Obama exhorte les républicains à accepter un compromis

Enième tentative d’Obama  pour tenter d’éviter  que les Etats-Unis  ne   s’écrasent  au bord de la falaise fiscale (fiscal  cliff) : le Président  américain a exhorté  mercredi les élus républicains du Congrès à  aller  vers un compromis en matière budgétaire afin d’éviter  de  se trouver face à une impasse.

« Un accord ne peut être trouvé si chacune des parties veut 100%. Et ce que veulent les électeurs, c’est un compromis », a déclaré le président lors d’une conférence de presse.

Rappelons  que lundi,  le président démocrate et le chef de file des républicains John Boehner se  sont entretenus à la Maison Blanche.

L’entrevue est perçue par un grand nombre d’analystes comme une accélération dans les négociations menées pour tenter d’éviter la mise en œuvre d’une cure d’austérité, laquelle doit entrer automatiquement en vigueur dès le début de l’année 2013 en l’absence de compromis sur le dossier avant cette date.

Précisons que John Boehner s’était d’ores et déjà rendu jeudi à la Maison Blanche, proposant alors – si l’on en croit des informations de presse – une augmentation du taux de l’impôt sur les revenus supérieurs à un million de dollars, montrant ainsi sa volonté de mettre de l’eau dans son vin. Tout en réclamant en échangé une forte baisse des dépenses publiques.

Si certes Obama a gagné les élections présidentielles US , cela pourrait bien être un « cadeau empoisonné » dans un pays qui pourrait devenir très difficile à gérer … tant compte-tenu de l’état catastrophique de ses finances qu’en raison de sa situation politique, laquelle pourrait rapidement aboutir à un blocage … républicains et démocrates s’affrontant justement sur les mesures budgétaires à adopter.

Rappelons que faute de règlement au Congrès entre républicains et démocrates, les Etats-Unis se verront confrontés le 2 janvier prochain à un véritable « mur budgétaire » ou « fiscal cliff » : la concomitance dès le début 2013 de la fin des exonérations fiscales décidées sous la présidence de George Bush et prolongées de 2010 à 2012 et la mise en oeuvre de coupes budgétaires prévues par l’accord de 2011 sur le relèvement du plafond de la dette.

En l’absence d’accord, 600 milliards de coupes budgétaires et hausse d’impôts entreront automatiquement en vigueur le 1er janvier 2013 … mesures de nature à plomber la croissance US et qui devraient conduire les Etats-Unis tout droit vers la récession. Une raison on ne peut plus valable pour laisser courir le bruit que la fin du monde approche … histoire de détourner l’attention.

Précisons que les républicains veulent s’attaquer au déficit budgétaire en diminuant tout particulièrement les dépenses destinées aux programmes sociaux et en visant les niches fiscales, sans toutefois toucher au taux d’imposition des plus riches.

Elisabeth STUDER – www.leblogfinance.com – 19  décembre 2012 –