Alors que samedi à Bruxelles, la zone euro et le FMI se sont accordés sur les grandes lignes d’un plan de sauvetage pour Chypre, en échange d’une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires, le président chypriote Nicos Anastasiades a toutefois laissé entendre dimanche qu’il espérait que l’Eurogroupe amende ces décisions dans les prochaines heures. L’un de ses objectifs principaux : limiter l’impact sur les petits déposants.
« Je partage totalement le mécontentement causé par une décision difficile et douloureuse », a ainsi déclaré le président chypriote, s’exprimant dans le cadre d’un discours télévisé à la nation.
Nicos Anastasiades a par ailleurs estimé avoir choisi l’option la moins douloureuse en acceptant d’instaurer une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires – laquelle devrait rapporter 5,8 milliards d’euros – en contrepartie d’un prêt de 10 milliards d’euros. Ajoutant qu’il en « assum(ait) le prix politique », et que son objectif premier était de limiter autant que faire se peut les conséquences pour l’économie chypriote et ses compatriotes. Des propos tenus à la veille d’un débat parlementaire à l’issue duquel le plan de sauvetage négocié avec l’Union européenne doit encore être approuvé.
Précisons que – fait sans précédent – en vue de réduire leur participation financière, les bailleurs de fonds ont demandé à Chypre d’instaurer une taxe exceptionnelle de 6,75% sur les dépôts bancaires en-deçà de 100.000 euros et de 9,9% au-delà de ce seuil, ainsi qu’une retenue à la source sur les intérêts de ces dépôts.
Le président du parlement européen Martin Schulz a quant à lui déclaré dimanche que le plan de sauvetage de Chypre devait « être socialement acceptable et ne pas toucher les petits épargnants ». S’il estime « normal de faire participer les clients des banques », le chef du parlement européen a toutefois proposé dans un entretien à Welt am Sonntag, d’exempter de taxe les comptes inférieurs à 25.000 euros.
Quelques heures auparavant, dimanche, le secrétaire général de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques) Angel Gurria a agité le spectre de la faillite du secteur bancaire, estimant que la taxation des dépôts bancaires exigée en échange du plan de sauvetage était un moindre mal, nettement préférable pour les épargnants.
« Aujourd’hui, tous ceux qui ont de l’épargne à Chypre protestent contre la taxe, mais ils seront très contents de la payer parce que l’alternative était naturellement d’avoir des pertes, très sérieuses », a ainsi déclaré le dirigeant de l’OCDE lors d’un entretien à Radio France internationale (RFI) et à la chaîne de télévision francophone TV5 Monde.
Ajoutant qu’ » il y aurait pu y avoir des pertes énormes, en l’absence d’assistance financière », considérant par ailleurs qu’un plan d’aide sans contrepartie aurait encouragé des comportements risqués.
Sources : AFP, Reuters, RFI, TV5 Monde
Elisabeth STUDER – www.leblogfinance.com – 17 mars 2013
Chypre: négociations très tendues et confusion à Bruxelles
Les discussions étaient très tendues dimanche soir à Bruxelles entre les autorités chypriotes et les bailleurs de fonds internationaux sur le sauvetage de Chypre, sous la menace d’une faillite et d’une sortie de l’euro.
« Les négociations continuent. Nous faisons le maximum pour Chypre « , a indiqué en début de soirée le président Nicos Anastasiades sur son compte Twitter.
Il a même mis sa démission dans la balance. « Vous voulez me forcer à démissionner? », a-t-il demandé aux responsables de la troïka des bailleurs de fonds (UE, BCE, FMI), selon l’agence de presse CNA, citant des sources au palais présidentiel. « Si c’est ce que vous voulez, dites-le moi », a-t-il ajouté.
« Je vous fais une proposition, et vous ne l’acceptez pas. Je vous en donne une autre et c’est la même chose. Qu’est-ce que vous voulez que je fasse? » a-t-il lancé.
