holcim, exhortant parallèlement à une prise de décision au plus tôt au sujet du futur directeur général.

Vendredi, Harris Associates, qui détient 3,19 % du capital d’Holcim a déclaré vouloir savoir qui dirigera la future entité issue de la fusion avec Lafarge avant de décider s’il soutenait ou non le projet.

L’affaire est à prendre au sérieux alors durant l’assemblée générale de Holcim programmée le 7 mai prochain, une majorité des deux tiers devra voter en faveur de la fusion avec Lafarge, sous peine de bloquer l’opération.

Certes Filarer Galtchev ne détient que 10,8 % des parts, et le blocage de la fusion paraît toutefois difficile, à moins qu’il ne parvienne à rassembler les mécontents tels que Harris Associates et la fondation suisse Ethos. Cette dernière s’avère quant à elle très sceptique sur le principe même de cette fusion. Or les fonds helvétiques qu’elle conseille détiennent 4 à 5 % du capital de Holcim.

Sources : Reuters, presse suisse

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 29 mars 2015

(20 commentaires)

  1. oui !!!! enfin le ciment , pour être allée en afrique, vous en comprenez l’importance !!!

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