La Russie pourrait rechercher à terme une minorité de contrôle dans le groupe européen aéronautique EADS, a déclaré mardi Sergueï Prikhodko, conseiller du président russe Vladimir Poutine. « Un intérêt de l’Etat fait sens quand on peut prendre des décisions ou avoir une influence », a observé le responsable devant la presse, interrogé sur la prise de participation de la banque étatique Vnechtorgbank dans EADS, rendue publique cette semaine.
La transaction devrait constituer l’un des thèmes essentiels débattus lors du déplacement que le président russe, Vladimir Poutine, effectuera à Paris le 22 septembre.
L’action EADS montait mardi en fin de journée, après la déclaration du conseiller de Vladimir Poutine.
« Si la question se pose sous cet angle, si nous constatons un intérêt économique conjoint, alors nous insisterons pour avoir une participation, grâce à laquelle nous aurions au moins une minorité de blocage », a expliqué le haut fonctionnaire russe.
Pour rappel, les autres actionnaires d’EADS sont l’Etat français qui détient une part de 15% d’EADS, le reste se répartissant entre le groupe français Lagardère à 15% (dont 7,5% en cours de cession d’ici 2007) et l’allemand DaimlerChrysler (22,32%). L’Espagne détient également 5,5% d’EADS.
Le porte-parole du groupe EADS, Gregor Kursell, a annoncé lundi au quotidien Kommersant l’achat de 5,02% des actions EADS par la VTB (Vneshtorgbank), une information d’ailleurs confirmée par cette dernière lundi.
« Nous avons fait l’acquisition de 5,02% des actions EADS, nous en avons informé le groupe ainsi que les organismes régulateurs de l’Union européenne. Cet achat est l’aboutissement de notre activité sur le marché des valeurs », a déclaré au journal le vice-président senior de la VTB, Vassili Titov. La première information faisant état de l’achat par la banque publique d’actions du groupe aéronautique européen avait été publiée à la fin du mois d’août mais n’avait pas été confirmée jusqu
A suivre