Russie : boulimie d’actions EADS

Valuair014okAlors que le co-président d’EADS vient de saluer l’entrée de la Russie dans le groupe, Moscou semble pris d’une véritable crise de boulimie de titres EADS.

Le nombre de parts acquises par la banque Russe Vneshtorgbank VTB augmente discrètement mais sûrement et si le ministre russe de l’Industrie et de l’Energie, Viktor Khristenko a estimé vendredi dernier que l’achat par la banque des actions du consortium aéronautique européen EADS pourrait déboucher sur leur revente, il a cependant « omis » de préciser que le Groupe aéronautique unifié (OAK) récemment créé en Russie pourrait bien se révéler être l’acheteur.

I – Le co-président d’EADS salue l’entrée de la Russie

Le président co-exécutif du groupe européen d’aéronautique et de défense EADS, Thomas Enders, a salué l’entrée de la Russie au capital du groupe, estimant que Moscou représente un partenaire stratégique, dans une interview au quotidien Die Welt de lundi. « L’entrée de la banque publique russe Vnechtorgbank dans EADS souligne l’intérêt important des investisseurs russes pour EADS », souligne M. Enders.

Selon lui, la Russie est non seulement un marché important, mais dispose aussi d’une expérience multiple dans le développement et la construction d’avions. La colloboration avec Moscou serait passé au cours des dernières années de coopérations ponctuelles à un partenariat stratégique. EADS a ainsi acquis fin 2005 10% de l’avionneur russe Irkut.

Moscou est représenté depuis peu au capital de la maison mère d’Airbus par Vnechtorgbank, qui détient 5,02% du capital d’EADS. Cette opération avait suscité quelques doutes sur les réelles intentions de la Russie. Le président russe, Vladimir Poutine avait souhaité calmer les inquiétudes lors d’une visite en Allemagne au début du mois et avait répété n’avoir « aucun plan en vue d’une prise de contrôle hostile » d’EADS.

II – Vneshtorgbank accroit sa participation dans EADS

La Vneshtorgbank (VTB) continue d’acquérir des actions d’EADS, plus grand groupe aérospatial européen. VTB en possède déjà près de 6% et serait ainsi désormais le 3ème plus important actionnaire du groupe puisqu’elle a dépassé l’Espagne, l’un des fondateurs d’EADS.

La banque publique avait réalisé des achats massifs d’actions cet été, profitant d’une baisse de près de 45% de la cote des actions EADS. Au mois d’août la valeur d’EADS avait augmenté pour atteindre 24 milliards de dollars, mais avant octobre ses actions avaient rechuté de plus de 10%. Cela avait une nouvelle fois été mis à profit par la VTB pour porter son paquet d’actions à environ 6%, a indiqué une source proche de la banque. Pour acquérir les premiers 5% VTB avait dû débourser environ 1 milliard de dollars, et quelque 225 millions de plus pour le reste. Afin de réaliser cette transaction VTB aurait utilisé ses fonds propres. La VTB s’est refusée à tout commentaire.

Cependant, selon une autre source, proche celle-là d’EADS , le paquet d’actions de la banque publique approcherait les 7%. Désormais la VTB est le troisième actionnaire d’EADS après la France et l’Allemagne. Ce qui ne manque pas de préoccuper Espagnols et Allemands. Pour rappel, le ministre espagnol de l’Economie, Pedro Solbes, et le maire de Hambourg, Ole von Beust, ont annoncé récemment que la municipalité du grand port allemand pourrait acquérir des actions EADS. La chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré que si DaimlerChrysler réduisait sa part, EADS serait dans l’obligation de trouver des « actionnaires sûrs ».

A l’issue d’une rencontre avec Angela Merkel le président Poutine avait déclaré que la VTB pourrait tout simplement vendre ses actions si EADS et la Corporation aéronautique unifiée (CAU) en cours de formation ne décidaient pas de coopérer étroitement. EADS serait en négociation à ce sujet actuellement, ce point pouvant même être une des raisons du retard du lancement industriel du programme de fabrication des nouveaux Airbus 350 XWB, auquel la CAU souhaiterait participer, assure une source proche d’EADS.

