Sonatrach : le gaz d’Algérie s’implante en France

La société nationale algérienne Sonatrach, la plus importante entreprise du continent africain va prochainement créer une société de distribution en France a déclaré mercredi à Madrid le ministre algérien de l’Energie, Chakib Khelil. Pour rappel, Sonatrach est l’un des principaux fournisseurs de gaz de la France.

Une autre source majeure des approvisionnemements français, le géant gazier russe Gazprom, a également lancé sa filiale de distribution à la fin de l’année 2006 sur le territoire français.

Algérie et Russie pourraient par ailleurs s’unir pour créer une OPEP du gaz, étant à l’heure actuelle liées par très fort partenariat. De là, à ce qu’ils s’unissent en France …

« C’est en train de se faire », a déclaré le ministre, ajoutant que cela serait finalisé « dans les prochain mois ». « Nous ne pensons pas devenir un grand acteur de distribution en Europe », a toutefois déclaré le ministre, après avoir dit que Sonatrach s’implantait en ce moment dans différents pays dans la distribution de gaz.

« Ce n’est pas notre intérêt, nous sommes un important fournisseur », a-t-il affirmé, ajoutant toutefois que l’arrivée de Sonatrach serait « un bien pour le marché », apportant plus de concurrence.

Profitant de l’ouverture des marchés européens, les grands groupes gaziers internationaux qui jouissent d’importantes réserves de gaz devraient à terme conncurrencer de manière accrue les opérateurs historiques, comme Gaz de France.

Alors que le projet de fusion SUEZ/ GDF se voit reporté, Gazprom met pour sa part désormais plein gaz sur GDF. Le vice-président du géant gazier russe, Alexander Medvedev, s’est dit en effet à la fin novembre intéressé par des achats d’actifs dans le transport et la distribution de gaz en Europe, et par un renforcement de ses capacités de stockage en France.

« Si des possibilités devaient apparaître pour l’acquisition d’actifs notamment pour la distribution, le transport (en Europe), nous allons les étudier », a  déclaré ainsii le vice-président du géant gazier russe Gazprom, Alexander Medvedev, lors d’un déjeuner de presse à Paris pour le lancement officiel de sa filiale française de vente directe de gaz.

Le groupe vise notamment des actifs qui seraient cédés par Suez et Gaz de France après leur fusion, en fonction des « conditions économiques de l’offre » et « conformément à la réglementation dans les pays où ces processus auront lieu ». « L’autre priorité très importante pour nous (est) le stockage sous-terrain de gaz », a ajouté M. Medvedev. « Nous sommes intéressés à renforcer nos capacités de stockage en France ». « Il y a déjà des projets qui sont en cours avec l’Autriche, le Royaume-Uni et la Belgique. Nous serions très heureux s’il y avait la même possibilité avec la France », a-t-il expliqué.

Il s’agirait de développer les capacités de stockage dans le cadre d’un projet commun avec GDF, dont les structures gèrent aujourd’hui l’ensemble du stockage de gaz en France, avec un autre partenaire, ou encore de manière indépendante, a précisé le président de la filiale française de Gazprom.

Le géant gazier russe, qui ne veut pas dépendre seulement de Gaz de France, à qui il fournit 20% de son gaz, a démarré ses livraisons directes en France en octobre. Le groupe vise la vente directe de gaz aux industriels et aux entreprises commerciales de grande ou moyenne taille.

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