M. Anastasiades s’était entretenu toute l’après-midi avec les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, de la Commission, José Manuel Barroso, de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, ainsi que la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.
Ces discussions, dont l’objectif était initialement de faciliter une « solution pour Chypre » avant l’Eurogroupe convoqué dans la foulée, sont devenues centrales pour trouver un accord permettant le déblocage des 10 milliards d’euros que doivent octroyer l’UE et le FMI.
Les ministres des Finances de la zone euro, qui attendaient l’issue de ces tractations, ont débuté leur réunion vers 22H00 (21H00 GMT), avec plus de quatre heures de retard, selon plusieurs sources diplomatiques.
Mais la confusion régnait dans l’immédiat, un diplomate chypriote affirmant que la réunion n’avait en fait pas commencé. Selon des sources diplomatiques, elle pourrait être interrompue et reprendre lundi.
« J’espère qu’on arrivera à un résultat », a déclaré le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble. « Mais cela suppose que les Chypriotes voient la situation de façon réaliste(…). La décision est dans leurs mains », a-t-il insisté à son arrivée à Bruxelles.
Pour le Français Pierre Moscovici, « les paramètres d’une solution existent mais le diable est souvent dans les détails ». Il a insisté sur la nécessité de taxer les dépôts les plus importants à Chypre et de mettre fin à ce qu’il qualifie d' »économie-casino ». « Sinon c’est vous, c’est moi, c’est nous qui allons payer la facture », a-t-il ajouté.
En cas d’échec des discussions, le bras de fer entre Nicosie et ses potentiels bailleurs de fonds pourrait précipiter la banqueroute du pays et sa sortie de la zone euro. Chypre est sous la menace directe de la BCE, qui coupera les vivres à ses banques dès lundi faute d’accord.
« Nous avons une obligation de trouver un accord cette nuit car il faut assurer la stabilité de la zone euro », a prévenu le ministre luxembourgeois, Luc Frieden. Son homologues espagnol, Luis De Guindos, ministre d’un pays fragile, a souligné qu’en cas d’échec, il pourrait y avoir « contagion » de la crise chypriote à d’autres pays de la zone euro.
Samedi, des négociations-marathon ont eu lieu à Nicosie entre des représentants de la troïka -UE, BCE et FMI- et les autorités chypriotes sur les moyens de réunir les 5,8 milliards d’euros exigés en échange d’un prêt international de 10 milliards.
Cette somme devait provenir d’une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires, même les plus modestes. Mais ce plan, qui a mis le feu aux poudres, a été rejetée mardi par le Parlement chypriote. Nicosie devait également combler ses besoins financiers en procédant à des privatisations et en augmentant son impôt sur les sociétés pour atteindre un total de 7 milliards d’euros.
Selon un haut responsable du gouvernement chypriote, cité par l’agence CNA, les tractations butent notamment en raison de l’attitude « rigide » du FMI, qui formule « chaque demi-heure une nouvelle exigence ».
Autre difficulté: l’avenir de la Bank of Cyprus, premier établissement du pays, que Nicosie refuse de voir disparaître. Or, selon des sources proches des négociations, la troïka voudrait une restructuration de cette banque ainsi que de la Popular Bank (Laiki), qui « doivent disparaître » pour laisser la place à une nouvelle banque créée avec leurs actifs sains.
Malgré les difficultés, Chypre et la troïka ont enregistré quelque progrès dans la nuit de samedi à dimanche, consistant principalement en un accord sur une taxe sur les comptes importants, selon les médias locaux.
Plusieurs télévisions chypriotes ont annoncé que les deux parties s’étaient accordées sur une perte de 20% sur tous les actifs (dépôts et créances) au-delà de 100.000 euros à la Bank of Cyprus et une taxe exceptionnelle de 4% sur les dépôts dépassant ce montant dans toutes les banques du pays.
