L’or proche de son plus haut depuis 6 mois en lien avec pétrole et métaux

L’or a dépassé jeudi matin le seuil de 650 dollars l’once pour la première fois depuis près de six mois.

Des facteurs techniques ainsi que la fermeté des cours du brut et des métaux de base sont à l’origine de la hausse.

Pour rappel, le nickel et l’étain battent actuellement des records tandis que l’aluminium leur emboîte le pas.

Les cours du pétrole ont néanmoins terminé en baisse jeudi, alors que le marché faisait preuve de scepticisme quant à la réalisation des réductions de production décidées par l’Opep.

Sur le London Bullion Market, l’once d’or a grimpé jusqu’à 652,40 dollars vers 11H30 GMT, son plus haut niveau depuis le 10 août 2006. Vers 12H00 GMT, une once s’échangeait à 651,10 dollars.

Certains analystes considèrent tout de même que cette augmentation est avant tout technique. L’or ayant franchi le seuil de résistance à 645 dollars mercredi, la voie est désormais ouverte aux acheteurs. Toutefois, d’autres facteurs ont contribué à alimenter cette hausse tels l’augmentation des prix du brut depuis le début de la semaine et la fermeté des métaux de base.

S’agissant de ces derniers, dont les cours influencent également ceux des précieux, leurs prix étaient fermes, comme ceux du nickel et de l’étain qui battent record sur record cette semaine.

Les cours du pétrole avaient rebondi quant à eux ces derniers jours en raison de prévisions de temps froid aux Etats-Unis, susceptibles de doper la consommation de fioul de chauffage du pays. Ils ont dépassé les 55 dollars mardi après être tombés la semaine dernière sous les 50 dollars le baril pour la première fois depuis mai 2005.

Les cours du pétrole ont néanmoins terminé en baisse jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en mars a perdu 1,14 dollar à 54,23 dollars. A Londres, sur l’IntercontinentalExchange (ICE), le baril de Brent de la mer du Nord a cédé 1,31 dollar à 54,12 dollars sur l’échéance de mars.

Le marché doute que le temps devienne aussi froid que prévu tout en demeurant sceptique quant à une réelle baisse de productions des pays membres de l’Opep. Des météorologues ont revu en baisse leur prévisions de temps froid tandis qu’une société britannique de suivi des cargos a indiqué que la production de l’Opep avait en fait progressé le mois dernier.

Le service national de météorologie des Etats-Unis a émis jeudi un bulletin d’alerte pour « temps dangereux » à New York, prévoyant des températures allant jusqu’à -11 degrés celsius dans la nuit de jeudi à vendredi, soit 14 degrés de moins que la normale saisonnière. La journée de vendredi devrait être la plus froide depuis le début l’hiver à New York. Les températures devraient rester plus fraîches que de coutume jusqu’au 7 février aux Etats-Unis, en particulier dans le nord-est, région qui consomme 80% du fioul de chauffage du pays.

Mais les réserves seraient largement suffisantes pour répondre à ce sursaut de la demande. Les stocks de produits distillés, qui comprennent diesel et fioul de chauffage ont en effet encore progressé la semaine dernière. Elles sont en hausse de 3,6% sur un an et au-dessus de leur moyenne d’évolution pour cette période de l’année.

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