III

(10 commentaires)

  1. beaucoup d’articles sur la russie et pas du tout ou presque sur les etats unis.les americains sont-ils en train de s’effondrer economiquement.
    la russie devient-elle le nouveau reve americain

  2. Effectivement , si j’avais eu le temps de parler des USA … c’etait pour parler de leur retrait possible d’Irak … alors que ce dernier demande au Japon d’investir dans le pétrole ….
    Autre sujet du moment, rentrée en bourse d’ICBC … du cote de la Chine cette fois-ci .

  3. Finalement, si on regarde bien , cote US beaucoup de discours politiques, d’annonces , mais peu de nouvelles d’entreprises , en dehors du secteur internet et informatique.
    Bush s’est plaint aujourd’hui de l’attitude de l’OPEP 🙂

  4. Vnechtorgbank détient moins de 6% d’EADS, « n’exclut pas » d’en acheter plus
    MOSCOU, 24 oct 2006 (AFP)
    La banque publique russe Vnechtorgbank (VTB) détient moins de 6% du groupe européen d’aéronautique et de défense EADS mais « n’exclut pas » d’augmenter cette part, a déclaré mardi le PDG de la banque Andreï Kostine lors d’une conférence de presse à Moscou.
    « Selon mes données, nous n’avons pas 7% mais un peu plus de 5% (…) Je pense que nous n’avons même pas 6% actuellement », a-t-il dit, interrogé sur de récentes informations de presse faisant état d’une montée de la Vnechtorgbank à hauteur de 7% dans le capital d’EADS, contre 5% initialement.
    « Je ne pense pas que cette question soit suffisamment sérieuse pour polémiquer (…) Il n’y a pas de différence entre 7 ou 5%. Mes traders peuvent acheter 0,5% et les revendre s’ils voient qu’ils peuvent gagner de l’argent », a-t-il souligné.
    M. Kostine a ensuite soufflé le chaud et le froid, indiquant que la banque n’avait pas l’intention d’augmenter « considérablement » sa part dans EADS sans exclure qu’elle le fasse si les « conditions du marché » ou la conjoncture « industrielle » et commerciale le justifient.
    « Je ne pense pas que nous allons augmenter considérablement prochainement (la participation dans EADS, ndlr) parce que, selon nos estimations, le niveau des prix n’augmentera pas considérablement d’ici la fin de l’année », a-t-il dit.
    « C’est pourquoi il ne serait pas très efficace de faire des investissements supplémentaires bien que je n’exclus pas que cette part puisse augmenter si nous voyons que la tendance s’améliore du point de vue industriel et du marketing », a poursuivi M. Kostine.
    « Si nous voyons que le marché s’écroule encore plus ou bien si nous sentons que le marché est en croissance permanente, nous pourrons alors augmenter cette part, la vendre ou la réduire à zéro (…) Tout cela dépend uniquement des conditions du marché », a-t-il martelé.
    « Ni 5%, ni 10%, ni 15%, ni 25% ne donnent un avantage du point de vue de l’accès à la gestion et au conseil d’administration » du groupe, a-t-il poursuivi réagissant aux inquiétudes européennes sur une montée en puissance de la Vnechtorgbank dans le capital d’EADS.
    Le consortium européen EADS avait annoncé le 11 septembre l’entrée de la Vnechtorgbank dans son capital à hauteur de 5,02%. La banque a alors déboursé environ un milliard d’euros pour cette acquisition.
    Vnechtorgbank a profité de la crise industrielle et de direction au sein de la maison mère d’Airbus depuis l’annonce mi-juin de nouveaux retards dans le programme de l’A380, qui ont fait chuter son titre à la Bourse, pour procéder à l’opération.
    Les Européens voient d’un mauvais oeil une montée en puissance des Russes dans EADS. La chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré dernièrement qu’une « participation institutionnelle » de la Russie dans EADS n’était « pas à l’ordre du jour ».

