Crash d’un avion militaire algérien entre France et Algérie

Affaire à suivre de près … Alors que l’Algérie est au cœur des négociations actuelles sur le conflit qui règne au Mali , un avion de transport de fret militaire algérien en provenance de l’aéroport  du  Bourget (près de Paris) s’est écrasé en Lozère vendredi 9 novembre vers 16H00 sur la commune de Saint-Germain-du-Teil.

Un accident qui intervient alors que diplomates, militaires et rebelles maliens convergent vers l’Algérie depuis quelques semaines, le but officiel étant de faire avancer les négociations sur le conflit malien.

A l’heure actuelle aucune indication n’a pu être avancée sur les circonstances de ce crash. Aucun bilan concernant le nombre de victimes n’a été communiqué. Les secours indiquent que six personnes avaient embarqué dans l’appareil si l’on en croit le site de TF1. Selon le Parisien.fr, l’avion transportait six personnes, deux militaires et quatre civils.

L’avion, qui vers 17 heures demeurait toujours en flammes, s’est écrasé à proximité du village de Trelans, au niveau d’une clairière dans une zone escarpée, selon les pompiers.

Soixante pompiers, quarante du département et vingt venus d’Aveyron, sont sur les lieux de l’accident, ont par ailleurs indiqué à l’AFP les pompiers de Lozère.

Une source proche de l’enquête indique qu’un parachute aurait également été aperçu. Le préfet de Lozère s’est rendu sur place et une cellule de crise a été mise en place à la préfecture.

L’information n’a a pas été confirmée officiellement pour l’heure par les autorités algériennes.

Rappelons par ailleurs qu’à l’issue d’une audience que lui a accordée récemment le président de la République algérien, Abdelaziz Bouteflika, la secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Hillary Clinton a exprimé la volonté conjointe de poursuivre les discussions au sujet de la crise qui prévaut depuis des mois au nord du Mali.

Mme Clinton a déclaré à cette occasion avoir eu des discussions « très approfondies » avec le chef de l’Etat. Sur le plan bilatéral, la secrétaire d’Etat s’est félicitée de la qualité des relations algéro-américaines qu’elle a qualifiées d’ « extrêmement fortes ».
« L’Algérie étant l’Etat le plus puissant du Sahel, elle est devenue un partenaire crucial pour s’occuper d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) », a par ailleurs expliqué un responsable du département d’Etat à bord de l’avion de Mme Clinton. Pour sortir de la crise malienne, « l’Algérie doit être au centre de la solution » avait alors  insisté ce responsable américain.

Jusqu’à présent, l’Algérie a toujours privilégié les règlements politiques. Elle n’a toutefois pas exclu le principe d’une intervention armée, à condition que cette dernière soit exclusivement africaine et que l’armée algérienne n’y participe pas directement.
De quoi « déplaire » aux Etats-Unis qui voudraient bien profiter de « l’occasion » pour proposer leur « aide » militaire pour mieux assurer le développement des majors pétrolières US dans la région ? Quitte même à y provoquer le chaos pour que de bien gênants concurrents – comme le groupe pétrolier français Total – ne puissent que difficilement avancer leurs pions sur l’échiquier énergétique mondial ? Qui sait …

 Elisabeth STUDER – 9 novembre 2012 – www.leblogfinance.com