Les deux syndicats du secteur pétrolier au Nigeria ont annoncé jeudi la suspension du mouvement de grève déclenché mercredi à l’issue d’une réunion à Abuja.
L’Union nationale des travailleurs du pétrole et du gaz naturel (Nupeng) et le syndicat des cadres du secteur pétrolier et du gaz naturel du Nigeria (Pengassan) avaient lancé mercredi une grève de trois jours pour protester contre l’instabilité et la violence récurrentes depuis le début de l’année dans la région pétrolière du Delta du Niger.
Selon des responsables de plusieurs compagnies internationales opérant au Nigeria, premier producteur d’Afrique et 6ème exportateur mondial, le mouvement n’aurait pas affecté les opérations industrielles d’extraction et de chargement.
Les travailleurs du secteur pétrolier nigérian avaient déclenché mercredi une grève nationale d' »avertissement » de trois jours pour appuyer leurs revendications visant l’amélioration des conditions de sécurité dans la région troublée du Delta du Niger. Le mouvement avait démarré malgré les appels lancés par le gouvernement fédéral pour demander aux travailleurs de renoncer à la grève.
Alors que la réunion entre responsables syndicaux et représentants du gouvernement – qui a pu se tenir grâce à des efforts de dernière minute – avait abouti à une impasse, le gouvernement avait néanmoins prévu une autre réunion mercredi matin, à Abuja.
Les tentatives du gouvernement de faire rapporter le mot d’ordre de grève n’ont pas pu empêcher la réunion du Conseil national exécutif conjoint (NEC) des deux syndicats de publier un communiqué pour demander à toutes leurs sections de mettre le mot d’ordre à exécution, tandis que les compagnies pétrolières étaient priées de déprogrammer les interventions des travailleurs syndiqués aussi bien dans les bureaux que sur le terrain.
Le communiqué demandait également aux présidents et responsables des différentes sections syndicales de veiller à ce que toutes les opérations administratives et sur le terrain soient stoppées. Les syndicats ont averti que toute section qui violerait le mot d’ordre de grève s’exposerait à la dissolution de son comité exécutif et à d’autres sanctions aux conséquences plus lourdes. Les travailleurs avaient menacé de se lancer dans une grève illimitée si leurs revendications n’étaient pas satisfaites à l’issue de la première grève.
Suite à cette annonce, de longues queues de véhicules se sont formées devant les stations d’essence du pays, les automobilistes anxieux tentant désespérément de se constituer des réserves de carburant.
Même si les responsables syndicaux avaient commencé dès le week-end à fermer certains sites pétroliers stratégiques, il n
Les troubles au Nigeria jouent en faveur de la hausse des prix
Déjà affectée par un arrêt d’un des terminaux de Shell, la production nigériane est de nouveau perturbée, cette fois-ci par des grèves. Deux terminaux sont ainsi hors service, du fait du mouvement social, ceux-ci étant détenus par la firme italienne ENI et Chevron. La production ainsi bloquée est de 500 000 barils par jour.
Le pétrole est en hausse de 1.03% à 64.63$. Le baril de pétrole à échéance novembre progresse de 0.85% à 65.53$. Le brent progresse de 0.92% à 63.57$.