  5. Vnechtorgbank détient moins de 6% d’EADS, « n’exclut pas » d’en acheter plus
    MOSCOU, 24 oct 2006 (AFP)
    La banque publique russe Vnechtorgbank (VTB) détient moins de 6% du groupe européen d’aéronautique et de défense EADS mais « n’exclut pas » d’augmenter cette part, a déclaré mardi le PDG de la banque Andreï Kostine lors d’une conférence de presse à Moscou.
    « Selon mes données, nous n’avons pas 7% mais un peu plus de 5% (…) Je pense que nous n’avons même pas 6% actuellement », a-t-il dit, interrogé sur de récentes informations de presse faisant état d’une montée de la Vnechtorgbank à hauteur de 7% dans le capital d’EADS, contre 5% initialement.
    « Je ne pense pas que cette question soit suffisamment sérieuse pour polémiquer (…) Il n’y a pas de différence entre 7 ou 5%. Mes traders peuvent acheter 0,5% et les revendre s’ils voient qu’ils peuvent gagner de l’argent », a-t-il souligné.
    M. Kostine a ensuite soufflé le chaud et le froid, indiquant que la banque n’avait pas l’intention d’augmenter « considérablement » sa part dans EADS sans exclure qu’elle le fasse si les « conditions du marché » ou la conjoncture « industrielle » et commerciale le justifient.
    « Je ne pense pas que nous allons augmenter considérablement prochainement (la participation dans EADS, ndlr) parce que, selon nos estimations, le niveau des prix n’augmentera pas considérablement d’ici la fin de l’année », a-t-il dit.
    « C’est pourquoi il ne serait pas très efficace de faire des investissements supplémentaires bien que je n’exclus pas que cette part puisse augmenter si nous voyons que la tendance s’améliore du point de vue industriel et du marketing », a poursuivi M. Kostine.
    « Si nous voyons que le marché s’écroule encore plus ou bien si nous sentons que le marché est en croissance permanente, nous pourrons alors augmenter cette part, la vendre ou la réduire à zéro (…) Tout cela dépend uniquement des conditions du marché », a-t-il martelé.
    « Ni 5%, ni 10%, ni 15%, ni 25% ne donnent un avantage du point de vue de l’accès à la gestion et au conseil d’administration » du groupe, a-t-il poursuivi réagissant aux inquiétudes européennes sur une montée en puissance de la Vnechtorgbank dans le capital d’EADS.
    Le consortium européen EADS avait annoncé le 11 septembre l’entrée de la Vnechtorgbank dans son capital à hauteur de 5,02%. La banque a alors déboursé environ un milliard d’euros pour cette acquisition.
    Vnechtorgbank a profité de la crise industrielle et de direction au sein de la maison mère d’Airbus depuis l’annonce mi-juin de nouveaux retards dans le programme de l’A380, qui ont fait chuter son titre à la Bourse, pour procéder à l’opération.
    Les Européens voient d’un mauvais oeil une montée en puissance des Russes dans EADS. La chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré dernièrement qu’une « participation institutionnelle » de la Russie dans EADS n’était « pas à l’ordre du jour ».

