Certes, ce n’est pas un scoop, mais c’est tout au moins une confirmation.
La Suisse se classe au troisième rang mondial pour le volume de fonds gérés par ses banques avec plus de 6.900 milliards de francs suisses (5.532 milliards de dollars, 4.280 milliards d’euros), a annoncé samedi l’Association suisse des banquiers.
Difficile donc de détrôner le pays helvète de sa réputation financière.
La Suisse détient 9% du marché mondial, juste derrière le Royaume-uni (10%), tandis que les Etats-Unis occupent la première place avec 41% du marché, a précisé l’association dans un communiqué.
Au niveau mondial, la gestion de fortune représente une somme de 33 300 milliards de dollars (41 500 milliards de francs), souligne l’ASB dans l’étude. S’agissant uniquement de la gestion de fortunes privées, la Suisse arrive en tête avec une part de 28%, contre 15% pour le Luxembourg et les Caraïbes.
Les fortunes gérées en Suisse même représentent un montant de 5500 milliards de francs. Les 1400 milliards de francs restants sont déposés dans des filiales de banques suisses à l’étranger, estime l’ASB dans son étude.
L’UBS reste le plus important gestionnaire de fortune du monde. La banque helvétique est suivie par les groupes bancaires anglais Barclays Global Investors et allemand Allianz. Credit Suisse occupe le 8e rang de ce classement.
Le secteur financier (banques, assurances et caisses de pension comprises) employait en 2006 en Suisse 181 400 personnes , évalue le Département fédéral des finances (DFF). Cela correspond à 5,6% de la main-d’oeuvre totale, chiffrée à 3,23 millions d’emplois.
La tendance est à la hausse par rapport à 2005 (+800 postes). La capitalisation boursière du secteur rapportée à l’ensemble des établissements financiers cotés à l’indice élargi Swiss Performance Index (SPI) se montait à 31,5%. Cela signifie que les banques et assurances helvétiques valaient 371,8 milliards de francs au début du printemps dernier (date de la référence pour ce chiffre). A la fin 2005, le DFF recensait 337 banques en Suisse et 215 assurances. L’ensemble du secteur financier pesait pour 62 milliards de francs dans le produit intérieur brut (PIB) en 2004, soit à hauteur de 13,9%.
Ne pas oublier cependant qu’Edouard Stern, le banquier milliardaire français a été assassiné en Suisse, où il résidait. Et si le crime passionnel voire sexuel demeure possible, son parcours est un formidable exemple de toutes les affaires transitant par les finances des banques suisses. Nous aurons l’occasion d’en reparler ici-même.
Sources : AFP, Bluewin, 24heures