La Syrie : enjeu d’une guerre froide entre Russie et Etats-Unis menée par procuration ?

La  Syrie serait-elle  devenue un terrain de  bataille d’une guerre  froide  que mèneraient  dans l’ombre Russie  et Etats-Unis ? Qui sait …

Alors  qu’il  fait de moins en moins de doute pour personne  que Washington est loin d’être  neutre  dans le dossier,  le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé mardi à Amman (Syrie) que les rebelles syriens avaient en leur possession plus de 50 missiles Stinger. En provenance directe des Etats-Unis ?

« La Russie sait que les rebelles syriens ont obtenu 50 missiles Stinger de l’extérieur pour frapper les avions de combat du régime », a ainsi déclaré M. Lavrov à la presse.

Se  voulant  plus précis, il a par ailleurs  affirmé  que « ceux qui fournissent des armes à l’opposition livrent des systèmes dont l’objectif n’est pas défensif ».

Des  propos  qui viennent renforcer  la déclaration  faite  le  24 octobre  dernier  par  le chef d’état-major des forces armées russes, le général Nikolaï Makarov,   ce dernier  n’étant  toutefois pas en mesure d’indiquer comment les  rebelles  avaient obtenu les  lance-missiles de fabrication américaine Stinger qu’ils  utiliseraient pour combattre les forces de Bachar al-Assad.

Rappelons   que depuis  le mois de mars 2011, la Syrie est en proie à une sédition, le pays étant  le théâtre de violences  dont l’intensité ne fait que  s’accroître, alors  que  la véritable guerre  civile qui s’y déroule est lourde de  conséquences  sur la région.

En raison de sa position géostratégique importante, le vaste territoire appelé Bilad-Echam dont   la Syrie est issue  fut démembré par les puissances coloniales suite aux accords (Sykes-Picot), signés le 16 mai 1916.

S’en suivit par la suite  un véritable bras de fer engagé entre  deux camps : les pays du BAO (Bloc américano-occidentaliste) d’un côté et les pays du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, et L’Afrique du Sud) de l’autre. Bras de  fer tuant  dans l’oeuf  toutes les tentatives de sortie de crise du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Si  les pays du BAO et les « Etats vassaux » de la région voudraient nous faire  croire  que cette crise s’inscrit dans le cadre du «printemps arabe», d’autres pays comme la Russie et la Chine  ont choisi de  permettre  au régime syrien en place  d’indiguer  l’insurrection, s’opposant par ailleurs à toute forme d’ingérence étrangère par l’utilisation du droit de veto.

« L’examen des événements marquants, survenus ces dernières années dans la région indique que la sédition syrienne, située délibérément par les médias occidentaux dans la sphère du «printemps arabe», s’inscrit nettement dans le sillage d’une chaîne de crises orchestrées de façon débridée et entretenues crescendo, depuis un certain temps, par les pays du «BAO» et certains pays de la région afin de concrétiser des objectifs planifiés, d’ordre essentiellement stratégique, politique et énergétique »  note ainsi Benaoumeur BENDJANA,  ancien  attaché militaire  en Syrie  et  en Jordanie  dans  la presse algérienne.

Ce dernier  ajoutant   que  la crise   est « intensifiée au sein du monde arabo-musulman par un concept politique pervers ».  Lequel utilise « péjorativement les conflits endogènes du monde arabo-musulman et exacerbe les contradictions et les rancunes entre communautés sunnite/chiites. »

Poursuivant : « ce concept se présente sous forme de deux camps qui s’affrontent inlassablement pour le leadership de la région, sous le prétexte récurrent du conflit israélo-arabe et de la cause palestinienne ».     A savoir  d’un côté les modérés – sunnites – sous l’égide de l’Arabie Saoudite et des pays du Golfe et de  l’autre  l’opposition – chiite – ou le «croissant chiite», qui comprend Hizb-Allah du Liban et la Syrie sous la conduite de l’Iran.
Le but recherché de ce  concept  initié et parrainé par les USA et les pays occidentaux, selon lui ? « mieux parcelliser le monde arabo-musulman, dépérir la cause palestinienne et consolider la sécurité d’Israël ».

«  La Syrie constitue alors, le terrain de prédilection pour un conflit armé par «procuration» car elle représente le maillon central de la chaîne de crise » poursuit-il. Considérant  que cette coalition a créé sur le plan géographique, un environnement géopolitique régional hostile qui assiège la Syrie »  et exacerbe ce «conflit armé non international» mené par procuration.

Sources : AFP, lexpressiondz.com

(30 commentaires)

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