Iran : nouvelle guerre des industries pharmaceutiques et des médicaments contre le cancer ?

Qui est pris qui croyait prendre ? Nouvel embroglio politico-financier ?
En tout état de cause, le fait est si rare qu’il convient de le noter … le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, vient en effet de critiquer des sanctions imposées contre l’lran … estimant même que certains avaient mis de trop de zèle à appliquer des décisions de l’ONU, en outrepassant les directives.
De quoi laisser à plus d’un les bras pantois …

Le sujet qui fâche ? Ban Ki-moon a blâmé ouvertement le blocage des importations iraniennes de médicaments traitant le cancer et les maladies cardiaques, estimant que ce dernier était contraire aux prétentions des puissances occidentales. Lesquelles suggèrent que les sanctions ne visent que le gouvernement iranien.
Ironie du sort, les Etats-Unis auraient pu faire le forcing pour stopper non pas les importations mais les exportations des traitements anti-cancéreux, Téhéran pouvant très prochainement les concurrencer sur ce domaine. A moins que cela ne soit déjà le cas.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a lui-même remis un rapport concernant la limitation des importations iraniennes, soulignant que les sanctions internationales avaient considérablement touché la vie quotidienne des Iraniens.

Alors que l’Iran pourrait devenir auto-suffisante dans le domaine, il ne faudrait peut-être pas que les mesures de restriction prises …. freinent les grands groupes pharmaceutiques … et encouragent Téhéran à booster ses investissements dans le domaine …

A l’heure actuelle, les autorités américaines et européennes prétendent que leurs sanctions ne visent pas le peuple, mais le gouvernement iranien.

Le secrétaire général des Nations unies a précisé quant à lui que certaines entreprises pharmaceutiques avaient cessé leurs exportations vers l’Iran, dont les médicaments traitant le cancer, les maladies cardiaques et pulmonaires, suite aux pressions que les gouvernements occidentaux exercent sur eux.

Une nouvelle « affaire » qui intervient alors qu’en avril dernier, l’agence de presse iranienne ISNA, avait indiqué que le médicament anti-cancer nommé Paclitaxel (Taxol) était produit pour la première fois en Moyen orient par une entreprise pharmaceutique … iranienne.

Ce médicament permettant de traiter des cancers tels le cancer de l’ovaire, le cancer de sein, le cancer de poumon et le cancer de peau figurait en avril dernier parmi les médicaments importés par le ministère de la santé en Iran.

L’agence de presse soulignait alors que le prix élevé de ce médicament était jusqu’à présent trop excessif pour les patients iraniens. Indiquant toutefois qu’une réduction des prix permettrait une production massive de Paclitaxel « ouvrant ainsi la porte » à des exportations vers des pays de la région.

En mars dernier, les medias iraniens avaient pour leur part annoncé que la province iranienne du Gilan venait de lancer la première ligne de production massive de Paclitaxel.

Le President Mahmoud Ahmadinejad lui-même avait officiellement inauguré le site de Sobhan Oncology Company dans la ville de Rasht.

Les autorités sanitaires iraniennes avaient alors ouvertement affirmé placer leur espoir que la production nationale de ce médicament anti-cancéreux injectable permette de réduire de manière significative son prix sur le marché local.

La presse iranienne avait également indiqué que l’Iran envisageait de démarrer la production massive d’un autre médicament anti-cancéreux appelé doxorubicin liposomal dans les prochains mois.

A noter enfin qu’en avril 2008, Téhéran avait dévoilé un nouveau médicament, Immunex gamma, pour le traitement du cancer.

Le ministre iranien de la Santé en place à cette date, Camrone Lankarani avait alors précisé que le laboratoire pharmaceutique «Exir » débuterait la commercialisation de » ce médicament à la mi-mai 2008.

Son président directeur général, Gholamhossein Farzandi avait ajouté que ce médicament peut traiter des infections sérieuses telles que la maladie chronique de Granulomatous.
Ajoutant que les victimes des armes chimiques souffrant de maladies pulmonaires pouvaient également tirer bénéfice de ce médicament.

La presse iranienne indiquant qu’après les Etats-Unis et l’Allemagne, l’Iran était le troisième pays au niveau mondial à commercialiser ce type de médicament.

Sources : AFP, Presse iranienne