Jacques Paccard vient d’être révoqué de son mandat de PDG Sagem Défense Sécurité, filiale du groupe de haute technologie Safran et a été démis de ses fonctions d’administrateur.
Il venait d’être limogé trois semaines auparavant de la direction générale de la branche Défense Sécurité de Safran qui veille sur la filiale.
La guerre des clans pourrait repartir de plus belle chez Safran.
Après avoir été récemment démis de ses fonctions de responsable de la branche Défense et Sécurité de Safran, Jacques Paccard n’est plus, également, le PDG de Sagem Défense et Sécurité à l’issue de l’assemblée générale de la société qui s’est tenue lundi.
Des sources internes au conseil d’administration de Sagem DS ont fait état de contestations sur la légalité du déroulement de l’assemblée générale des actionnaires et du conseil d’administration qui se sont traduits par la mise à l’écart, de M. Paccard et également de Daniel Dupuy, un autre ancien dirigeant historique de Sagem.
Safran, actionnaire à 99% de sa filiale, a fait voter la réduction à 70 ans de l’âge limite des administrateurs, provoquant du même coup le départ de Daniel Dupuy, âgé de 73 ans. L’administrayeur fait ainsi remarque qu’il se trouve ainsi subitement du jour au lendemain subitement trop âgé, la précdente limiote d’age etant fixée à 75 ans.
M. Dupuy a ainsi déploré une « provocation et une agression de plus », au sein du groupe qui rassemble depuis 2005 l’électronicien Sagem et le motoriste aéronautique Snecma.
La révocation de Jacques Paccard, bien qu’attendue depuis son remplacement le 1er novembre à la tête de la branche Défense Sécurité du groupe par Jean-Paul Herteman, n’a été inscrite à l’ordre du jour qu’en cours de séance. M. Paccard a donc contesté la légalité de la procédure et a quitté la salle avec M. Dupuy.
Le CA de Sagem DS se réunira à nouveau cette semaine pour porter à la présidence Jean-Paul Herteman, ancien directeur de la branche propulsion, issu du groupe SNECMA, a précisé la direction de Safran.
Le CA a enfin coopté Jean-Paul Gillyboeuf ancien délégué général pour l’armement, en remplacement de Grégoire Olivier, autre ancien Sagem, qui a quitté le groupe à la fin août pour prendre la tête de l’équipementier automobile Faurecia.
« Débarqué » en octobre par Jean-Paul Béchat de ses fonctions corporate, Jacques Paccard avait tenu à rester à la tête de Sagem Défense et Sécurité jusqu’à l’issue de cette assemblée générale. Cette décision a pour conséquence de renforcer la guerre des clans entre les anciens de Snecma et ceux de Sagem.
Les tensions se sont en effet exacerbées depuis plusieurs mois à la tête de Safran, entre les anciens SNECMA, tels Jean-Paul Bechat, et les anciens Sagem, en particulier le président du conseil de surveillance Mario Colaiacovo.
Des sources syndicales ont récemment parlé de « chasse aux sorcières » aux dépens des anciens Sagem, et des représentants de l’actionnariat salarié, qui pèse au total 19,2% du capital de Safran, ont manifesté leur défiance à l’égard du président du directoire Jean-Paul Béchat.
La CFE-CGC de Safran a écrit au début novembre au ministère de l’Economie, car l’Etat reste le premier actionnaire avec plus de 30% du capital, pour lui demander de « rétablir un climat serein ». La CFDT a fait de même en dénonçant la « guerre des chefs ».
Sommé début novembre par les organisations syndicales de la branche Sagem Défense sécurité de venir s’expliquer sur les raisons de son limogeage, annoncé par le patron de Safran, Jean-Paul Béchat, Jacques Paccard avait assuré tout ignorer de ces raisons. . «Il nous a dit qu’on ne lui a pas fait connaître directement ou indirectement le pourquoi de son licenciement» , raconte un participant à cette réunion. Si bien que salariés et syndicats craignent pour l’avenir de leur branche.
Après les grosses inquiétudes suscitées par les projets d’une mise en vente de l’activité mobile de Sagem, c’est donc au tour de la division Défense sécurité de monter au créneau contre la stratégie de Béchat, accusé de défendre les seuls intérêts de l’ex-Snecma. L’affaire est en tout cas prise suffisamment au sérieux, notamment par la CFE-CGC, pour que celle-ci se dise prête à faire campagne auprès des actionnaires salariés (qui détiennent 19,2 % du capital du groupe) pour qu’ils vendent leur part.
Sources : AFP, La Tribune, Libération
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Safran: le bénéfice net a baissé de 60% en 2006
PARIS, 14 fév 2007 (AFP)
Le groupe français de haute technologie Safran, a enregistré en 2006 un bénéfice net de 177 millions d’euros en baisse de 60,1% par rapport au bénéfice de 2005 recalculé à 444 Millions d’euros, a annoncé Safran mercredi dans un communiqué.
Le groupe a rectifié son bénéfice net 2005 qui avait été publié à 501 millions d’euros notamment pour « corriger des erreurs apportées aux comptes de la branche défense sécurité » et tenir compte du classement du Crédit Impôt Recherche en résultat opérationnel.
Le résultat opérationnel global est de 465 millions d’euros en baisse de 33,5%. Le taux de marge est de 4,1% très voisin de celui annoncé lors de l’avertissement sur résultat de décembre 2006 (ramenant la prévision de 5,5-6% à 4%).
Le groupe issu de la fusion du motoriste aéronautique Snecma et de l’électronicien Sagem en mai 2005, a souffert notamment de la plongée dans le rouge de sa division Sagem Défense sécurité, avec 101 millions d’euros de pertes opérationnelles, et de celle de la branche Communications (- 176 millions).
Il est soutenu par les deux branches issus du groupe Snecma, « malgré un effet dollar défavorable ». La propulsion aéronautique dégage un bénéfice opérationnel de 561 millions soit une marge de 11,1% du chiffre d’affaires, et les équipements aéronautiques dégagent 197 millions d’euros soit un taux de marge de 7,5%.
Mise hors de cause de Jacques Paccard par l?AMF
Jacques Paccard dont la gestion de Sagem D
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