En attendant, sur l’île, où les banques sont fermées depuis une semaine, les clients des deux plus grandes banques doivent composer avec une nouvelle limitation des retraits aux distributeurs à 120 euros par jour à la Bank of Cyprus, et 100 euros à la Laiki 100 euros, selon l’agence CNA.
La colère monte dans le pays. Quelque 500 membres du parti communiste Akel, qui dispose de 19 des 56 sièges au Parlement, ont manifesté devant les locaux de la Commission européenne en scandant: « Ne cède pas, peuple de Chypre, bats-toi pour tes droits » et « la troïka imprime des euros et achète des nations ».
http://www.boursorama.com/actualites/chypre-negociations-tres-tendues-et-confusion-a-bruxelles-a00cf5fc7b0432dcb7b0a34b1d25f8b5
Accord sur un plan de sauvetage pour Chypre
Un accord a été trouvé, dans la nuit de dimanche à lundi 25 mars, entre le président chypriote, Nicos Anastasiades, et ses bailleurs de fonds internationaux pour parvenir à un plan de sauvetage de Chypre.
L’accord prévoit que le premier établissement du pays, Bank of Cyprus, soit conservé, mais que les déposants de cette banque, au-dessus de 100 000 euros, subissent des pertes pouvant aller jusqu’à 40 %. L’accord prévoit en outre la disparition de la banque Laïki, la deuxième du pays, selon une source européenne. Les petits déposants seront épargnés, mais ceux avec des dépôts au-dessus de 100 000 euros subiront des pertes. « Les dépôts sécurisés seront mis dans une ‘good bank’ les autres dans une ‘bad bank’. Les dépôts non-sécurisés de plus de 100 000 euros seront gelés et participeront à la recapitalisation nécessaire », a précisé lors d’un point de presse le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble.
L’idée d’une taxe sur tous les dépôts bancaires, prévue dans le premier plan concocté en fin de semaine dernière avait suscité un tollé. Elle a été abandonnée, selon une seconde source européenne.
LA FIN DES « INCERTITUDES »
Cet négociations « mettent fin aux incertitudes affectant Chypre et la zone euro », a estimé le chef de file de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Le montant de l’aide des bailleurs de fonds (Union européenne et Fonds monétaire international) est inchangé et « s’élèvera à 10 milliards d’euros », a-t-il ajouté au cours d’une conférence de presse concluant une réunion de l’Eurogroupe.
« Ce sera très difficile pour le pays » mais la Commission européenne « fera tout son possible pour alléger les conséquences sociales » de ce plan, a renchéri le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn. Chypre devrait obtenir début mai la première tranche du plan de sauvetage international de 10 milliards d’euros, selon Klaus Regling, directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES).
Le ministre des finances chypriote, Michalis Sarris, n’a pas donné pour le moment de date pour la réouverture des banques du pays qui devait avoir lieu mardi après dix jours de fermeture. « Il faut trouver un équilibre entre prudence et stabilité », a déclaré M. Sarris lors d’une conférence de presse à Bruxelles. M. Sarris a estimé que l’accord conclu avec les bailleurs internationaux du pays lui « évitait la possibilité d’une banqueroute », « le désastre et une sortie de la zone euro ». « Nous avons abouti au résultat le meilleur possible compte tenu des circonstances », a-t-il ajouté. Interrogé sur la réaction des Russes à cet accord qui les affectera via la restructuration du secteur bancaire, le ministre a reconnu que « nombre de nos partenaires internationaux loyaux sont très déçus ».
Le président chypriote, Nicos Anastasiades, qui s’était rendu dimanche à Bruxelles, s’est pour sa part dit « satisfait » de l’issue des négociations, en quittant le Conseil européen tôt lundi matin. « Les efforts aboutissent », avait-il indiqué un peu plus tôt dans la soirée sur son compte Twitter.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/03/24/reunion-au-sommet-a-bruxelles-pour-sauver-chypre-de-la-faillite_1853427_3234.html
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