  6. Vnechtorgbank détient moins de 6% d’EADS, « n’exclut pas » d’en acheter plus
    MOSCOU, 24 oct 2006 (AFP)
    La banque publique russe Vnechtorgbank (VTB) détient moins de 6% du groupe européen d’aéronautique et de défense EADS mais « n’exclut pas » d’augmenter cette part, a déclaré mardi le PDG de la banque Andreï Kostine lors d’une conférence de presse à Moscou.
    « Selon mes données, nous n’avons pas 7% mais un peu plus de 5% (…) Je pense que nous n’avons même pas 6% actuellement », a-t-il dit, interrogé sur de récentes informations de presse faisant état d’une montée de la Vnechtorgbank à hauteur de 7% dans le capital d’EADS, contre 5% initialement.
    « Je ne pense pas que cette question soit suffisamment sérieuse pour polémiquer (…) Il n’y a pas de différence entre 7 ou 5%. Mes traders peuvent acheter 0,5% et les revendre s’ils voient qu’ils peuvent gagner de l’argent », a-t-il souligné.
    M. Kostine a ensuite soufflé le chaud et le froid, indiquant que la banque n’avait pas l’intention d’augmenter « considérablement » sa part dans EADS sans exclure qu’elle le fasse si les « conditions du marché » ou la conjoncture « industrielle » et commerciale le justifient.
    « Je ne pense pas que nous allons augmenter considérablement prochainement (la participation dans EADS, ndlr) parce que, selon nos estimations, le niveau des prix n’augmentera pas considérablement d’ici la fin de l’année », a-t-il dit.
    « C’est pourquoi il ne serait pas très efficace de faire des investissements supplémentaires bien que je n’exclus pas que cette part puisse augmenter si nous voyons que la tendance s’améliore du point de vue industriel et du marketing », a poursuivi M. Kostine.
    « Si nous voyons que le marché s’écroule encore plus ou bien si nous sentons que le marché est en croissance permanente, nous pourrons alors augmenter cette part, la vendre ou la réduire à zéro (…) Tout cela dépend uniquement des conditions du marché », a-t-il martelé.
    « Ni 5%, ni 10%, ni 15%, ni 25% ne donnent un avantage du point de vue de l’accès à la gestion et au conseil d’administration » du groupe, a-t-il poursuivi réagissant aux inquiétudes européennes sur une montée en puissance de la Vnechtorgbank dans le capital d’EADS.
    Le consortium européen EADS avait annoncé le 11 septembre l’entrée de la Vnechtorgbank dans son capital à hauteur de 5,02%. La banque a alors déboursé environ un milliard d’euros pour cette acquisition.
    Vnechtorgbank a profité de la crise industrielle et de direction au sein de la maison mère d’Airbus depuis l’annonce mi-juin de nouveaux retards dans le programme de l’A380, qui ont fait chuter son titre à la Bourse, pour procéder à l’opération.
    Les Européens voient d’un mauvais oeil une montée en puissance des Russes dans EADS. La chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré dernièrement qu’une « participation institutionnelle » de la Russie dans EADS n’était « pas à l’ordre du jour ».

  7. Airbus vend 150 avions A320 à la Chine
    M. Gallois a refusé de préciser le montant de la transaction. Au prix catalogue, l’achat de 150 A320 équivaut à 10 milliards de dollars. Cette commande vient s’ajouter aux 150 appareils déjà commandés par la Chine en décembre 2005.
    M. Gallois s’est félicité de l’ouverture à Tianjin d’une ligne d’assemblage, où travailleront 200 expatriés français et 500 chinois, dont 200 ingénieurs. Cette joint-venture sera détenue à majorité par Airbus. « C’est une opération très lourde », a souligné le patron d’Airbus.
    Alors qu’on lui demandait pourquoi Airbus ouvrait des lignes d’assemblage en Chine alors que le groupe envisage de fermer des sites en Europe, il a rétorqué: « il y aura toujours de l’assemblage à Toulouse ». Mais il s’agit « d’ouvrir des marchés ».
    « On ne pourra plus exporter dans un certain nombre de pays si on n’est pas capable d’apporter aussi des investissements industriels », a-t-il souligné. « Si nous voulons être présents sur ce marché, il faut également que nous soyons présents industriellement ».
    « C’est une très bonne étape de la coopération entre l’industrie chinoise et l’industrie européenne. Il y en aura d’autres », s’est-il félicité.
    Jacques Chirac a par ailleurs affirmé jeudi avoir évoqué avec Hu Jintao « nos grands projets dans le domaine nucléaire et dans le domaine ferroviaire ». « Je ne doute pas que de nouveaux succès nous attendent dans les prochains mois », a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions.
    Le groupe français Areva est candidat pour la construction de quatre réacteurs nucléaires de la troisième génération, alors qu’Alstom souhaiterait construire la future ligne à grande vitesse entre Wuhan et Canton.
    Et commande en plus des 150 A320, 20 A350
    Le constructeur aéronautique Airbus, filiale d’EADS, a annoncé, jeudi, avoir reçu une commande ferme de 65 appareils de type A-319 de la part de la compagnie à bas-coûts américaine Skybus.
    Airbus n’a pas précisé le montant de la transaction ni la date prévue de livraison des appareils.

  8. bsr c pas vrement un commentaire mais j’ai un choix a faire entre finance et conjoncture et je suis un peux perdue y a t il quelqu’un qui pourai m’eclairer sur ce point merci d’avance

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